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 Minitechnologie, maxirisque?

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webberte
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MessageSujet: Minitechnologie, maxirisque?   Minitechnologie, maxirisque? EmptyMar 25 Avr - 5:17

Minitechnologie, maxirisque?

Découvertes il y a quinze ans, ces molécules de carbone, 100 000 fois plus fines qu'un cheveu et 100 fois plus résistantes que l'acier, ouvraient des perspectives révolutionnaires. Mais la polémique enfle: ces particules ultrafines ne seraient-elles pas, à l'image de l'amiante, dangereuses pour la santé publique? Des recherches sont en cours

C'est juré, les nanotubes ne seront pas la cause d'un nouveau scandale du type amiante. Les industriels français sont «responsables». Et ils tiennent à le faire savoir. Le premier site pilote consacré à la production de ces «cigares» de carbone invisibles à l'œil nu, car ne dépassant pas le dixième de millimètre, vient d'être inauguré en grande pompe à Lacq (Pyrénées-Atlantiques). Une installation unique en Europe. La visite avait officiellement pour but de promouvoir la technique du chimiste Arkema dans ce domaine innovant. Mais l'autre objectif était de rassurer le grand public au moment où des groupes de défense de l'environnement réclament un moratoire sur ces procédés censés être à l'origine de la grande révolution technologique du XXIe siècle!

Au départ, les nanotubes avaient pourtant fait l'objet d'un large consensus. Découvertes par hasard en 1991 par un ingénieur de la société NEC au Japon, ces molécules de carbone, 100 000 fois plus fines qu'un cheveu, ne sont, après tout, rien d'autre qu'un genre inédit de suies. Avec d'autres molécules appelées «fullerènes», elles constituent, en effet, la troisième forme cristalline du carbone, après le diamant et le graphite. Ressemblant à un grillage enroulé dont les mailles seraient constituées d'atomes de carbone, 10 000 à 100 000 fois plus longues que larges, ces curieuses structures attirent immédiatement l'attention des ingénieurs en raison de leurs dimensions et de leurs étonnantes propriétés électroniques, thermiques et mécaniques.

Au point qu'ils envisagent d'y faire appel pour quantité d'applications futuristes: des composites ultraperformants, des «supercondensateurs» pour batterie de voiture, des systèmes permettant de transporter et de larguer des médicaments dans des parties déterminées du corps humain, ou encore des transistors 500 fois plus petits que ceux disponibles sur le marché. Les nanotubes de carbone étant aussi 100 fois plus résistants que l'acier et beaucoup plus rigides que le graphite, l'université du Texas à Dallas (Etats-Unis) et le centre de recherche Paul-Pascal du CNRS à Bordeaux (1) travaillent à les réunir pour façonner des fils de grande ténacité. Une étape vers la mise au point de fibres qui pourraient un jour servir à fabriquer des objets étonnants. Comme des gilets pare-balles communicants, superlégers et ultrarésistants, auxquels s'intéresse déjà la DGA (Direction générale de l'armement). Ou des «draps» qui se chargeraient d'électricité sous la seule action du vent!

Des données contradictoires

Ces perspectives prometteuses pourraient être remises en question par une polémique qui enfle. Née voilà quatre ans dans les milieux universitaires nord-américains, elle est médiatisée par les militants du groupe d'action sur l'érosion, les technologies et la concentration (groupe ETC). L'organisation écologiste née sur le sol canadien a pris la tête d'un véritable mouvement mondial opposé aux nanotechnologies. En France, la contestation se concentre autour du site Internet baptisé «Piecesetmaindœuvre.com». Ses animateurs, basés en Isère, s'apprêtent à perturber la prochaine inauguration du Pôle d'innovation en micro et nanotechnologies (pôle Minatec), créé conjointement par le Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information du CEA et par l'Institut national polytechnique de Grenoble!

