WELLINGTON, 22 déc 2010 (AFP)
Les prud'hommes néo-zélandais ont condamné mercredi un cirque pour le licenciement abusif d'un cornac, empêché qui plus est de dire adieu à l'éléphant dont il s'occupait depuis trente ans.
Tony Ratcliffe, cornac de l'éléphante Jumbo depuis trois décennies, avait vendu l'animal au cirque australien Loritz Bros en 2008, tout en restant son soigneur, selon le cas soumis à l'Autorité des relations dans le travail, les prud'hommes néo-zélandais.
Le cornac est entré en conflit avec le nouveau propriétaire de l'animal car il n'appréciait pas certains numéros avec l'éléphante.
De retour d'une absence de quelques jours, il lui a été signifié que l'éléphante avait été "perdue" et que ses services n'étaient plus nécessaires.
M. Ratcliffe a appris quelques jours plus tard en lisant le journal que l'animal avait en fait été donné par le cirque à la société de protection des animaux néo-zélandaise.
Les prud'hommes ont jugé que le cirque avait menti délibérément au plaignant et lui avait causé un chagrin considérable en le laissant dans l'ignorance du destin de l'éléphante, avec laquelle il avait noué des liens profonds, selon l'agence néo-zélandaise NZPA.
Le cirque a été condamné à verser 26.000 dollars néo-zélandais (14.700 euros) de dommages et intérêts au cornac.
Jumbo vit désormais dans le zoo Franklin, au sud d'Auckland. Elle a été rebatisée Mila et est peu à peu habituée à la présence d'autres éléphants.
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