Des oiseaux qui meurent par milliers.. et les perturbateurs endocriniens

(Info Santé Nature Innovation)

"Vous avez peut-être vu à la télévision ces images : plus de 1300 oiseaux trouvés morts sur une plage du Chili.

« Hécatombe mystérieuse » ont titré les journaux, tout en rabâchant unanimement la piste officielle des autorités : les oiseaux seraient morts noyés, après avoir été pris dans les filets des pêcheurs, puis leurs cadavres refoulés par la mer.

Ah oui ?

Il s’est pourtant déjà produit le même phénomène, et curieusement à des endroits…où il n’y avait pas de filets de pêche !

En 2011, dans l’Arkansas, 4000 à 5000 oiseaux, essentiellement des carouges à épaulettes (reconnaissables à leurs tâches rouges à la base des ailes) sont tombées raides mortes au nouvel an. Pareil au Pérou, en 2012, au Canada en 2013, etc. Partout des oiseaux foudroyés « mystérieusement » en plein ciel, morts simultanément par milliers. Les « Oiseaux de l’Apocalypse », a-t-on même dit. 

Vous découvrirez en lisant votre numéro de juin des Dossiers Santé & Nutrition qu’il existe une autre explication à ce phénomène dramatique.

Et vous allez comprendre pourquoi cela menace gravement notre santé.

Avant de migrer, les oiseaux engrangent des graisses, qui brûlent quand elles leur fournissent l’énergie du vol. Mais en les brûlant, les pesticides et autres polluants qu’ils ont également absorbés, le plus souvent des perturbateurs endocriniens, sont relargués et les oiseaux peuvent mourir d’une hépatite toxique en plein vol !

Les « perturbateurs endocriniens », voilà l’ennemi !

Ces polluants ont envahi l’air, l’eau, les aliments, les logements, les transports, les lieux de travail, les cosmétiques, et leur impact quotidien sur notre santé – comme celle des oiseaux, des poissons, des mammifères – est absolument dramatique.

Dans ce numéro exceptionnel des Dossiers Santé & Nutrition, le Dr Jean-Paul Curtay nous dévoile l’histoire cachée des perturbateurs endocriniens : un désastre orchestré depuis des décennies avec la plus grande complicité des autorités.

Il en parle en tant que médecin, bien sûr. Mais aussi comme amoureux de la vie, de la nature, comme un homme révolté contre ce tsunami chimique qui a bouleversé nos vies.

Certains de ces perturbateurs endocriniens sont tristement connus :

• Le DDT et des centaines d’autres pesticides, dont le plus utilisé au monde, le glyphosate (Round Up), vient d’être officiellement classé comme carcinogène probable, alors qu’il est importé dans les végétaux OGM pour les élevages en Europe sans que cela soit seulement étiqueté !
  
  
• le distilbène, qui dépose son poison dans le ventre des femmes enceintes,
  
  
• Le bisphénol A (emballages alimentaires, tickets de caisse),  
  
  
  

Il en existe des dizaines d’autres, que le Dr Curtay vous apprend à démasquer alors qu’on essaie de les cacher sous des noms scientifiques : les halogenophénols (dans les désinfectants), les PCB, les 4MBC, les PBDE (dans les crèmes et huiles solaires) etc. 

Ces toxiques n’épargnent personne, plaçant les plus fragiles comme les bébés, aux premières loges du désastre [1].

La vulnérabilité est beaucoup plus grande lors de « fenêtres critiques » du développement embryonnaire, puis fœtal, puis du petit enfant. Car à ces périodes, des doses infimes suffisent à produire des perturbations profondes, entraînant :

• puberté précoce et augmentation de la taille des seins chez les filles,
  
  
• triplement de la fréquence des malformations génitales, perturbations du développement psychomoteur chez les garçons,
  
  
• retards de croissance in utero,
  
  
• montée du surpoids, du diabète et des cancers du sein, du testicule, de la prostate et du rein chez les adultes.
  
  

C’est terrifiant. Mais ce n’est pas tout :

Les perturbateurs endocriniens sont également soupçonnés d’être une des causes de l’explosion des troubles du spectre autistique, des troubles de l’attention-hyperactivité, de l’altération de la perméabilité digestive, des problèmes de fertilité (les adolescents qui mettent de la simple laque sur leurs cheveux voient leur nombre de spermatozoïdes chuter), etc. 

Inutile de se voiler la face : l’heure n’est plus à « tirer la sonnette d’alarme » comme disent les journalistes. C’est de survie de nombreuses espèces qui est menacée. Et notre santé à tous."

Il est d’autant plus important de faire entendre notre voix maintenant que la conseillère scientifique du président de la Commission Européenne a bloqué le processus visant à protéger les citoyens des perturbateurs endocriniens sous la pression des lobbys.  

A nous d’agir pour renverser les rôles : à nous, aujourd’hui, de perturber la vie tranquille des fabricants de toxiques.

J.-M. Dupuis

LES PESTICIDES SONT ISSUS DE LA RECHERCHE MILITAIRE SUR LA GUERRE CHIMIQUE : IL NE FAUT JAMAIS L'OUBLIER.