Gaz de schiste : lourde déception pour le patronatAl'issue de son discours, parcourant les travées de l'assemblée
consultative du Palais d'Iéna pour saluer quelques-uns des participants à
la conférence environnementale, François Hollande s'est longuement
attardé auprès de Jean-Louis Schilansky. Avant même la tenue des
tables-rondes, le président de l'Union française des industries
pétrolières (Ufip) était ainsi probablement le plus déçu des
participants, après les propos du chef de l'Etat fermant la porte aux
gaz de schiste en France d'ici la fin de son quinquennat. C'est un sujet
« qui soulève bien des passions », avait, à raison, débuté François
Hollande. « Les arguments économiques existent et les considérations
souvent exagérées sur l'ampleur des gisements », a-t-il poursuivi, alors
que la France est selon l'agence américaine d'information sur l'énergie
le pays d'Europe de l'ouest disposant des réserves les plus importantes
(5.100 milliards de mètres cube, 25.000 aux Etats-Unis). « J'ai demandé
à Delphine Batho de prononcer sans attendre le rejet des sept demandes
de permis déposés auprès de l'Etat et qui ont légitimement suscité
l'inquiétude dans plusieurs régions », a annoncé le chef de l'Etat. «
S'agissant de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non
conventionnels, telle sera ma ligne de conduite tout au long de mon
quinquennat », a-t-il conclu. «
C'est contraire à l'idée de progrès
(...) c'est un vrai souci pour nous », a réagi la présidente du Medef
Laurence Parisot, qui défend la tenue d'un débat sous l'égide de
scientifiques. « En matière de persuasion, je suis tenace. Je suis déçue
mais on va faire mieux pour avancer la prochaine fois », a-t-elle
conclu.
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