Arte - Tracks - Meat is still murder
rediffusion 06.03.07 - 01h40
Plus d'infos :
http://www.arte.tv/fr/art-musique/tracks/1491702.html
Meat is still murder
Pour certains, manger de la viande est un crime. Après le gavage, c'est
l'abattoir. Jour après jour, les animaux aussi subissent la violence. Des
humains prennent leur défense.
Albino est un rappeur de Kiel, dans le nord de l'Allemagne. Ses chansons
sont des actes de résistance contre l'exploitation des animaux, contre les
abattoirs industriels, contre les transports d'animaux subventionnés par
l'Union Européenne et contre le rabaissement d'un être vivant au niveau d'un
simple morceau de viande.
Evidemment, Albino est végétarien.
Albino "Les animaux existent pour eux-mêmes. Ils n'existent pas pour le bien
de l'homme. Ils ne vivent pas pour remplir une fonction. Ils ne vivent que
pour eux et non pas pour nous."
Le groupe punk berlinois Stopcox n'a pas peur de hurler ce que personne n'a
envie d'entendre. Quatre vegans, un végétarien, avec un goût commun pour le
cuir synthétique. Avec le groupe « Room 101 », Stopcox vient de sortir
l'album « Your fucking piece of shit ». Les bénéfices de ce disque servent à
financer le procès d'un groupe d'activistes pro-animaux contre une société
américaine qui gère le plus grand laboratoire pharmaceutique du monde où
sont effectués des tests sur animaux. Scènes de la vie quotidienne dans une
société où tout est soumis à la logique utilitariste. Tout, et surtout les
êtres sans défense.
En première ligne des combats : la fourrure. La campagne anti-fourrure des
années 80 aura eu le mérite de faire réagir l'opinion publique.
Depuis, beaucoup d'entreprises ont renoncé au commerce des fourrures.
Beaucoup, mais pas toutes. Donc, pas question de relâcher la pression.
Stopcox "Quand on explique aux gens toutes les atrocités qui sont liées au
commerce de la fourrure, c'est beaucoup plus facile à faire passer que
d'expliquer qu'il ne faut pas manger de viande. La consommation de viande
est très courante."
En 2005, l'Allemagne a englouti 57 millions de poulets, 48 millions de
cochons, un million de moutons et 35, millions de bovins. Et personne ne se
demande d'où provient toute cette viande. Même quelques affaires récentes de
viande avariée n'ont pas freiné notre appétit pour la barbaque. « Notre pain
quotidien », un film de Nikolas Geyrhalter est une immersion dans l'univers
stérile de l'équarrissage automatisé. Une perversion industrialisée, dûment
subventionnée et scrupuleusement respectueuse des normes de l'Union
Européenne. Quand il est question de gros sous, la compassion n'a pas voix
au chapitre.
Albino "Dès notre plus jeune âge, on est habitué à manger de la viande, à
boire du lait et on accepte ça comme quelque chose de tout à fait évident.
Un renoncement complet à l'exploitation de l'animal ne fonctionnerait pas
dans un système capitaliste. Car la logique de l'utilitarisme, dont
l'exploitation des animaux est l'une des manifestations, est bien trop
ancrée en nous."