Il existerait à l’heure actuelle 250 000 ours bruns répandus sur l’hémisphère Nord.
Les ours bruns se divisent en plusieurs populations qui correspondent à des adaptations locales. Ceci explique la grande diversité morphologique qui existe au sein de cette espèce. Mais si l’on reconnaît des sous populations locales (le Grizzli, le Kodiak, l’ours des Abruzzes…), l’ours brun est en fait une seule et même espèce : Ursus arctos.
Son comportement alimentaire varie en fonction des ressources du territoire.
Ainsi, l’ours brun vivant en Suède est essentiellement carnivore alors que l’ours de moyenne montagne (Pyrénées, Cantabriques ou encore Slovénie) est essentiellement végétarien.
Le premier ours, l’hémicyon, est apparu il y a environ 20 millions d’années.
Les évolutions successives ont fait apparaître l’ancêtre de l’ours brun, il y 8 millions, d’années : l’ours d’Auvergne ou ours étrusque. C’est de cette branche que descend le célèbre ours des cavernes (Ursus spelaeus) dont les premières traces remontent à 1,5 millions d’années.
Très répandu en Europe, il disparaît à l’époque aurignacienne (- 30 000 ans env.) qui coïncide avec l’explosion démographique humaine.
À la fin de l’ère tertiaire, les ours d’Auvergne et étrusques se répandent sous différents climats et donnent naissance en Chine, à l’ours brun actuel, il y a 600 000 ans environ. Il s’installe en Europe, dans les zones tempérées 250 000 ans avant notre ère.
L’occupation humaine a forcé le recul de l’ours brun vers les zones de montagnes, moins accessibles. Dès le 19ème siècle, en France, la population ursine n’existe plus que dans les Pyrénées et les Alpes. Depuis le début du 20ème siècle, l’espèce a connu un déclin rapide pour arriver dans les années 80 à une quinzaine d’individus puis à 6 (répartis sur les vallées d’Ossau et d’Aspe) au début des années 90.
Le programme de réintroduction vise à restaurer une population d’ours viable. L’histoire de l’ours brun des Pyrénées continue…