Saturnisme : bombe à retardement
Selon l’Inserm, 85 000 enfants seraient atteints de saturnisme mais seuls 5 % seraient dépistés. Or, souligne l’organisme, il s’agit là d’une véritable bombe à retardement, car si les symptômes s’avèrent discrets au moment de l’empoisonnement, ils se traduisent à terme par des troubles du système nerveux central, voire en cas d’intoxication supérieure à 400 microgrammes par litre de sang, par des séquelles neurologiques facteurs d’importants handicaps intellectuels et cognitifs. Un constat d’autant plus alarmant qu’une fois passé dans le sang, le plomb devient non détectable dans l’organisme, ne peut plus être éliminé et reste stocké dans les os, augmentant ainsi les risques de transmission d’une mère contaminée à son enfant.
L’Humanité, 09/08