Après l’éléphant, le rhinocéros (famille des rhinocetidae) est le second plus grand mammifère terrestre. Si pendant la préhistoire, il en existait de nombreuses espèces, elles ne sont plus que cinq à peupler aujourd’hui les savanes et les zones hybrides d’Afrique, ainsi que les forêts d’Asie. Toutes les cinq sont aujourd’hui menacées d’extinction. Le rhinocéros de la Sonde, le rhinocéros de Sumatra et le rhinocéros noir sont même en situation critique.
L’Afrique accueille aujourd’hui deux espèces de rhinocéros: le rhinocéros noir (Diceros bicornis) et le rhinocéros de Burchell (Ceratotherium simum
cottoni et simum simum). Si l’on parle parfois de rhinocéros blanc et de rhinocéros noir, tous les rhinocéros d’Afrique sont gris; leur coloration apparente provient simplement de la boue plus ou moins foncée qui recouvre leur peau. Le rhinocéros de Burchell peut peser jusqu’à 2700 kg. De toutes les espèces de rhinocéros, c’est celui qui présente l’organisation sociale la plus complexe: contrairement à ses cousins, le plus souvent solitaires, il forme des groupes pouvant aller jusqu’à 14 individus.
L’Asie compte trois espèces de rhinocéros: le rhinocéros de Sumatra, le rhinocéros de la Sonde et le rhinocéros unicorne des Indes. A 600-900 kilos, le rhinocéros de Sumatra est le plus petit de la famille. Contrairement aux rhinocéros d’Afrique, habitués des savanes, les rhinocéros d’Asie séjournent le plus souvent en forêt tropicale.
La corne de rhinocéros
Les rhinocéros des deux continents sont aujourd’hui au bord de l’extinction. Il y a deux raisons à cela: la destruction des habitats et le braconnage, principalement en raison de leur corne. Les médecines asiatiques prêtent à la corne de rhinocéros diverses vertus curatives, alors que le Yémen en importe pour confectionner des poignées de poignard.
Résultat: seuls 300 rhinocéros de Sumatra et 70 rhinocéros de la Sonde parcourent encore les forêts asiatiques, alors qu’il reste à peine quelques individus de deux sous-espèces de rhinocéros noir. Le WWF est l’une des rares organisations qui s’engagent pour préserver les espèces de rhinocéros menacées. Œuvrant sur tous les fronts simultanément, il s’emploie à renforcer les zones protégées et à combattre le commerce illégal de la corne de rhinocéros tout comme l’abattage illégal des forêts.
Il reste toutefois des raisons d’espérer: alors qu’à la fin du XIXe siècle, le rhinocéros de Burchell d’Afrique du Sud était considéré comme éteint, ses effectifs sont repassés à quelque 11 000 individus. Quant au rhinocéros noir, sa population est passée de 2400 au milieu des années 90 à quelque 3600 individus aujourd’hui.
source : WWF suisse