Il est urgent de ……… ne plus attendre

Alors que le Traité de Kyoto n’est toujours pas (et ne sera sans doute jamais) ratifié par des pays comme les Etats-Unis ou l’Australie, alors que des rapports alarmants s’amoncellent sur le bureau des décideurs depuis des décennies, alors que des chiffres tellement astronomiques qu’on ne les conçoit même pas sont jetés en pâture aux médias, alors que des industriels sans scrupules vident des cargaisons entières de produits mortels en pleine nature, voire en pleine ville, alors que les calottes polaires fondent à vue d’œil, alors que…, alors que…, alors que…
nos chers politiques se réunissent à Nairobi au Kenya pour discuter.
Discuter de quoi me direz-vous ?
De l’après-Kyoto !
C’est-à-dire des décisions qui devront être prises pour après 2012 !
6000 délégués de 189 pays se réuniraient-ils pour « tenter d’élaborer un projet de texte commun définissant les orientations que les politiques environnementales devront suivre après 2012 en vue de réduire l’impact de l’activité humaine sur l’environnement sans freiner pour autant le développement des activités économiques » ?
Mais non, même pas !
(Veuillez excuser à l ‘auteur cette malencontreuse tentative de plagiat du verbiage habituel des déclarations officielles d’avant conférence quand on sait qu’elles n’aboutiront pas)
Le but avoué de cette conférence est qu’ « Au coeur des débats, qui dureront près de deux semaines, on trouve l'article 9 du protocole de Kyoto. Il prévoit que les signataires analysent l'accord à la lumière des plus récentes données scientifiques. L'objectif est de vérifier si le protocole est assez ambitieux pour être reconduit après 2012 » (François Cardinal – La presse – 06 Nov 2006)
Quand on sait que le plus grand pollueur du monde refuse de ratifier le traité, que les scientifiques ne sont pas d’accord sur les chiffres (selon qui paye leur salaire bien souvent), que les pays dits « émergeants » (Chine, Inde, Brésil entre autres) ne sont soumis à aucun quota, que des élections auront lieu au moins une fois dans chaque pays où voter à un sens, et donc qu’aucun gouvernement en poste en 2012 ne sera tenu de respecter les engagements pris par celui en poste aujourd’hui, que les entreprises font ce qu’elles veulent vu qu’aucune réglementation mondiale sur l’environnement n’existe, que…., que…, que. ,
qu’attendre de cette conférence ?
Et bien oui, comme d’habitude, du blabla, du blabla et encore du blabla…

Et si se débarrasser de l’hypocrisie politique serait la première mesure écologique à prendre ?
A défaut de sauver la planète, cela permettrait de mettre les décideurs devant leurs responsabilités et aux citoyens de faire leurs choix en connaissance de cause et non par le ronron bienveillant des médias !
( Le traité dans son intégralité)
http://evolutionnaire.free.fr/kyoto.php