Un cadavre de baleine gisait ce matin devant l'ambassade du Japon à Berlin. La dépouille a été déposée par l'association écologiste Greenpeace pour protester contre la chasse au mammifère pratiquée par Tokyo sous couvert de recherche scientifique. [ats] - "La science n'a pas besoin de harpons", revendiquait sur une immense banderole l'association représentée par une poignée de militants. L'animal, de 17 mètres de long et pesant vingt tonnes, s'était échoué sur les côtes de la mer Baltique près de Wismara, au nord-est de l'Allemagne, où il a été découvert samedi dernier.
Agé entre dix et vingt ans, l'animal originaire de l'Atlantique Nord s'était, d'après Greenpeace, perdu dans la Mer Baltique à la recherche de harengs, et a été piégé par le niveau peu profond de cette mer.
Greenpeace l'a transporté à ses propres frais de la côte baltique à Berlin mercredi et doit ensuite le remettre au musée de la mer de Stralsund (nord-est), où il doit être disséqué et examiné demain. L'ambassade du Japon n'a pas souhaité faire de commentaires sur cette opération.
Greenpeace mène actuellement une campagne mondiale contre la chasse à la baleine pratiquée par le Japon dans l'Océan antarctique. Les représentants des gouvernements de 17 pays se sont quant à eux associés pour demander au Japon de renoncer à sa chasse "scientifique" à la baleine.
Dans ce groupe de pays, où ne figure pas la Suisse, ont trouve la France, l'Italie l'Autriche, l'Allemagne, la Belgique, la Finlande, l'Irlande, le Luxembourg, le Portugal, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni pour l'Europe.
Plus loin, l'Argentine, le Brésil, le Mexique, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont également souscrit à ces protestations auprès du Japon. La chasse au cétacé est une tradition du Japon et la consommation de viande de baleine fait toujours partie de la gastronomie nippone.
source : www.bluewin.ch