Des sangliers euthanasiés (20/12/2005)
Quatorze sangliers issus d'un parc animalier ont été saisis alors qu'ils
étaient destinés à une chasse à Tellin
TELLIN L'information a été dénoncée par la Ligue royale belge pour la
protection des oiseaux.
Samedi soir, l'Unité antibraconnage a réalisé, en collaboration avec le
cantonnement de Wellin, des services de la Division de la nature et des
forêts (DNF), une intervention visant à réprimer un lâcher illégal de
sangliers en vue d'une battue prévue le lendemain.
Cette opération a mené à l'interpellation d'un camion transportant quatorze
sangliers destinés à la chasse.
Le parquet de Neufchâteau a été avisé des faits et envisage de poursuivre le
transporteur et les deux titulaires de la chasse présents samedi soir lors
du déchargement des sangliers vers le terrain de chasse de la région de
Tellin.
Totalement illégal!
Il s'avère en effet que le transport et le lâcher de gros gibier d'élevage
destiné à la chasse est strictement illégal en Région wallonne comme sur
l'ensemble de la Belgique.
«Outre l'illégalité du lâcher de sangliers, il faut savoir que cette espèce
est considérée en surpopulation en Wallonie et provoque de nombreux dégâts à
l'agriculture. Mais il est plus facile pour certains chasseurs de tirer des
cochons sauvages dans un endroit clos que de parcourir les bois», précise
Hugues Fanal, directeur de la ligue de protection des oiseaux qui a décidé
de porter plainte contre les contrevenants et le parc animalier d'où
proviennent les animaux.
De plus, les 14 sangliers saisis lors de cette intervention ont été déclarés
impropres à la consommation par l'AFSCA et ont été euthanasiés, sur demande
expresse du parquet. Leur carcasse va être acheminée vers un clos
d'équarrissage.
Le ministre wallon Benoît Lutgen, en charge de la Ruralité, réagit et
déplore de tels agissements et dit continuer à mettre tout en oeuvre afin de
développer une chasse plus éthique et respectueuse de la loi.
Les contrevenants risquent de 500 à 25.000 euros d'amende et une peine de
prison allant de 8 jours à deux ans.
Le tribunal correctionnel de Neufchâteau en décidera très prochainement.
Laurence Brasseur
© La Dernière Heure 2005
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