SVP: Aider à supprimer les aides aux éleveurs taurins!

Le Parlement Européen décide de supprimer les aides aux éleveurs de taureaux de corrida

Date: Fri, 28 Oct 2005 11:35:16 +0200

> Le 17 mars 1995, Jacques Santer, président de la
> Commission européenne m'écrivait : « Les conditions
> d'octroi de la prime à l'engraissement des bovins
> mâles sont remplies par les taureaux de corrida.
> Toutefois, étant donné que ces aides n'avaient pas
> été conçues pour ce type d'animaux, les services de
> la Commission étudient les mesures permettant
> l'exclusion des animaux de corridas du bénéfice de
> ces primes. »
>
> En octobre 1997, le directeur de la Cour des comptes
> des Communautés européennes me confirmait qu'il
> existait toujours un régime de primes aux
> producteurs de viande bovine des États membres de
> l'Union comprenant une « prime spéciale » pour les
> bovins mâles prélevés en nombre limité dans des
> troupeaux de races spécifiques afin d'être utilisés
> dans le cadre de corridas et destinés ultérieurement
> à la consommation humaine.
>
> C'est un grand jour pour les pdéfenseurs des
> animaux, puisque le Parlement vient d'accorder ce
> que nous demandons depuis tant d'années, à savoir la
> suppression de ces primes spéciales.
>
> Il était en effet scandaleux que des subventions,
> destinées à sauvegarder les intérêts des
> agriculteurs, soient détournées de leur usage et
> affectées à des jeux cruels.
>
> De plus, allouer ces subventions allait à l'encontre
> de ce qui est stipulé dans la Convention Européenne
> de protection des animaux d' élevage Directive 98/58
> /CE du Conseil, qui établit que les animaux ne
> doivent subir ni sévices, ni peur, ni souffrances.
>
> "Il est clair - déclare David Hammerstein, député
> Vert espagnol, "que ces conditions n'étaient pas
> remplies dans le cas des taureaux dits de combat".
>
> A la demande des Verts, jeudi 27 octobre, au cours
> de la session plénière concernant le budget 2006 de
> l'Union Européenne à Strasbourg, le Parlement a
> décidé, par 277 voix pour, et 266 contre, de ne plus
> accorder de primes spéciales aux taureaux destinés
> aux corridas. La décision finale devra être validée
> par le Conseil des ministres européens.
>
> Aujourd'hui, en frappant au porte monnaie, nous
> avons l'espoir de franchir une étape décisive vers
> l'abolition des corridas.
>
> Sincèrement
>
> Claire Starozinski
> Présidente fondatrice
>
> Alliance pour la suppression des corridas
> B.P. 85 - 30009 NÎMES cedex 4 - Tél. & fax : 04 66
> 64 22 97
> Mouvement international autonome et indépendant.
> http://www.anticorrida.org


ALLIANCE LISTE DE DIFFUSION*"
> <anticorrida@wanadoo.fr>
> Objet: Suppression des aides aux éleveurs : phase
> 2.
> Date: Fri, 28 Oct 2005 15:08:31 +0200
>
>
>
> Chers Amis,
>
>
> Suite à mon courrier de ce jour il s'agit maintenant
> de faire pression sur les gouvernements de l'Union
> européenne.
>
> A la demande de l'attachée parlementaire de David
> Hammerstein, l'Alliance pour la suppression des
> corridas lance une vaste campagne en direction des
> particuliers et des associations européennes de
> Protection animale afin que tous demandent à leur
> ministre de l'Agriculture respectif d'entériner la
> décision du Parlement européen.
>
> Je vous serais reconnaissante de bien vouloir me
> faire savoir si vous désirez participer à cette
> campagne européenne.
>
> Ci-dessous un modèle de courrier à envoyer au
> ministre français.
>
> Sincèrement
>
> Claire Starozinski
> Présidente fondatrice
>
>
> Alliance pour la suppression des corridas
> B.P. 85 - 30009 NÎMES cedex 4 - Tél. & fax : 04 66
> 64 22 97
> Mouvement international autonome et indépendant.
> http://www.anticorrida.org
>
>
>

Allez-y, adressez cet e-mail SVP! C'est très important! merci à tous!
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Modèle de courrier à envoyer à : olivier.faugere@agriculture.gouv.fr


Monsieur le Ministre,

Le Parlement européen vient de demander la suppression des « primes spéciales » aux producteurs de viande bovine des États membres de l'Union pour les bovins mâles utilisés dans le cadre de corridas.

