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Le Musée de l'Horreur
Assassinés au nom de l’Art !
Nikola, le chat noir, s’est paré de ses plus beaux atours : une collerette met son magnifique pelage en valeur. Avec la plus grande coquetterie, la poule s’est vernie les ongles et a enfilé ses escarpins de bal. Lapinou a aussi sorti ses plus belles étoles… mais son regard ne reflète pas la joie qu’il devrait se faire… que se passe t’il ? Pourquoi ce malaise ?
De si magnifiques images seraient dignes d’un conte de Perrot et nous émerveilleraient si nous n’étions frappés par un détail funeste: Il n’y a nul éclat dans leur regard. Les traits tirés des animaux nous infligent une émotion morbide qui s’avère rapidement fondée…
Les cinq petites souricettes qui semblent entamer une ronde, sont atrocement empalées sur des doigts humains. Le chat et le lapin n’ont pas de corps, la poule n’a pas de tête… Les héros des contes de l’artiste sont morts, assassinés au nom de son Art.
Natalia Edenmont, résidente suédoise, est une soi-disant artiste, née en 1970, en Ukraine. Frustrée de son apparent manque de talent, assoiffée d’une reconnaissance qui n’émanera probablement jamais d’elle-même, elle propose un nouveau concept d’Art et transforme rapidement son atelier en véritable abattoir. Ses modèles sont tués sur place et mis en scène devant son objectif macabre.
Elle donne une signification à chacune de ses œuvres : celle des souriceaux empalés sur des doigts est très simple : ils représentent les étoiles de l’ancien régime soviétique, que l’artiste tient pour responsable du décès de sa mère, alors qu’elle n’avait que 14 ans. Depuis, il parait logique à tout le monde que la petite fille perturbée passe ses nerfs en décapitant des chats, plutôt qu’en prenant rendez vous chez un Psy…
Edenmont se défend néanmoins de faire appel à un vétérinaire, afin que la mise à mort des animaux qu’elle utilise soit la plus humaine possible. Information qui sera rapidement démentie par des proches et des associations de protection animale, outrés par de tels procédés. Elle trouve néanmoins rapidement un public à son art morbide et expose dans de prestigieuses galeries, comme la Wetterling Galery de Stockholm ou la Chisenhale Galery de Londres, et ce, malgré les fortes protestations que ses exhibitions provoquent dans le monde entier.
En effet, Edenmont est couverte par son statut d’artiste. « Au nom de l’art, tout est permis » comme tente de souligner la Wetterling Galery, en Suède, sans cesse agressée par des pétitions et des courriers d’insultes.
Sous ces importantes pressions, l’artiste et les responsables de la galerie voient surtout la fantastique publicité que tout ce remue ménage génère, ainsi que les formidables bénéfices.
« Au nom de l’art, tout est permis »
Bjoern Wetterling, propriétaire de la galerie suédoise, ajoute que bien entendu, Edenmont restera sourde aux accusations et continuera à tuer des animaux pour la beauté de son art, même si ce n’est pas sous la supervision d’un vétérinaire. Johan Beck-Friis, porte parole de l’union des vétérinaires, s’insurge évidemment de ses méthodes et clame que Natalia Edenmont viole ainsi le droits des animaux. Wetterling s’empresse de nier en bloc : d’après lui, toutes ces réactions sont pathétiques. Edenmont n’a, pour lui, violé aucune loi suédoise mais, au contraire, contribue au combat pour défendre les droits des animaux, en dénonçant l’hypocrisie de la cruauté humaine. « Est-ce mieux de tuer des animaux pour tester du maquillage ? », nous serions tentés de répondre : « N’est ce pas aussi grave ? ». Wetterling n’en démord pas. Pour lui, l’Art est la nourriture de l’âme… Faut il en conclure que le chat décapité serait un produit de consommation label rouge, un bout de bidoche bien présenté, que vous est moi pouvons dévorer par le pouvoir de notre esprit ? Je nous souhaite bon appétit…
Chaque jour, des milliers d’animaux sont sacrifiés pour servir de décoration, sur des vêtements ou dans le salon. Les sacrifiés sur l’autel de l’Art, ne sont que des « animaux destinés à être abattus dans le circuit de consommation, ou des animaux domestiques dont leurs propriétaires ne veulent plus », souligne Ebba Setterblad, qui tente de rallier les médias à leur cause macabre en envoyant des messages sirupeux et larmoyant à nos confrères. Ainsi, Edenmont pense peut être nous apitoyer en offrant un aller simple au Paradis à ceux qui auront vécu l’Enfer.
Bientôt, des chiens assassinés pour le spectacle !
Wetterling, qui s’occupe de faire la promotion de sa protégée sadique, lui a même conseillé de « travailler » sur des animaux plus imposants, donc plus spectaculaires et lui propose un large éventail de chiens… Attendons nous donc bientôt à voir des Mâtins de Naples éventrés, des Amstaffs décapités, des Rottweilers empalés, tout cela pour notre bien être et afin de nourrir notre intellect…
Des pétitions circulent, sans ennuyer ces bourreaux de l’Art une seule seconde. Une chose est sûre, l’art morbide fait école, et le flambeau est d’ores et déjà repris : Caterina Purdy, artiste chilienne, se sert du cadavre d’un poussin comme lampe, en lui plantant une ampoule dans le sphincter. Un agneau sert de sac à main, les poignées plantées dans ses flancs. L’artiste décrit son art comme très esthétique et un brin humoristique. Elle dénonce elle aussi vaguement la cruauté humaine envers les animaux. Pense t’elle vraiment que son art ne reflète que le sadisme des autres ? Ou le fait de jouer à Dieu n’induit il pas plutôt ce genre de pensées ?
Sandrine Anzagoth