Le lien entre hormones féminines et maladies neurodégénératives est encore mal cerné
L’inégalité hommes-femmes face à la maladie d’Alzheimer, qui touche un tiers des femmes de plus de 65 ans contre 20 % des hommes du même âge, demeure inexpliquée. « Les neurologues ont émis l’hypothèse d’une influence hormonale sur la survenue de certaines pathologies neurodégénératives », indique le Pr Jacques Touchon (CHU Montpellier, Inserm E361). Plusieurs expériences ont donné des résultats différents. Une étude menée par l’Inserm de Montpellier a mis en exergue que la prise d’anticholinergique par des personnes âgées pouvait provoquer un léger déficit cognitif chez les sujets. Néanmoins, un suivi sur une durée plus longue n’a pas permis d’établir un lien entre la prise d’anticholinergique et la démence. Le Pr Touchon prévient : « il est actuellement exclu de recommander un THS pour protéger de la maladie d’Alzheimer, mais il reste possible qu’un traitement estrogénique substitutif puisse limiter l’effet délétère sur la chute estrogénique de la ménopause. La durée et les doses optimales du traitement doivent encore être précisées. »
Le Quotidien du Médecin, 08/03