CYBER @CTION 244 : Sauver Kokopelli Kokopelli: biodiversité, la fin des illusions
Les verdicts sont tombés, l’Association Kokopelli est lourdement
condamnée :
- 12.000 € pour le grainetier Baumaux
- 23.000 € pour l’état et la fédération des industriels de la semence
(FNPSPF).
Il faut être réaliste: les semences que défend l’association
Kokopelli, étant maintenues dans l’illégalité par une volonté
politique, nous ne pouvions pas gagner ces procès.
Malgré les directives européennes, les avis de l’ONU, du Sénat, de
scientifiques, d’agronomes affirmant l’urgence de sauvegarder la
biodiversité végétale alimentaire, l’état français refuse de libérer
l’accès aux semences anciennes pour tout un chacun.
C’est ce qui permet aujourd’hui aux magistrats d’infliger ces lourdes
peines à l’association Kokopelli.
COMMENT AGIR ?
Sur le site
Cette cyber @ction est signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=194
Par courrier électronique
C'EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l'objet de votre choix : Sauvez Kokopelli
5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
petitions1@www.elysee.fr
cyberacteurs@wanadoo.fr
Cliquer ici :
<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr;petitions1@www.elysee.fr>
<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr,petitions1@www.elysee.fr>
Vérifiez que les 2 adresses apparaissent bien
vous pouvez rajouter les graines Baumaux partenaires de l'Etat dans
cette affaire
contact@graines-baumaux.fr
6- Envoyez le message
Cette cyber @ction est aussi signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org
Vous pouvez rajouter l'adresse de votre député et des sénateurs de
votre département dont vous trouverez l'adresse électronique ici
http://www.cyberacteurs.org/actions/institutions.php
Par cette action, vous ferez connaître votre opinion au Président de
la République et à Cyber @cteurs pour nous permettre d'évaluer
l'impact de cette action.
Alain Uguen association Cyber @cteurs
Nadine Lauverjat MRGF
############
Prénom, Nom
Profession :
Adresse :
code postal Localité :
Monsieur le Président,
Au lieu de condamner ceux qui sauvegardent et diffusent la
biodiversité, il faut changer la réglementation qui la restreint au
seul profit de l'industrie semencière et contre l'autonomie des
paysans et la souveraineté alimentaire des populations.
En tant que consom @cteur solidaire de l'action de Kokopelli et
conformément aux directives européennes,aux avis de l’ONU, du Sénat,
de scientifiques, d’agronomes affirmant l’urgence de sauvegarder la
biodiversité végétale alimentaire, je vous demande de tout faire pour
mettre la justice au service de la biodiversité au lieu de la mettre
au service d'intérêts privés qui veulent mettre la main sur le vivant.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes
salutations distinguées
############
procès de la SAS Baumaux pour concurrence déloyale, M. Baumaux
verra donc son bénéfice de 800.000 € augmenté de 10.000 € et recevra
2.000 € pour ses frais.
L’état français recevra 17.500 € au motif que KOKOPELLI vend des
semences illégales, 5.000 € seront consacrés aux frais et à
l’information du bon peuple sur les pratiques dangereuses de
l’association KOKOPELLI. Les semences qui ont nourri nos grands-
parents et qui servent à nous nourrir aujourd’hui par le jeu des
croisements, sont donc devenues illégales et dangereuses.
Nous avons eu droit au grenelle de l’environnement : il faut sauver
la biodiversité ! alors pourquoi condamner une association qui
sauvegarde avec ses adhérents et ses sympathisants, plus de 2500
variétés en risque de disparition ? Pourquoi condamner ces semences
dont la FAO reconnaît qu’elles sont une des solutions pour assurer la
souveraineté alimentaire, face aux dérèglements climatiques et à
l’augmentation de la population mondiale ? Pourquoi les mêmes
variétés, selon qu’elles sont vendues par KOKOPELLI ou d’autres
opérateurs entraînent condamnation ou mansuétude ? Pourquoi les
grandes surfaces vendent des fruits et légumes issus des variétés
interdites à KOKOPELLI, en toute impunité (en tout cas à notre
connaissance).
Les condamnations infligées à KOKOPELLI ne sont donc pas à chercher
dans la nature des semences que protège l’association, mais dans ses
actions.
L’association propose aux jardiniers, aux paysans, d’être autonomes
et responsables, face au vivant. Dans notre société du tout
marchandise, c’est intolérable. Le plus grand grief (sous jacent)
fait aux semences anciennes ou de pays, est d’être reproductibles et
qui plus est adaptables à de très nombreuses conditions de cultures,
sans le soutien de l’agro chimie. Voilà la faute de KOKOPELLI :
conserver le levain des savoirs populaires, agronomiques et
génétiques. A l’heure où l’on veut nous faire croire que le tout
hybride, OGM, chimique, énergie fossile, sont les seules possibilités
d’assurer notre alimentation, propager l’autonomie semencière par
l’exemple est devenu répréhensible. Ce qu’il faut retenir de ces
condamnations, c’est la volonté affichée d ‘éradiquer les
alternatives techniques et semencières autonomes.
Depuis 15 ans, KOKOPELLI protège la diversité de nos jardins, de nos
champs, de nos assiettes, tout en essayant de faire évoluer le cadre
juridique vers une reconnaissance de la valeur agronomique et
culturelle des variétés reproductibles : L’ETAT FRANÇAIS NOUS A FAIT
ECHOUER. Aujourd’hui, la disparition potentielle de KOKOPELLI ouvre
un boulevard à l’uniformisation culturelle et productiviste agricole.
La disparition de la « vraie » biodiversité basée sur la variabilité
génétique d’une multitude de variétés locales ne sera jamais, et de
très loin, compensée par la multiplicité de quelques variétés clonées.
Il est intéressant de noter la similitude des actions et de la
répression envers les faucheurs volontaires, les amis de l’ortie, les
défenseurs de l’herboristerie et KOKOPELLI : chacun cherche à sa
façon, à protéger et promouvoir la vie et la continuité des savoirs.
Pour notre gouvernement, tout cela est devenu répréhensible ! Face à
ses contradictions, entre ses déclarations enflammées du Grenelle de
l’Environnement et les condamnations qu’il obtient contre les
défenseurs de la biodiversité, gageons que l’état français mettra un
point d’honneur à prendre en réelle considération le devenir des
générations futures.
L’association KOKOPELLI a toujours proposé la résistance fertile non
violente et le dialogue, peut-être étions-nous trop en avance ? Mais
maintenant, sauver la biodiversité est d’une extrême urgence. Si
l’agriculture productiviste que protége le gouvernement se trompe,
vous trompe, nous trompe, quelle stratégie de repli aurons-nous ? Si
nos élus ont contribué à éradiquer notre patrimoine semencier
alimentaire ?
La solution est dans votre camp, mesdames et messieurs nos
gouvernants. Une fois, vous avez pu revendiquer « responsables, mais
pas coupables ». Devant la faim du peuple, cet argument ne tient pas.
N’obscurcissez pas l’avenir, il l’est déjà suffisamment.
Mais peut-être faut-il lancer un appel : aux semences, citoyens !
Raoul Jacquin
Ce communiqué est consultable sur notre site
http://www.kokopelli.asso.fr/index.html
Association Kokopelli