Fourrure de chien vendue à Bruxelles (28/09/2006)
L’Afipa dénonce les faits et demande à la Commission européenne d’intervenir
BRUXELLES L’enquête de l’Afipa, l’Association française et internationale de
protection animale, a pris deux mois. Deux mois pour prouver qu’au cœur de
l’Europe, il est possible de trouver de la fourrure d’animaux domestiques,
importée de pays asiatiques. “Les fourreurs belges que nous avons contactés
en nous faisant passer pour des acheteurs ordinaires étaient très méfiants.
Tous ont répondu qu’ils ne vendaient pas ces fourrures. Puis l’un d’eux, à
Bruxelles, a finalement accepté de nous réaliser une veste sur mesure, à
base d’une fourrure en loup de Corée, qui n’est autre qu’une appellation
pour du chien domestique coréen, le jindo. Le loup de Corée, ça n’existe
pas”, explique Nicolas Biscaye, directeur de l’Afipa, en nous montrant cette
veste, achetée samedi dernier. Il exhibe également la facture de 989 euros
du fourreur L., dans l’agglomération bruxelloise. “Le fourreur m’a dit que
ces peaux venaient de Corée et a ajouté qu’il fabriquait régulièrement des
manteaux de ce genre. En Belgique, ce n’est même pas illégal”.
Théoriquement, les importations de ces peaux ne sont pourtant plus
autorisées depuis 2004.
L’Afipa avait été mise au défi par la Commission européenne, incrédule, de
prouver que des vêtements en chien ou en chat étaient bien en vente dans
l’Union européenne, et pas uniquement quelques objets de décoration. “Avec
constats d’huissier à l’appui, nous démontrons aujourd’hui que de la
fourrure de chien est vendue en Belgique, mais aussi au Luxembourg et au
Portugal. Nous avons également des preuves pour de la fourrure de chat en
Pologne, Tchéquie et Slovaquie”, précise Nicolas Biscaye. “Ces fourrures
viennent de deux circuits différents : élevage pour la peau ou élevage pour
la viande dans les pays asiatiques, comme la Chine ou la Corée. Elles
arrivent en Europe sous des noms bidons, comme renard ou loup de Corée”.
Avec le soutien de la comédienne Corinne Touzet et de la chanteuse Liane
Foly (lire leurs interviews en page 3), l’Afipa lance une campagne pour
obtenir à terme une interdiction totale de ces fourrures de chien et de chat
en Europe, de leur circulation et, dans l’immédiat, un étiquetage précis des
produits pour éviter que des peaux de chien ou du chat soient utilisées sous
des appellations trompeuses. Une pétition est en ligne sur le site internet
www.afipa.net. “En Belgique, nous comptons demander aux ministres de
l’Économie Verwilghen et de la Consommation Van den Bossche de faire le
ménage. Un texte est prêt à être voté chez vous. Il faut avancer”, conclut
le directeur de l’Afipa. Dès ce jeudi, pour sensibiliser le public belge,
l’Afipa diffusera des brochures chez nos vétérinaires.
Benoît Franchimont
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35 millions d'animaux tués Nouvelle Recherche
BRUXELLES Selon les chiffres de l'Afipa, chaque année dans le monde, 35
millions d'animaux sont sacrifiés pour leur fourrure, dont 2 millions de
chats et de chiens.
Le premier producteur mondial de fourrure, c'est la Chine. Et tous les
documents de terrain (notamment les vidéos atroces dont la DH a déjà parlé)
montrent que les animaux sont dépecés vivants, assommés, étranglés,...
"Après une existence misérable, chats et chiens sont entassés sans
ménagement dans des cages exiguës, extirpés cruellement pour une fin
horrible. Pour quelques euros, on pourra acquérir les peaux de ces animaux",
explique l'Afipa. L'association exige que l'on interdise ce commerce honteux
des fourrures des meilleurs amis de l'homme dans tous les pays européens.
B. F.
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