Le plan de lutte contre les addictions

Le plan de lutte contre les addictions



Le Conseil des ministres a adopté hier un plan de lutte contre les addictions. D'un coût de 385 millions d'euros, ce plan prévoit de lutter contre le tabagisme, les drogues et le jeu. Jacques Chirac a exprimé sa volonté de lutter contre l'addiction qu'il qualifie de "véritable maladie, qui doit être traitée comme telle". Plusieurs mesures vont être prises. Tout d'abord la nouvelle commission d'addiction réunira chaque trimestre les acteurs des services de l'Etat, les médecins, les ministères et les associations sur les problèmes prioritaires. L'Etat va s'atteler à l'amélioration des moyens humains et des structures d'accueil en dotant chaque service d'urgence des hôpitaux d'une consultation d'addictologie. Est aussi prévue une amélioration de la prise en charge sanitaire des addictions, avec des procédures de sevrage simple et d'autres plus complexes. Il s'agit en effet de simplifier le parcours de soins des toxicomanes, pour cela la Haute Autorité de santé est chargée de la réalisation d'une audition publique des stratégies actuelles de soins et d'établir des préconisations pour les améliorer. Dans ce contexte, Michel Reynaud, psychiatre, rapporteur du plan Addictions 2007-2011 précise: "on a longtemps pensé qu'il suffisait d'agir sur le produit pour régler le problème. Mais cette politique fonctionne tant qu'on est raisonnable. Les plus dépendants ne le sont plus, ils achèteront du tabac ou de l'alcool quel que soit le prix...La prévention doit intégrer ces notions compliquées".



Le Figaro, Les Echos, Libération, La Croix, 16/11

Si on commencait par laisser naitre les bébés en paix et répondre à leur besoins ensuite, il y aurait surement moins d'accro.

Je le pense aussi...

Et il y a ces sirop calmants que l'on donnait aux enfants "agités"... Je ne sais pas si ça se fait toujours ?

Et si on n'avait pas prétendu officieusement, il y a quelques années que le canbis était moins dangereux que l'alcool, et si on n'avait pas fermé les yeux sur sa consommation...

La situation dans laquelle on est actuellement, on n'est pas prêt d'en sortir...

Et on est pas pres d'en sortir vu comment naissent les BB aujourd'hui

Il me semble que l'addiction doit être considérée différemment selon l'âge des accros.

Est-il possible de comparer les retraités accros au casino qui ne savent pas quoi faire de leur argent , les jeunes accros au canabis qui n'arrivent pas à comprendre comment ils vont pouvoir construire leur vie, ou les quadras portés sur l'alcool parce qu'ils n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois, ou qu'ils sont confrontés à d'innombrables difficultés de vie ?

Le problème de fond, pour tous ces gens-là, il me semble, c'est le problème du SENS à donner à leur vie. C'est souvent aussi le problème de la SOLITUDE. Les jeunes se sentent souvent très seuls, quand les parents travaillent et sont absents, ou alors qu'ils ne travaillent pas parce qu'ils sont au chômage.
J'ai appris récemment que les jeunes qui prenaient le plus de cannabis étaient issus des familles aisées ! ils ont les moyens de l'acheter, c'est peut-être moins dégradant que de s'alcooliser. Ce n'est ici pas un problème de moyens, mais un problème de sens.
Les retraités qui dépensent par milliers des fortumes au casino, alors que tant de jeunes qui approchent la trentaine n'arrivent toujours pas à trouver un travail stable ni à fonder une famille parce qu'ils ne peuvent pas se payer un loyer, cela frise l'indécence. Etc.

Les propositions mentionnées ne traitent absolument pas cette question du SENS. Traiter l'addiction comme une maladie (on va nous refaire le coup du "c'est génétique", c'est sûr), c'est abonder dans le sens de la médecine classique, qui ne fait que traiter les symptomes sans voir les causes et entraîner des transferts de pathologies.

La pauvreté ne cesse d'augmenter, et avec elles, son cortège de pathologies associées, parmi lesquelles l'addiction. Même à la colle. 385 millions d'euros, c'est à dire une goutte d'eau, n'y changeront strictement rien, mais donneront l'image que "l'on fait quelque chose". L'image, seulement...

Je crois que dans le probleme de la dépendance il y a aussi le beoisn de combler un vide affectif, on peut entendre/lire des tas de temoignage de personne qui "avait tout" pour etre heureux, il leur manque queluqe chose bien au fond d'eux...