La Suisse voulait déclasser le niveau de protection du loup au plan international. Pas question, répond l’autorité ad hoc.
Le
comité permanent de la Convention de Berne, réuni hier en Alsace, a
débouté la Suisse, qui avait demandé en 2004 de faire passer le loup de
la catégorie «strictement protégé» à «protégé». Cela aurait facilité le
tir de l’animal en Europe. Un des arguments avancés était que cette
Convention européenne a été élaborée dans les années 1970, quand le
loup était menacé d’extinction en Europe.
Le comité de la convention, qui vise à préserver la vie sauvage en
Europe, a eu besoin de deux ans pour trancher. Il rappelle que le
statut protégé du loup prévoit des dérogations, sur lesquelles la
Suisse s’est précisément basée pour autoriser des tirs. Deux bêtes ont
été abattues cet automne dans le Chablais valaisan et dans la vallée de
Conches, après qu’une série de moutons ont été dévorés. Pour Pro
Natura, non seulement «les loups sont délibérément éliminés en Valais
avec la bénédiction des autorités, mais notre pays souhaitait même que
le loup soit de nouveau pourchassé en Europe».
Du côté de l’Office fédéral de l’environnement, on précise que,
«par sa demande, le Conseil fédéral voulait créer de meilleures
conditions pour assurer la coxistence du loup et des animaux de rente».
Et d’assurer que la Suisse veut développer une «gestion commune» avec
la France et l’Italie. Au début du mois, l’Italie s’est offusquée de
l’abattage de loups, alors que l’UE en subventionne la sauvegarde.
source : www.20minutes.ch