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 Le cochon qui chantait à la lune

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arnelae
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arnelae


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MessageSujet: Le cochon qui chantait à la lune   Le cochon qui chantait à la lune EmptyMer 28 Sep - 22:24

The Pig Who Sang to the Moon

Frédéric Denoncourt - Journal Voir

Pendant que les animaux rêvent à la lune, c'est par millions que
nous tuons porcs, vaches, moutons, poulets et canards dans ce qui
n'est rien d'autre que de véritables camps d'extermination. Est-ce
moral de faire cela à des êtres dotés des mêmes capacités
émotionnelles que nous ? Voilà la brûlante question que pose JEFFREY
MASSON dans son livre The Pig Who Sang to the Moon.


Révolte et colère en vue pour son demi-million de lecteurs.

Psychanalyste de formation, Jeffrey Masson a, de son propre aveu,
raté sa vocation. "Ce fut une grave erreur de devenir
psychanalyste." Car si la psyché humaine l'intéresse, sa grande
passion depuis l'enfance reste le monde animal. Et pour cause. Ce
Néo-zélandais croit fermement que le cerveau des animaux leur permet
d'éprouver les mêmes émotions que les humains, qu'ils possèdent les
mêmes aptitudes à l'amour, la compassion, le pardon, la loyauté, la
solitude, l'ennui, et qu'il n'en tient qu'à nous d'établir avec eux
des rapports de confiance et d'amitié... et de cesser de les trahir.

"Les animaux vivent davantage leurs émotions que nous, qui pensons
tout le temps. Nos émotions entrent en conflit avec = notre raison.
À cet égard, les animaux sont de meilleurs thérapeutes que les gens.
J'aurais préféré être analysé par mon chien, qui aurait pu m'aider
beaucoup plus qu'un spécialiste!"

En marge des travaux proprement scientifiques, Masson s'efforce de
démontrer ses thèses depuis une dizaine d'années. Il a déjà publié
When Elephants Weep (vendu à plus de 600 000 exemplaires), Dogs Never Lie about Love et The Nine Emotional Lives of Cats. Son plus récent livre, The Pig Who Sang to the Moon, est le premier à traiter des émotions des animaux de ferme. Masson y démontre que ceux-ci ont le même potentiel émotionnel que leurs ancêtres qui vivaient librement ou que les chiens ou les chats que nous avons adoptés comme compagnons de vie, et avec lesquels nous avons établi des rapports d'amitié et
d'affection. Seulement, les conditions de détention concentrationnaire dans lesquelles sont plongés les animaux de ferme freinent les possibilités de rapprochement. "Il nous est très facile de comprendre les chiens, qui ont adapté l'expression de leurs émotions afin que nous puissions saisir s'ils sont contents ou déçus. Ils se sont attachés à nous. D'autres animaux, comme les vaches, vivent avec nous depuis longtemps et on ne les comprend pas. Mais cela ne veut pas dire qu'ils ont moins d'émotions."

Assassinats

Les animaux de ferme ne sont pas dupes, et ont conscience de leur
sombre destin, prétend même Masson. C'est la raison pour laquelle
ils se méfient de nous et cachent leurs émotions, pourtant bien
réelles. Car à quoi bon exprimer quoi que ce soit lorsqu'on se sait
voué à l'abattoir? Après tout, les humains qui ont connu les camps de
concentration et d'extermination n'étaient-ils pas tout aussi dénaturés, déshumanisés?
"Le chien sait très bien qu'on ne le tuera pas. Tandis que le porc
sait qu'il va mourir. Il lui est donc dangereux de montrer ses émotions. Je suis convaincu que si on traitait les animaux de ferme comme les chiens et les chats, ils se comporteraient de la même façon et seraient tout aussi amicaux avec nous.

Les porcs qu'on traite comme les chiens accourent quand on les
appelle, branlent la queue et connaissent leur nom."

Le triomphe de la pensée. Plus nous accumulerons de connaissances
sur les animaux de ferme, plus nous nous rendrons à l'évidence qu'ils sont semblables à nous émotivement, et plus il nous sera difficile de les sacrifier ainsi, croit Masson. Fort de ses quelque 5000 livres lus ou consultés sur les animaux, il échange régulièrement avec les experts en zoologie, souvent plus sceptiques que lui.

A-t-il l'impression de prêcher dans le désert? De passer pour un
quelconque hurluberlu? "Les scientifiques s'ouvrent de plus en plus
et s'intéressent maintenant aux émotions chez les animaux. Ce sujet
n'est plus tabou dans le monde scientifique. Depuis le succès de mon
livre sur les éléphants, plusieurs scientifiques ont écrit sur le sujet. Un professeur de biologie au Colorado, Mark Bekoff, vient de publier The Smile of a Dolphin. Les neuroscientifiques américains en particulier s'intéressent aussi beaucoup au sujet. L'un d'eux a écrit un livre important dans lequel il prétend que la partie du cerveau qui contient le siège des émotions est presque identique chez les humains et les animaux."

