Compte-rendu de la Nature Pride

Valence: Manifestation pour dénoncer le »mépris à l'égard de la nature»

Un millier de personnes selon les organisateurs, 600 selon la police, ont
défilé samedi après-midi dans les rues de Valence (Drôme) pour dénoncer »le mépris du gouvernement à l'égard de la nature», a-t-on appris auprès de l'une des associations organisatrices.
Les manifestants ont défilé dans les rues de Valence jusqu'à la préfecture,
où une délégation a été reçue pendant une heure, notamment par le directeur départemental de l'agriculture et des forêts, a expliqué à l'AFP Madline Rubin, de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas).

»On nous a promis que le gouvernement serait informé de nos revendications, qui tournent essentiellement autour de la protection de la faune sauvage, du loup et de la politique de l'eau», a précisé Mme Rubin.

Une manifestation était organisée simultanément à Paris, où de 1.500 à 2.000 personnes, représentantes ou sympathisantes de plus de quatre-vingts associations, ont défilé pour réclamer davantage de ressources et
d'ambitions au profit de l'environnement.

http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=41916

http://news.tf1.fr/news/sciences/0,,3260522,00.html

Les écologistes défilent contre le manque de moyens

1.500 à 2.000 personnes ont manifesté samedi à Paris à l'appel du
WWF-France, de la SPA et de l'association Ferus, pour dénoncer le manque de moyens consacrés à la protection de la nature. Convié pour l'anniversaire de la mort de l'oursonne Cannelle, le défilé a traduit l'inquiétude des associations face à la baisse des subventions.

Créé le 05 novembre 2005
Mis à jour le 05 novembre 2005 à 20h14

Les associations de défense de l'environnement ont défilé samedi après-midi à Paris pour dénoncer le budget "minable" du ministère de l'Ecologie et le fossé entre les discours officiels et les moyens consacrés à la protection de la nature. De 1.500 à 2.000 personnes, représentantes ou sympathisantes de plus de quatre-vingts associations, ont répondu à l'appel initié par le WWF-France, la SPA et Ferus (une association de défense des grands prédateurs) pour réclamer davantage de ressources et d'ambitions au profit de l'environnement. Une manifestation était organisée simultanément à Valence, dans la Drôme.

"C'est le ras-le-bol", a souligné l'un des organisateurs de la
manifestation, Didier Moreau, du WWF : "La France fait de beaux discours
dans les forums internationaux et n'est pas foutue de protéger ses ours.
Qu'il s'agisse d'énergie ou d'aménagement du territoire, la nature est
toujours la dernière roue du carrosse".

Des financements en baisse de "20% en 2006, après 10% en 2005"

Convié initialement pour commémorer le premier anniversaire de la mort de l'oursonne pyrénéenne Cannelle, tuée le 1er novembre 2004, le défilé a traduit l'inquiétude des associations de terrain face à la baisse des
subventions qui leur sont allouées. La ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, a
indiqué début octobre que ces financements devraient baisser de "20% en
2006, après 10% en 2005".

"Sans moyens, les ONG ne peuvent plus assumer leur mission ni répondre aux attentes de la société", a expliqué Serge Urbano, vice-président de la Fédération Nature et Environnement (FNE, la plus grande organisation écologiste française). "C'est un budget minable, en baisse pour la 3e année consécutive : tout est fait pour saper le moral des associations, relais et partenaires de l'Etat sur le terrain", a également fait valoir Dominique Voynet, ancienne ministre de l'Environnement et sénatrice (Verts) de Seine-Saint-Denis. Les organisateurs, qui avaient espéré plusieurs milliers de manifestants, n'excluaient pas que les violences enregistrées depuis une dizaine de jours en banlieue parisienne aient dissuadé certains de venir.


Anne, es-tu allée à la manif sur Paris??? Ou quelqu'un d'autre?

Environnement. Militants associatifs, familles... Ils étaient plus de mille à s'être réunis samedi.

Défilé parisien contre l'écologie au rabais

par Alexandra SCHWARTZBROD
QUOTIDIEN : lundi 07 novembre 2005

Accroché par un fil aux grilles du Panthéon, un globe terrestre gonflable
léché par un dessin de flammes. C'est le point de ralliement. Sur la célèbre place parisienne, ils sont un peu plus d'un millier, peut-être même 2 000, ce samedi 5 novembre, à attendre le départ de la manifestation pour la défense de l'environnement et la préservation de la biodiversité. Un peu moins, peut-être, que l'an dernier à la même manif, mais les écolos étaient alors à vif : un chasseur venait de tuer Cannelle, la dernière ourse pyrénéenne.

Peau de chagrin. Cette fois, même si de grosses peluches rappellent
l'événement, la question de la survie en France de l'ours ­ et du loup ­ est
davantage le prétexte que la cause de la mobilisation. Si les manifestants
sont revenus, un an plus tard, c'est parce que les moyens financiers et
humains consacrés, en France, à l'environnement fondent comme peau de
chagrin. Alors même que les motifs d'inquiétude et de lutte ­ réchauffement
climatique, pollutions, rééquilibrage énergétique, etc. ­ augmentent, les
budgets qui y sont consacrés ne cessent de baisser. A tel point que la
Société nationale de protection de la nature (SNPN) n'hésite pas à affirmer
qu'elle «ne peut plus remplir sa mission de gestionnaire de réserves
naturelles» et protégées.

«Cannelle, c'est l'ours qui cache la forêt. On s'est servi de l'anniversaire
de sa mort (le 1er novembre 2004, ndlr) pour dire : est-ce que celle-ci a au moins servi à quelque chose ? explique Didier Moreau, du WWF (Organisation mondiale de protection de la nature). La réponse est clairement non. Il y a des tas de déclarations d'intention, mais un décalage monstrueux avec la réalité sur le terrain.» Le terrain, justement, France Nature Environnement (FNE), qui fédère environ 3 000 associations locales, le connaît bien. Et se désespère de ne plus pouvoir y travailler autant qu'avant, faute de moyens.
Le mouvement associatif a déjà subi une baisse de 25 % de ses effectifs
depuis 2003 et, si l'usure des crédits continue, ce chiffre pourrait passer
à 50 % en 2006. Or, comme le souligne sa trésorière, Christine Gilloire, la
crise touche d'abord «cette génération de jeunes de 25 à 30 ans qui s'est
formée à l'environnement avec enthousiasme et qui, maintenant, ressent une déception énorme».

«Dernière génération». «A la dernière convention internationale, Jacques
Chirac a dit que l'on était la dernière génération à pouvoir sauver la
biodiversité. Mais il ne nous en donne pas les moyens ! s'insurge Guy
Janvrot, responsable de FNE pour la région Centre. Pourtant, il nous
suffirait de quelques dizaines de millions d'euros en plus... Si le budget
de l'Environnement arrivait ne serait-ce qu'à 1 % de celui de l'Etat, on
pourrait faire avancer les choses !»

Dans la foule qui se masse sous un pâle soleil, beaucoup de jeunes. Et même des très jeunes. Tel Mattéo, 20 mois, qui brandit une pancarte : «Moi, je n'ai pas peur du loup, seulement des grandes personnes.»

http://www.liberation.fr/page.php?Article=336357

Des photos de la manifestation ici: http://www.animauzine.net/article.php3?id_article=887