Helmut F. Kaplan: Les amis des animaux doivent devenir végétariens!
«Les animaux sont mes amis… et je ne mange pas mes amis», disait George
Bernard Shaw. Non seulement ça semble logique, mais c’est logique ; ça ne
signifie ni plus ni moins que la chose suivante : les amis des animaux
doivent devenir végétariens !
Souvent, on entend cette objection: «Ne pas manger de viande est sans doute
un bon principe. Mais, si l’individu que je suis deviens végétarien, cela ne
changera pas le cours des choses ; cela n’aura aucun impact.»
Celui qui dit ça devrait songer aux remarques qui suivent :
Chaque jour, des milliers d’êtres humains sont assassinés de par le monde.
Cela ne changerait donc fondamentalement pas grand-chose si j’en assassinais
un de plus. Pourtant, ce n’est ni notre manière de penser ni notre manière
d’agir.
L’industrie de la viande n’est pas le seul domaine où se produisent des
choses que nous condamnons sans que nous puissions dans le moment influer
directement sur elles. C’était le cas par exemple à l’époque de la course
aux armements. Qu’ont fait les gens qui s’opposaient à cela ? Ils ont
manifesté. Devenir végétarien est aussi une manière de manifester.
En devenant végétarien, on manifeste que l’on trouve injuste de torturer et
de tuer des êtres sensibles dans un objectif aussi futile que nos goûts
culinaires. Qui plus est, le végétarisme n’est pas n’importe quelle manière
de manifester ; c’est la plus essentielle et la plus urgente qui soit. On ne
peut convaincre personne du bien-fondé de quelque chose que l‘on ne met pas
soi-même en pratique.
Aucun des mouvements contre l’injustice et l’oppression, par exemple contre
l’esclavage, le racisme ou le sexisme, n’aurait pris corps ni encore moins
triomphé si les militants avaient attendu d’être certains de la victoire
avant de s’engager.
Après chaque grand crime de l’histoire de l’humanité, les gens impliqués se
sont justifiés rétrospectivement de la manière suivante : «Seul, que
pouvais-je faire ? Ça ne dépendait pas de moi.» Et si, justement, ça dépend
de chaque individu.
Tant qu’on ne devient pas un élément constituant de la résolution d’un
problème, on reste partie intégrante de ce problème. Cela est
particulièrement vrai en ce qui concerne la consommation de viande. Que l’on
se représente quelle différence il y a entre une vie de mangeur de viande et
une vie de végétarien !
Concrètement parlant, les consommateurs de viande sont responsables de la
mort de six moutons, huit vaches, vingt-cinq lapins, trente-trois cochons,
trois cent quatre-vingt-dix poissons, sept cent vingt poules et maints
autres animaux. C’est en effet le nombre d’animaux que les êtres humains
mangent en moyenne durant leur vie.
Mais chacun a le pouvoir d’arrêter à tout moment de participer à ce massacre
envers les animaux. Chacun a le pouvoir de cesser immédiatement de
participer à cette guerre contre ces êtres innocents et sans défense.
Extrait du livre le plus récent de Helmut F. Kaplan :
Der Verrat des Menschen an den Tieren (La Trahison des hommes envers les animaux)
Maisons d’édition : Vegi-Verlag *)
ISBN 3-909067-06-9
260 pages
15 Euro / 24 SFr.
*)chez l'Association Suisse pour le Végétarisme (AVS)
asv@vegetarisme.ch - www.vegetarisme.ch
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