Une sixième extinction des espèces, dont nous?
Suivi des 5 dernières extinctions
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*Les espèces animales de notre planète seraient menacées par une sixième
grande vague d'extinction, après les cinq précédentes qui ont frappé la
vie sur Terre depuis les origines. Mais la grande différence avec
celles-ci, c'est que pour la première fois, une espèce est directement
responsable de la disparition des autres : la nôtre.*
L'expression « sixième extinction » est apparue pour la première fois
lors du sommet mondial sur le développement durable de 2002 à
Johannesburg. Mais c'est surtout à partir de 2004, suite au 3e congrès
mondial de la nature organisé par l'*UICN* (Union Internationale pour la
Conservation de la Nature) à Bangkok, que la notion a été popularisée
auprès du grand public.
Si l'on parle de sixième extinction, c'est évidemment parce qu'il y en a
eu cinq avant. Avec une différence fondamentale : lors des précédentes
vagues de disparition massive, l'homme n'était pas soupçonné d'être le
principal responsable. Et pour cause : il n'existait pas encore !
Cinq extinctions aux motifs différents
La plus connue des grandes extinctions précédentes est celle des
dinosaures à la fin du Crétacé, il y a 65 millions d'années. C'est aussi
la plus récente.
Les quatre qui l'ont précédée se sont produites :
- à la fin de l'ordovicien, il y a 440 millions d'années : plus de la
moitié des espèces marines disparaissent, à une époque où la vie n'est
pas encore présente sur la terre ferme.
- A la fin du dévonien, il y a 367 millions d'années : les espèces
terrestres sont également frappées (amphibiens notamment).
- A la fin du permien, il y a 245 millions d'années : la plus importante
de toutes, car 90 % des espèces vivantes sont éliminées.
- à la fin du trias, il y a 208 millions d'années : cette fois, ce sont
principalement les espèces marines qui sont concernées.
Ces extinctions d'espèces ne sont cependant pas les seules à s'être
produites. Les zoologistes en recensent une vingtaine d'autres,
d'ampleur plus ou moins importante. Mais il s'agit là des principales.
Au total, ce serait ainsi 99 % des espèces vivantes qui auraient été
rayées du globe au fil des différentes ères.
Concernant l'explication de ces disparitions, les spécialistes en sont
réduits à des conjectures. Selon les ères, des changements climatiques,
l'accentuation de l'activité volcanique ou encore la chute de météorites
pourraient être impliqués.
La bonne nouvelle, c'est qu'à chaque fois, la vie a fini par reconquérir
le terrain perdu. La mauvaise, de notre point de vue, c'est que les
espèces dominantes des différentes ères ont dû céder la place à des
successeurs appartenant à un autre groupe zoologique. Et que la
reconstitution d'une nouvelle biosphère prend un temps considérable, une
dizaine de millions d'années environ.
C'est parti pour la sixième ?
Aujourd'hui, 70 % des biologistes dans le monde estiment que le monde
est à l'orée d'une nouvelle vague de disparition massive. Les chiffres
n'ont en effet rien de rassurant : selon la liste rouge de l'UICN, 12 %
des espèces d'oiseaux, 23 % des mammifères et 32 % des amphibiens
seraient ainsi menacés. L'ampleur du phénomène est plus ou moins marquée
selon les zones géographiques. Ainsi, en Grande-Bretagne, c'est plus de
la moitié des oiseaux qui seraient en déclin selon une étude parue dans
la revue Science !
Au total, le rythme d'extinction actuel serait non seulement entre cent
et mille fois supérieur à celui qui a pu être mesuré depuis l'apparition
de la vie... mais aussi dix à cent fois plus important que lors des
grandes phases d'extinction précédentes. Selon le biologiste Edward
Wilson, la moitié des espèces actuellement présentes sur Terre pourrait
avoir disparu d'ici un siècle.
Cet emballement s'explique de façon simple : le déclin actuel est
directement corrélé à l'action de l'homme. C'est particulièrement vrai
dans les forêts tropicales, dont la raréfaction ne cesse de s'accélérer
et qui constituent l'un des principaux milieux touchés.
Pourtant, l'heure n'est pas encore venue de céder au pessimisme le plus
noir. Car ni les trilobites ni les dinosaures, par exemple, n'avaient
conscience de la menace qui pesait sur l'ensemble du vivant à leur
époque. Et ils ne disposaient donc pas non plus des moyens d'y faire face.
Source :
http://environnement.doctissimo.fr/ <
http://environnement.doctissimo.fr/biodiversite/especes-menacees/Une-sixieme-extinction-.html