Les animaux souffrent aussi du froid
La Société Royale Protectrice des Animaux propose aux SDF de s'occuper de
leur compagnon d'infortune.
Malgré les températures sibériennes qui caractérisent actuellement nos
journées mais surtout nos nuits, diverses initiatives sont prises pour
protéger les animaux du froid et de ses conséquences, qu'il s'agisse de nos
compagnons à quatre pattes, des oiseaux de nos jardins ou des pensionnaires
de zoos et autres parcs d'attractions.
Les sans-abri, on le sait, sont souvent accompagnés d'un ou de plusieurs
chiens. Lorsqu'ils sont invités à passer la nuit dans l'un des abris de
nuit, ils déclinent souvent la proposition car ceux-ci n'acceptent pas les
animaux. La Société Royale Protectrice des Animaux (SRPA) leur vient en aide
en proposant de s'occuper de leur compagnon d'infortune.
"Il n'est pas admissible de laisser un homme dehors parce qu'il ne veut pas
se séparer de son animal", estime la SRPA de Liège, qui a contacté les
refuges de la région afin de proposer d'héberger les animaux des SDF qui se
verraient refuser l'entrée dans un abri.
La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) demande pour sa
part à la population d'être attentive et de veiller à nourrir correctement
les oiseaux qui se trouveraient dans les jardins. En raison de la couche
neigeuse, du gel et du peu d'heures de luminosité, les oiseaux sauvages ont
des difficultés à trouver la nourriture dont ils ont besoin.
La LRBPO conseille à chacun de placer graisse et graines énergétiques à
différents endroits du jardin pour donner un coup de pouce aux mésanges,
rouges-gorges et autres verdiers et leur permettre de survivre à ces
conditions climatiques extrêmes. La Ligue précise que certaines graisses et
graines vendues dans les grandes surfaces sont de mauvaise qualité et
demande d'opter principalement pour le tournesol noir et les graines
fraîches.
Il est aussi indiqué de mettre un peu d'eau à disposition des oiseaux, en
plaçant un treillis sur le récipient afin qu'ils ne s'y baignent et ne
gèlent. Etant donné les températures négatives, il y a lieu de changer l'eau
à intervalles réguliers.
Du côté des zoos et des parcs d'attractions, là aussi des dispositions sont
prises. A Bellewaerde par exemple, les bêtes reçoivent des soins
particuliers et adaptés, les enclos sont chauffés et des jeux sont installés
pour éviter l'ennui. Ce sont surtout les animaux tropicaux qui sont
privilégiés. Ainsi, les deux frères éléphants Po-Chin et Assam se reposent
dans un enclos chauffé à 22°. Ils se dégourdissent les jambes à l'extérieur
lors du nettoyage de leur espace de vie. Avant de sortir, la température
intérieure est baissée progressivement pour arriver à 10°, et ce pour éviter
un choc thermique aux animaux.
Les lions et tigres, qui circulent librement dans leur cour intérieure,
reçoivent plus de viande en hiver, expliquent les responsables du parc.
Quant aux girafes, elles restent bien au chaud. Pour elles, pas question de
sortir! Ce qui n'est pas le cas des zèbres et des autruches, qui aiment
mettre leur nez dehors dès que le soleil apparaît.
Malheureusement, tout le monde n'est pas aussi bienveillant à l'égard des
animaux. Les inspecteurs vétérinaires du service public fédéral (SPF) Santé
publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement ont en effet
reçu, au cours de ces derniers jours, un nombre important de plaintes
concernant des animaux qui, malgré les températures très basses, se
trouvaient toujours en prairie.
Les bovins et les chevaux ont une bonne résistance au froid et souffrent
moins de celui-ci lorsque le temps est sec. "Il en va autrement lorsque le
froid est accompagné de précipitations et de vent. Dans ce cas, les animaux
doivent avoir la possibilité de se protéger contre les mauvaises conditions
atmosphériques. Ils doivent en outre disposer d'un endroit sec où ils
peuvent éventuellement aller se coucher", indique jeudi le SPF Santé
publique dans un communiqué.
Les moutons et les chèvres, un peu moins résistants, seront eux maintenus de
préférence à l'intérieur. Il est aussi important de veiller à leur
alimentation et à l'approvisionnement en eau.
Enfin, l'hiver et le froid donnent parfois l'occasion de découvrir des
espèces rares, qui d'ordinaire ne sont pas présentes sur le territoire
belge. Une grive à ailes rousses venant de Sibérie a ainsi pu être observée
à Erezée, selon le journal Vers l'Avenir. Cette espèce avait été aperçue
pour la dernière fois chez nous en... 1956! Depuis, c'est la valse des
ornithologues qui font le pied de grue avec leurs appareils photo. (belga)
08/01/09 14h39
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/600130/2009/01/08/Le
s-animaux-souffrent-aussi-du-froid.dhtml
http://tinyurl.com/8t53ob