Orangs-outangs torturés à Bornéo
Iolo Williams est sur le point de diffuser des documents révélant les horreurs que subissent les derniers orangs-outangs au fin fond de la jungle indonésienne.
Cet expert irlandais de la faune sauvage revient d’un séjour de deux semaines sur l’île de Bornéo, où il a tourné un film pour le compte de l’émission «Illegal Nature» (Natur Anghyfreithlon).
Il y a notamment visité un centre d’aide et de réhabilitation dans la forêt pluvieuse de Kalimantan où il a pu voir près de 400 orangs-outans – pour la plupart des bébés – qui ont été torturés au-delà de toute imagination.
Certaines de ses images nous montrent que l’un de ces grands singes a été totalement rasé et abusé sexuellement.
D’autres nous font voir un orang-outan mâle adulte inondé de pétrole et brûlé vivant devant une foule hilare battant des mains qui ne manque pas un instant de cette agonie atroce.
Williams a également pu filmer un nombre considérable de bébés singes dont l’une des mains avait été coupée, après s’être accroché en vain et jusqu’au bout au cadavre de leur mère massacrée à coups de machettes.
Iolo Williams a déclaré :
“Ce que j’ai vu était si abominable que cela m’a privé de tout espoir quant à la nature humaine…”
Les bûcherons locaux tuent tous les orangs-outans qu'ils croisent.
Bien qu’ils soient nos parents les plus proches au niveau génétique, on les considère ici comme une pure nuisance, une "peste". Pourtant, le mot malais qui les désigne – orang-outan – signifie bien «l’homme de la forêt».
Ces gens voudraient que les grands singes quittent la forêt une fois pour toutes et c’est pourquoi ils massacrent les adultes, ne gardant que les bébés afin de les revendre aux zoos de Thaïlande et d’Europe.
Ces trafiquants détruisent aussi la forêt, à raison de l’équivalent de la superficie du pays de Galles chaque mois, pour mieux répondre à la demande des marchés internationaux en matière d’huile de palme – laquelle sera transformée ensuite en savon ou en crème glacé pour les Occidentaux !
"Ils détruisent également des zones entières secteurs de la jungle pour en faire des champs à l’intention de cultivateurs venus d’Indonésie. Toute faune sauvage est systématiquement décimée"
Williams reconnaît qu'il s’est senti vraiment mal face aux abominations que les commerçants illégaux font subir à la faune hautement menacée de ce pays et à son habitat naturel, au nom du seul profit à court terme.
"Ce reportage fut l'un des plus horribles sur lequel j'ai jamais travaillé durant mes 22 années d’expérience ».
Ce père de deux jeunes fils nourrit désormais les pires craintes quant au futur de la faune sauvage sur cette planète, que détruit aujourd’hui avec autant de rage et d’inconscience l’espèce humaine dans son ensemble.
1.000 orangs-outans disparaissent en moyenne chaque année dans la région et il ne reste plus aujourd’hui que 7.000 représentants de ces paisibles et émouvants «grands singes des canopées » dans les provinces du nord de Sumatra, alors que dans les années 80, plusieurs dizaines de milliers d'entre eux vivaient encore dans les forêts tropicales de Bornéo et de Sumatra.
L’espèce est donc en voie d’extinction rapide.
Selon les experts, et au vu des prises incessantes faites pour les zoos du monde entier, et autres trafics plus ou moins légaux, les orangs-outans de Sumatra sont l’une des prochaines races de singes destinées à s’éteindre à très court terme, comme mourut le Dodo ou le Tigre de Tasmanie.
Le reportage d’Iolo Williams sera diffusé dès l’automne 2006, sans doute sur toutes les télévisions du monde.
Du moins, on le souhaite...
http://www.dauphinlibre.be/orang.htm
http://icwales.icnetwork.co.uk/0100news/02...-name_page.html
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