"La déforestation continue. Si le rythme actuel est maintenu, la moitié des forêts tropicales auront disparu dans 50 ans", met en garde le directeur exécutif de l'OIBT Manoel Sobral Filho. Environ 14 millions d'hectares de forêts tropicales disparaissent chaque année.
L'étude de l'OIBT, réalisée dans 33 pays d'Asie et du Pacifique, d'Amérique latine, des Caraïbes et d'Afrique signale "la fragilité des progrès". Elle prône des incitations économiques de la part des gouvernements pour empêcher la déforestation dans les pays les plus pauvres.
L'OIBT, dont la mission est de favoriser l'exploitation durable des forêts tropicales, note dans son rapport une "augmentation sensible des superficies de forêts tropicales en gestion durable depuis 1988, mais que 95% des forêts demeurent non protégées".
"Il est indiscutable que la sécurité de la plupart des forêts tropicales est encore gravement menacée. Cela témoigne d'un échec collectif à comprendre que les forêts peuvent produire des richesses économiques considérables sans que cela n'entraîne leur destruction", ajoute le patron de cette organisation.
Outre le danger pour la biodiversité, les incendies visant à défricher des zones forestières ont un grave impact sur l'environnement. "20% des émissions de carbone dans l'atmosphère proviennent de la déforestation", souligne Manoel Sobral Filho.
Selon l'OIBT, la situation est particulièrement inquiétante en Indonésie, en Côte d'Ivoire, au Liberia, en République démocratique du Congo, aux Philippines et au Nigeria.
La taille illégale est importante dans "les régions en guerre, de trafic de stupéfiants ou d'autres activités délictueuses ou criminelles qui rendent la gestion des forêts potentiellement dangereuse", relève le rapport.
La 40e session du Conseil international des bois tropicaux aura lieu du 29 mai au 2 juin à Mérida, dans l'Est du Mexique. L'OIBT, organisation intergouvernementale basée à Tokyo, compte 59 pays membres, les principaux pays producteurs et consommateurs de bois tropicaux.
source : www.bluewin.ch