L'HORREUR pour les chiens en Serbie !
A LIRE PLUS BAS : CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE POUR LES AIDER ! Aux chiens de Belgrade.Maintenant que je connais toute l'histoire je me demande par où . Par où je peux commencer ? Par où je dois commencer..
Est-ce que je dois commencer par là ? Par la bonté de ces gens merveilleux ? Ces volontaires bénévoles, qui depuis des années nourrissent les chiens libres de Belgrade dans la capitale serbe, au milieu du chaos total souvent. Dans leur malheur, ils n'oublient pas les autres. les plus oubliés qu'eux. Les chiens libres de Belgrade.. Parce que dans une société où on doit se battre pour vivre, ou survivre, les animaux ne sont pas forcément une priorité.. Mais eux ils ont organisé des « coordinations de quartier ». Ils attrapent les chiens et les amènent pour stérilisation et identification dans les structures compétentes. Cela revient à leur sauver la vie puisqu'en principe un « protocole » signé avec la municipalité en 2001 prévoit que ces chiens-là seront protégés par la loi..
Est-ce que j'aurais dû commencer par là ? Par la volonté de changer les choses de quelques-uns et de quelques-unes venus de là où la vie est plus facile ? Venus de France.. Lorsqu'en 1999, avec Patrick Sacco, les Fondations Bourdon et Bardot ont réussi le tour de force de faire admettre que les chiens stérilisés et identifiés seraient protégés du triste sort qui les attend à la fourrière. Dans l'oreille, on leur a tatoué le droit de vivre. « BB » suivi d'un numéro. « BB » pour « Bourdon-Bardot ». Ces chiens-là sont en principe à l'abri. A l'abri de l'affreuse fourrière d'Ovca.
Est-ce que j'aurais dû commencer par là ? Par la noirceur de la fourrière d'Ovca, où des chiens s'entassent à 10, parfois 20, dans des cages minuscules ?. Sans eau, sans nourriture. Ils attendent leur tour. Ils attendent la mort, parfois à coups de barres de fer. Ils seront ensuite brûlés. parfois même pas tout à fait morts. Souvent sans même qu'on s'en aperçoive.. Ils sont plus de 100.000 dans la capitale serbe.
Ou encore est-ce que j'aurais dû commencer par là ? Le championnat de basket qui se profile. Un complexe sportif, beau, moderne, la fierté de la capitale serbe !. Mais derrière il y a un autre monde. Un terrain vague. des dunes, du sable, de la verdure. et des chiens qui vivent là. qui ne demandent rien à personne, juste un peu de nourriture. Autour de ce terrain, un chantier en construction. Le « nouveau Belgrade », qui accueillera les plus riches. dans quelques années..
Est-ce que j'aurais dû commencer par là ? Par cette scène. Le 15 septembre. Nada et Ivona, la première médecin et la seconde journaliste, elles les ont vu jouer, leurs petits protégés. Elles les ont vu s'ébattre, et se régaler de la nourriture que leurs deux fées leur apportaient.. Depuis des années elles nourrissent ces animaux ; elles leur ont même donné des noms. Elles les connaissent par cour. Le dalmatien, le berger, le beauceron, le colley. Il y en a de plus méfiants que d'autres, mais depuis des années, petit à petit, mois après mois, elles ont gagné leur confiance. Bientôt elles pourront les attraper pour les emmener se faire stériliser et identifier. Ca aura été dur, mais elles y arriveront..
Alors, lecteur, d'après toi, par où aurais-je dû commencer ???
Peu importe en fait. C'est dans la nuit du 16 au 17 septembre dernier que ces mondes se rejoignent. Dans le regard de ces 13 chiens exécutés.
Empoisonnés.Certains gisent déjà à terre, au milieu des détritus . Mais d'autres sont encore vivants lorsqu'elles arrivent pour leur donner à manger le samedi matin. Il y en a même un qui se jette contre la grille. Il devait sentir les tiraillements dans ses organes, à l'intérieur. Il a voulu fuir la douleur. Mais elle était à l'intérieur la douleur. Il ne pouvait pas fuir. Alors il est mort. quelques secondes plus tard, agrippé à la grille. le regard plein de son incompréhension.
Sous leurs yeux.Alors elles ont crié à l'intérieur d'elles-mêmes. Et puis le choc passé, elles se sont demandé comment. pourquoi ... Pourquoi tous ces morts ? Comme par hasard la nuit précédent le championnat.
Alors elles sont revenues Nada et Ivona.
Elles ont emmené un corps, pour le faire autopsier. pour savoir ce qui s'était passé.
