Trafic de chiots via les Alpes-Maritimes : la SPA porte plainte
AFP 22.12.05 | 20h51
La Société protectrice des animaux (SPA) a indiqué avoir déposé plainte
jeudi pour maltraitance envers des animaux après la saisie, mardi, dans les
Alpes-Maritimes, de 143 chiots transportés illégalement dans le cadre d'un
trafic animalier présumé.
La SPA des Alpes-Maritimes a porté plainté contre X dans un courrier adressé
au procureur de la République de Nice dont l'AFP a eu copie.
143 chiots de race, entassés dans de piètres conditions d'hygiène dans un
fourgon immatriculé en Hongrie, avaient été saisis par la police mardi sur
la commune de Beausoleil, entre Menton et Monaco.
L'inspection des documents présentés par les deux chauffeurs a fait
ressortir une falsification des dates de naissances des animaux, plus jeunes
que l'âge légal de circulation des chiens, laissant présumer un trafic
animalier.
Une facture de 15.000 euros pour l'ensemble des chiots, établie par un
fournisseur hongrois à l'intention d'un client espagnol, avait également été
retrouvée alors que la valeur de revente de chaque chien est estimée à
plusieurs centaines, voire milliers d'euros, selon la police.
Les deux chauffeurs, de nationalité hongroise, ont été relâchés après avoir
écopé d'une amende pour infraction au code rural.
Actuellement hébergés en quarantaine dans un refuge à Nice, les 143 chiens
pourraient être dans les prochains jours renvoyés à leur propriétaire
hongrois.
Une perspective qui a ému Brigitte Bardot : dans un courrier adressé jeudi
au ministre français de l'Agriculture, Dominique Bussereau, dont l'AFP a eu
copie, l'ancienne actrice, engagée dans la défense animale, juge "tout à
fait inacceptable de renvoyer ces animaux chez les éleveurs hongrois qui
pourront revendre, très vite, leur +marchandise+".
Le maire de Nice Jacques Peyrat (UMP) s'est également inquiété du sort
réservé aux animaux et a écrit au ministre, lui demandant de leur "éviter
tout éventuel retour dans leur(s) pays d'origine et de permettre ainsi
qu'ils échappent à une mort quasi certaine".
M. Peyrat souhaite que "ces chiots puissent être mis à disposition des
services sanitaires et vétérinaires en premier lieu (...) et ensuite des
diverses associations agréées de sauvegarde de la condition animale".
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-26306135@7-44,0.html