J. CHIRAC appelle à une REVOLUTION ECOLOGIQUE MONDIALE

PARIS (Reuters) - Prônant une "révolution écologique" à l'échelle de la planète, Jacques Chirac s'est à nouveau fait vendredi le défenseur du multilatéralisme lorsqu'il a appelé de ses voeux la création d'une Organisation des Nations unies pour l'environnement (Onue).

A moins de quatre mois de la fin de son deuxième mandat et cinq ans après son discours remarqué au Sommet de la Terre de Johannesburg, au cours duquel il avait évoqué "la maison qui brûle", le chef de l'Etat a jugé que l'humanité était "au seuil historique de l'irréversible".

"Face à l'urgence, le temps n'est plus aux demi-mesures: le temps est à la révolution au sens authentique du terme. La révolution des consciences. La révolution de l'économie. Et la révolution de l'action politique", a-t-il déclaré à l'ouverture de la "Conférence pour une gouvernance écologique mondiale" à Paris.

Le coup d'envoi de cet événement a été donné dans la foulée de la publication du nouveau rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) qui pointe avec un degré de certitude jamais atteint auparavant que les activités humaines sont responsables du réchauffement climatique.

Jacques CHIRAC dénonce le danger du libéralisme :

Alors qu'à trois mois de l'élection présidentielle son attitude vis-à-vis de Nicolas Sarkozy est très attendue, il dresse de lui un portrait plutôt mesuré.
« C'est un homme actif, intelligent, un homme politique de premier ordre », affirme-t-il.
Ce qui ne l'empêche pas d'insister sur leurs « différences de sensibilité ». « Vous ne m'avez jamais entendu parler d'immigration choisie », glisse le président.
De même, « Sarkozy est spontanément plus libéral que moi », relève-t-il, avant de se livrer à une sévère critique du libéralisme « dangereux, et qui conduira aux mêmes excès » que le communisme.
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