Jeudi 27 octobre, au cours de la session plénière concernant le budget 2006 de l'Union Européenne à Strasbourg, le Parlement a approuvé un amendement des Verts, par 277 voix pour, et 266 contre, proposant de ne plus accorder ces primes spéciales aux éleveurs de taureaux destinés aux corridas.

La décision finale devra être validée par le Conseil des ministres européens

Je vous demande donc, Monsieur le Ministre, d'entériner la décision du Parlement européen et vous prie de croire à l’expression de ma très haute
considération.

NOM
PRÉNOM
ADRESSE
SIGNATURE

C'est fait avec copie à l'Alliance pour la suppression des corridas. :thumright:

Voici la réplique d'André Viard:

Andre Viard et la supression de les subventions européans aux taureaux de combat

Un coup pour rien


Le vote du parlement européen survenu jeudi sur proposition des "verts" concernant la suppression éventuelle des aides "spéciales" allouées par Bruxelles aux toros en leur qualité de "bovins mâles" est présentée d'ores et déjà par les anti taurins comme une grande victoire. Or, pour l'heure, aucune décision définitive n'est encore prise, et si c'était le cas, cela ne changerait rien.

Ces aides spéciales, il convient de le rappeler, avaient été instituées à l'époque pour inciter les éleveurs à ne pas faire abattre trop jeunes les mâles nés dans leurs élevages, ce qui était le cas dans de nombreuses exploitations de bovins à viande où entre les veaux sous la mère et les "boeufs" de huit mois, on ne fait pas de vieux os. Moyennant quoi, une aide d'environ 200 euros était allouée par Bruxelles pour chaque mâle recensé sur la propriété et âgé de un à deux ans. Chacun sait bien que les éleveurs de toros ne sont pas aussi barbares, et que leur but est d'accompagner leur animal jusqu'à l'âge de trois ou quatre ans, sauf bien sûr les animaux jugés défectueux qui sont lidié entre deux et trois ans, c'est à dire bien au-delà des souhaits de Bruxelles, raison pour laquelle, comme tout éleveur de bovins, les ganaderos touchaient l'aide "spéciale" instituée par Bruxelles.

Réforme de la PAC aidant - on en parle beaucoup en ce moment - , les choses ont évolué et les éleveurs de bovins (braves ou pas) sont désormais "aidés" de manière forfaitaire sur la base d'un calcul effectué à partir de leur activité durant les années de référence (2000 à 2002), et tous ont déjà été informés de ce qu'ils recevront dans les prochaines années.

Dans ces conditions, le battage médiatique auquel se livreront probablement les anti taurins ne peut avoir d'autre objet que de faire croire à une victoire décisive annonçant probablement le grand soir de l'abolition des corridas. Question subsidiaire qu'il serait impardonnable de ne pas poser : est-ce pour statuer sur de faux problèmes que nous payons (grassement) les députés européens ? Un détail reste en outre à régler pour que le vote du parlement européen soit effectif : que le conseil des ministres européen en prenne la décision. Avec l'Europe élargie aux pays nordiques cela n'aurait rien de surprenant (même si le défaut de toute base légale semble interdire au projet de passer), à moins que la France, l'Espagne et le Portugal n'en fassent une affaire de principe, ce qui ne le serait pas non plus, au moins pour les deux dernières.

Il convient de rappeler aussi que l'année dernière une demande avait été faite, toujours par les verts européens, de supprimer carrément toutes les aides aux ganaderias braves, ce qui avait été refusé avec juste raison : la race des toros de combat appartient, selon les règlements, au monde bovin, et il n'y a aucune raison légale de faire une exception pour elle au niveau des aides puisque l'on n'en fait pas quand il s'agit de lui faire supporter les erreurs commises par les éleveurs à viande, dans l'utilisation de farines animales par exemple, qui fut à l'origine de la terrible crise de la vache folle.

Même si le débat est dénué de tout intérêt, il n'en demeure pas moins important de surveiller quelle sera l'attitude des élus français et espagnols face à cette menace récurrente que font peser sur la culture taurine - à fins électorales bien sûr et on comprend pourquoi - les partis verts européens.


André Viard