Aux abris. En bon psychanalyste, Masson privilégie pour sa part
l'observation directe afin de comprendre les animaux et d'en apprendre sur eux. Il suffit d'être attentif, de faire l'effort de décoder les signes envoyés par ces êtres qui ne demandent qu'à communiquer avec nous.
"L'observation est l'étape fondamentale. Il est important de voir toutes les sortes de fermes: les immenses, qui sont terribles et ressemblent à des camps de concentration; les fermes familiales, qui sont un peu mieux pour les animaux; et les sanctuaires, qui sont des fermes où l'on ne tue pas les animaux. Ces derniers sont de plus en plus nombreux. Il y en a même un près de Montréal et plusieurs aux États-Unis et en Europe. On peut y découvrir les animaux sous un autre jour. On en apprend beaucoup sur eux. Ils n'ont pas peur et on peut les approcher plus facilement. Ils sont plutôt curieux et affectueux.

Par comparaison, sur les grandes fermes, les animaux s'éloignent car
ils savent que nous sommes les prédateurs. Ce qui est encore plus
triste, c'est que sur les fermes plus petites, les animaux ont parfois confiance en nous et on les trahit..."


Masson dit avoir été témoin de cas particulièrement émouvants où des
animaux ont clairement laissé paraître leurs émotions, comme ce cochon souriant qui vivait sur une plage près de chez lui et qui aimait se baigner dans la mer, jouer avec les enfants, écouter du violon, et qui... chantait à la pleine lune. "Quand j'ai entendu ça, je me suis dit: "J'ai trouvé le titre de mon livre."

Et que penser de ce mouton qui s'était pris d'affection pour une vache née sans yeux et qui resta à ses côtés pendant des années pour l'aider et la protéger? "Lorsque la vache est morte, le mouton est mort car il était trop triste. Il ne mangeait plus et n'avait plus d'intérêt dans la vie." Ou encore ces cas observés où un jeune veau et sa mère, qu'on vient de séparer, s'appellent pendant des heures? Masson prétend que si l'on est attentif, on pourra observer plusieurs exemples du genre où des animaux nous dévoilent une partie fondamentale d'eux-mêmes qu'on ne voit plus.


Les chiens viennent de Pluton

Et si tout cela n'était qu'élucubrations, qu'anthropomorphisme?
Qu'attributions aux animaux de caractéristiques humaines? Bien sûr
qu'il y a un risque de projection, mais la communication n'est pas
tellement plus facile dans la vie ordinaire entre humains, estime
Masson. "Les hommes ne peuvent pas savoir ce que les femmes
ressentent vraiment. Ils les interrogent, elles répondent, mais on
ne sait jamais si c'est la vérité. On ne peut jamais être sûr de ce
que nous disent les gens, mais on peut être attentif à leurs larmes,
leur regard. On sent lorsqu'ils sont agités, quand ils sont gênés ou
mal à l'aise. Entre humains, on utilise beaucoup le langage non
verbal et on peut faire la même chose avec les animaux." Bien
entendu, on peut déraper. "Quand on n'a pas de connaissances, on
peut penser que les chiens veulent se marier avec tout le
cérémonial, comme des gens le croient en Californie. Voilà de la
pure projection. Mais dire qu'un chien est triste parce qu'on l'a
laissé toute la journée à la maison, c'est différent."

L'émotion de survie

Les émotions sont nécessaires à la survie, là est peut-être la
preuve ultime que les animaux aussi en éprouvent, poursuit notre
interlocuteur. "Si on n'est pas capable d'aimer, personne ne va nous
aider, on ne créera pas de liens, et on n'aura pas de famille. Le
chat n'est pas fait pour avoir des amis, et c'est avec nous qu'il a
développé ce sens de l'amitié. Les émotions aussi évoluent."
Réaliste, Masson a des ambitions modestes et ne s'attend pas à
provoquer une révolution avec ce livre, ni à produire des armées de
végétaliens. Il souhaite seulement nous faire réfléchir à propos des
rapports que nous entretenons avec ces animaux et de ce que nous
avons fait d'eux. Est-il si ridicule de s'interroger sur le fait que
24 millions de poulets et près de 270 000 porcs sont tués chaque
jour aux États-Unis? écrit-il. Si les gens peuvent se sentir un peu
interpellés, et consentent à réfléchir à la question, ce sera déjà
une petite victoire. "Ça m'a pris des années avant de devenir
végétarien. Je sais que c'est difficile. Mais je suis convaincu que
beaucoup de gens ne veulent toujours pas réfléchir à cette question.
On aime mieux, par exemple, ne pas savoir comment on gave les oies
pour faire le pâté de foie gras." Cette disposition d'esprit a le
bel avantage de nous éviter des tourments moraux, conclut-il.


The Pig Who Sang to the Moon
de Jeffrey M. Masson
Ballantine Books
2003, 275 p.

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