Les effets de la matière à cette échelle n'ont jamais été évalués

Que reprochent-ils aux nanotubes? Leur apparence minimaliste! Leur taille réduite range en effet ces substances dans une catégorie spéciale de poussières: les particules ultrafines (PUF). Or les scientifiques savent très peu de choses sur ces matériaux. Seules certitudes, soulignées par Louis Laurent, chercheur au CEA et auteur, avec Jean-Claude Petit, de l'ouvrage Les nanotechnologies doivent-elles nous faire peur? (éd. Le Pommier): «Les volcans et les déserts, mais aussi la combustion des moteurs en produisent naturellement des centaines de millions de tonnes par an: chaque litre d'air contient en permanence 100 à 200 000 de ces nanoparticules. Sans compter que certaines de ces PUF, comme le “noir de charbon” ou celles faites de dioxyde de titane (TiO2) ou d'oxyde de zinc (ZnO), sont déjà utilisées industriellement.»

A fortes doses, ces particules pourraient-elles perturber la santé d'un individu ou polluer l'environnement? C'est ce que semble craindre le groupe ETC. En 2003, l'organisation écologiste a appelé à un «moratoire sur la production commerciale de la nanotechnologie». Car, affirmait-elle, les effets de la matière à cette échelle n'ont jamais été évalués. Selon le groupe ETC, ces substances, une fois inhalées, s'accumulent dans les poumons et y forment des granulomes, à l'origine de cancers comparables à ceux provoqués par les fibres d'amiante, par exemple. Autre péril: les matériaux massifs mis au point par ces nouveaux procédés pourraient, en s'émiettant, disséminer des nanoparticules dans l'atmosphère. Celles-ci rejoindraient alors la chaîne alimentaire!

Difficile d'évaluer les risques réels. Seules quelques études sont aujourd'hui disponibles. Dans la première, les chercheurs ont injecté directement le produit suspecté à des rats dans la trachée. Leurs résultats sont contradictoires: certaines manipulations seulement concluent à une mortalité des animaux, d'autres entraînent une augmentation de leurs défenses immunitaires. Une autre expérience a été menée sur des rats et des poissons placés dans une atmosphère ou un liquide riches en nanoparticules. Dans le bulbe olfactif ou le foie de ces animaux, les scientifiques ont retrouvé des traces de ces substances carbonées. Problème: les produits utilisés auraient été, au départ, mal synthétisés. De son côté, Silvana Fiorito, chercheuse à l'université de Rome La Sapienza détachée à la faculté des sciences de Montpellier, a abouti au constat que «le nanotube pur n'a aucun effet sur des cellules humaines ou celles de rats, contrairement au matériau pollué».

Devant ces données contradictoires, les pouvoirs publics de plusieurs pays ont fini par réagir. En France, pas moins de quatre rapports sont en préparation. L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et le comité d'éthique du CNRS (Comets) remettront leurs travaux dans quelques mois. Au Royaume-Uni, la Royal Society et l'Académie royale des technologies ont déjà donné un avis, en juillet 2004. Les deux institutions ont appelé à restreindre les usages pouvant conduire à la dissémination des nanoparticules dans l'environnement en attendant les résultats de nouveaux tests.

Deux programmes de recherche européens sont en cours. Le premier, baptisé «Nanoderm», a pour objectif de déterminer si certaines nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) ou d'oxyde de zinc (ZnO) déjà utilisées dans beaucoup de crèmes solaires sont susceptibles de traverser les peaux endommagées ou fragiles, et de pénétrer dans le système vasculaire ou de provoquer des réactions sous-cutanées. Le second, Nanosafe 2, est consacré aux risques professionnels. Il vise à «mettre au point des systèmes permettant de détecter et de compter les nanoparticules dans l'air, puis d'évaluer leur dangerosité éventuelle à l'aide de badges individuels, par exemple», explique son coordinateur, Frédéric Schuster, chercheur au CEA à Fontenay. Autre défi: élaborer des procédés de fabrication à la fois propres et sûrs. C'est la raison d'être du site pilote de Lacq.

(1) Dans son numéro 189, d'octobre 2005, Le Journal du CNRS publie un très intéressant dossier consacré aux «nanos». Disponible sur http://www.cnrs.fr

source: http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/nanotube/dossier.asp?ida=437490
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