Et puis elles ont pris des photos.Jorge, le vétérinaire de la fourrière, dont le rôle consiste à veiller au bien-être des animaux capturés, est arrivé et les a violemment prises à partie ; « Vous n'avez pas le droit de prendre des photos. ».
Mais elles ne se sont pas laissées démonter, nos deux « héroïnes ». Il faut dire qu'elles avaient encore dans la tête les spasmes de leurs chiens en train d'agoniser. Alors il a voulu les intimider physiquement. Nada a même reçu un coup. Heureusement, deux promeneurs ont vu la scène et ont appelé la police, qui est intervenue.
Alors d'après vous, par où aurais-je dû commencer ?
Peut-être encore par la parodie d'autopsie à laquelle Nada a assisté. Deux jours après l'empoisonnement ; elle a insisté pour être présente. En tant que médecin, elle voulait comprendre. En arrivant dans la salle d'autopsie, l'horreur avait atteint son comble. Deux chiennes, encore « chaudes », mais ces deux-là ne faisaient pas partie du groupe ; elles venaient de la fourrière d'Ovca ... leur "euthanasie" était prévue pour le mercredi ... l'une d'elles venaient de mettre bas ses petits ... l'autre était un chien anonyme ... toutes les deux ont été exécutées deux jours trop tôt... mais ce texte leur est dédié ...
Alors elle a crié, Nada. « Ce ne sont pas mes chiens ; non, j'ai les photos de mes chiens morts ; ceux-là n'en font pas partie »..
Mais j'y pense.. J'aurais peut-être dû commencer par là.. Ces photos, les voici..
A vous, pauvres victimes de la malveillance ou de la cruauté des hommes. A vous, chiens anonymes sacrifiés sur l'autel de nos jeux pourtant si futiles. Vous qui ne demandiez qu'à vivre.
Pour vous les anges..
photos: http://www.respectons.com/html/belgrade.htm
La présence de détritus ne gêne personne, mais celle des chiens libres, si....
Sur place, une action s'organise, mais nous pouvons aider les associations qui luttent pour connaître la vérité, toute la vérité, sur cette histoire.
Selon Gérard Charollois, magistrat et aussi président de la Convention Vie et Nature pour une Ecologie Radicale, une association française pourra porter plainte, même si c'est en Serbie.
Les associations RESPECTONS et BOURDON n'ont évidemment pas l'intention d'en rester là. ni de laisser faire. En partenariat avec les associations locales, une plainte va être déposée et les responsables seront poursuivis.
A l'heure ou je vous envoie ce mail, les résultats de l'autopsie (la vraie. celle du chien que Nada et Ivona ont ramassé et caché) viennent de nous parvenir : c'est de la STRYCHNINE qui a été utilisée. Ce poison paralyse les muscles mais l'esprit reste conscient. Les animaux ont donc agonisé sans pouvoir bouger pendant que leurs organes se liquéfiaient à l'intérieur.
Sachant que ce produit est interdit à Belgrade et en Serbie, on se demande comment il a pu arriver là !
Le 5 octobre dernier, une autre vague d'empoisonnement a eu lieu et plusieurs autres chiens sont morts. Nada a récupéré 3 autres chiens pour les faire autopsier. Sur les chantiers des travailleurs ont trouvé plusieurs corps en décomposition dont une chienne et ses petits.
Ce ne sont donc pas treize chiens qui ont été empoisonnés, mais beaucoup plus.
Les associations Bourdon et Respectons soutenues par les co-signataires de leur appel et la Fondation Brigitte Bardot ont demandé une entrevue avec l'Ambassadeur de Serbie à Paris.
ET NOUS POUVONS LES AIDER... Il faut que chacun de nous écrive à l'ambassadeur de Serbie en France. Et lui dise que de telles choses ne peuvent être laissées impunies. Qu'il faut réagir. Que les responsables doivent être arrêtés, condamnés. Que les autorités serbes doivent continuer l'effort fait depuis quelques années de mener une politique humaine et responsable qui consiste à stériliser et identifier les chiens, et non pas à les euthanasier.. Qu'il en va du rayonnement de leur nation à l'étranger, et notamment en Europe.. Qu'aucun pays ne peut se dire civilisé s'il accepte de telles pratiques..
Merci d'envoyer vos courriers à :
Predrag SIMIC
Ambassade de Serbie
5 rue Léonard de Vinci
75116 PARIS
ou de leur faxer votre message au numéro suivant : 01.40.72.24.11 (le plus efficace étant quand même un courrier postal)
Le but étant de parvenir à faire évoluer les mentalités sur place, merci de rester polis, et de laisser, tout simplement, parler votre cour..
Amitiés dans la lutte,
Pour Respectons, Delphine Simon
www.respectons.com
http://www.respectons.com/html/belgrade.htm