Australie: La peche baleinière punie
International 15/01/2008
La Cour fédérale australienne a jugé mardi une entreprise baleinière
japonaise, Kyodo Senpaku Kaisha, coupable d'avoir violé les lois sur
l'environnement en tuant des baleines dans les eaux antarctiques de
l'Australie. Le groupe japonais a "tué, blessé, capturé et dérangé les
petits rorquals et rorquals communs d'Antarctique et blessé, capturé et
dérangé des baleines à bosse dans le sanctuaire de baleines australien,
contrevenant ainsi à la loi de protection de l'environnement et de
conservation de la biodiversité (PECB)", a estimé le juge. Tokyo prévoit de
pêcher près d'un millier de petits rorquals et rorquals communs durant l'été
antarctique mais a renoncé, sous la pression internationale, à pêcher 50
baleines à bosse.
Source
=============
Tensions australo-japonaises autour des baleines dans l'Antarctique
mercredi 16 janvier 2008 - AFP
La tension est à nouveau montée mercredi entre les baleiniers japonais et les défenseurs de la nature australiens, les amis des cétacés accusant les
pêcheurs de retenir deux militants contre leur gré dans l'Antarctique, ce
qui a poussé les autorités des deux pays à intervenir.
Des baleiniers japonais mènent depuis décembre une campagne destinée à tuer
un millier de cétacés dans l'Antarctique. Greenpeace et le mouvement de
protection de la nature australien Sea Sheperd ont envoyé des navires sur
place pour les empêcher d'agir.
Mardi, deux militants de Sea Sheperd ont abordé en canot un des baleiniers.
Hissés à bord du navire, ils ont remis aux Japonais la lettre d'un arrêt
d'un tribunal fédéral de Sydney, qui venait d'interdire au Japon de chasser
la baleine dans des eaux dites "sanctuaires" de l'Antarctique.
Paul Watson, le dirigeant de Sea Sheperd, a accusé mercredi le Japon de
retenir en otages ses deux militants, parlant même de tactique "terroriste".
Selon M. Watson, l'Institut japonais de recherche sur les cétacés l'a
prévenu que les "otages ne seraient libérés" que si son mouvement acceptait
"de ne pas perturber la chasse à la baleine", a-t-il expliqué à l'AFP.
Tokyo a contesté cette version des faits, assurant que le baleinier japonais
"avait envoyé des messages" au navire Sea Sheperd pour tenter de remettre
les deux hommes, mais que le groupe environnementaliste n'avait "pas
répondu", a assuré le porte-parole du gouvernement japonais, Nobutaka
Machimura.
Le gouvernement australien a demandé aux autorités japonaises de faciliter
la libération des deux militants.
Et mercredi le ministre australien des Affaires étrangères Stephen Smith a
annoncé que les autorités japonaises avaient accepté de relâcher les deux
écologistes retenus à bord du baleinier nippon en Antarctique.
M. Machimura a condamné les manoeuvres des défenseurs des baleines,
fustigeant "des actions très dangereuses qui enfreignent des activités
légales menées dans les eaux internationales".
Le Japon défend ses campagnes de chasse en affirmant qu'elles sont destinées
à des "fins scientifiques" sur les mammifères marins.
Le porte-parole du gouvernement japonais a toutefois estimé que ces
incidents n'auraient "pas de conséquence sur les relations diplomatiques"
entre les deux pays.
Dimanche, Greenpeace avait annoncé qu'un de ses navires avait réussi à
repousser des baleiniers japonais de leur lieu de chasse en les poursuivant
pendant 24 heures.
Source