Massacre des animaux au parc de Virunga : Plus de 29.000 hippopotames tués
De 30.000 hippopotames, l'ICCN dénombre aujourd'hui 832. Dans les
plaines, on signalait 3.400 éléphants contre 500 aujourd'hui
Kinshasa , 11.11.2005 | Society
Plus de 29.000 hippopotames du parc des Virunga ont été tués depuis
les dernières guerres au Nord-Kivu que près de 700.000 réfugiés et des
bandes armées avaient envahi. Le parc de Virunga est situé au Nord du
chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Goma. Ce chiffre a été communiqué à l'ACP jeudi par une source onusienne citant l'Institut Congolais pour la Conservation de la nature (ICCN).
Selon celui-ci, les bandes armées avaient érigé, au Parc de Virunga un
site déclaré patrimoine mondial, mais classé aujourd'hui comme en péril, des barrières pour opérer au grand jour le braconnage. De 30.000 hippopotames, l'ICCN dénombre aujourd'hui 832. Dans les plaines, on signalait 3400 éléphants contre 500 aujourd'hui. Le bilan établi par l'ICCN donne 109 gardes de parc tués.
Parc des Virunga : un patrimoine mondial en péril
Une certaine de gardiens du parc tués et 90% d'éléphants et
d'hippopotames disparus, c'est le bilan catastrophique que présente
l'Institut congolais pour la conservation de la nature/Nord-Kivu (Iccn) sur
la réserve mondiale du parc de Virunga durant ces 10 dernières années
d'occupation par les groupes armés rwandais, ougandais voire congolais,
indique radiookapi.net.
Tout commence en 1994. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr) décide d'installer dans les villages avoisinants du parc
environ 700.000 rwandais. Selon les autorités de l'Iccn au Nord-Kivu, la
plupart de ces réfugiés avaient envahi ce parc pour résoudre leurs problèmes
de survie.
Quelques années plus tard, ce sont des bandes armées tant étrangères
que nationales qui y ont érigé leurs bases arrières. Cette situation a eu de
graves conséquenceS non seulement sur la biodiversité mais aussi sur le
personnel (gardiens) de ce patrimoine.
Déo Kajuga, directeur provincial de l'Iccn au Nord-Kivu, en fait le
bilan : « Depuis les guerres à répétition, nous avons perdu 109 gardes. De
l'entrée du parc à Mabenga sur l'axe Goma-Rwindi jusqu'au lac, existe un
bief long de 25 kilomètres sur le Rutshuru. Nous y comptions plus de 30.000 hippopotames, aujourd'hui il en reste seulement 832. Dans la plaine, avant guerre, nous avions plus de 3400 éléphants, s'il y en a 500 aujourd'hui, en tout cas c'est beaucoup ».
A ce jour, le parc national de Virunga reconnu autrefois comme un site
du patrimoine mondial, est classé par l'Unesco parmi le site du patrimoine
mondial en péril.
http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=60702