Un article est paru dans le Monde sur un foie gras "éthique" ou on ne force pas les animaux à manger par la torture du gavage. C'est un coup de pied dans le monde des gaveurs français et l'INRA, cela courre dans tous les sens en poussant des cris affolés.
La suppression du gavage serait pourtant un premier pas qui supprimerait bien des souffrances aux pauvres canards qui étouffent du fait de la gloutonnerie nationale.
Relayé depuis stopgavage.com qui fait un travail fabuleux.
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Y aura-t-il du foie gras sans gavage à Noël ? Non. Fin octobre, pourtant, le Salon international de l'alimentation (SIAL) avait décerné, à Paris, un "coup de coeur" à une société espagnole, la Pateria de Sousa, pour son "foie gras", comme indiqué sur l'étiquette, avec la mention "alimentacion ecologica no forzada (non forcée)".
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Un comble. La France a fourni, en 2005, 18 350 tonnes de foie gras (75 % de la production mondiale). Elle a aussi reconnu, sous la pression des professionnels et de parlementaires, dans la loi d'orientation agricole, le foie gras "patrimoine culturel et gastronomique protégé" et défini ce produit comme étant engraissé par gavage.
L'affaire fait donc grand bruit. Si l'association Stop gavage a applaudi ce "coup de coeur", les responsables de la filière (1,5 milliard de chiffre d'affaires, 30 000 emplois) ont, eux, tenté d'obtenir des précisions sur le procédé de fabrication de la société primée. Ils ont écrit au SIAL, conversé avec leurs homologues espagnols, qui leur ont promis de l'aide.
Nicolas Forissier, délégué interministériel aux industries agroalimentaires, a assuré de sa vigilance professionnels et parlementaires venus le rencontrer. Il a saisi la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et demandé à l'ambassade de France à Madrid de se renseigner sur l'entreprise.
Il faut dire que la Pateria de Sousa est avare d'explications. Même au SIAL, elle ne présentait que des emballages, arguant que le produit était trop cher pour le faire goûter (23,50 euros les 70 grammes). De quoi amplifier le mystère et faire penser à beaucoup encore récemment que ce foie gras était "virtuel" et que le jury n'avait rien testé.
RENONCER AU GAVAGE
Ses membres, pourtant, ne sont pas restés sur leur faim. "L'apparence est la même, il est bon et tient bien en bouche", se souvient Gérard Dupont, le président de l'Académie culinaire de France, qui a voté pour. Le jury a demandé des explications à l'entreprise. Réponse : les oiseaux migrateurs s'"autogavant" naturellement avant leur grand voyage, pas la peine de les forcer. Le principe, à l'heure où les consommateurs s'éprennent de produits écologiques, a séduit les votants (pas l'unanimité, cependant).
Le Cifog, qui défend les intérêts de la profession, campe sur ses positions. "Des alternatives existent pour le consommateur, mais la réglementation est claire, les préparations à base de foies maigres, ça s'appelle de la mousse de foie", rappelle sa déléguée générale, Marie-Pierre Pé - les foies gras d'oie français pèsent 400 g minimum, ceux de la Pateria de Sousa, 200 à 250. Pour Mme Pé, l'attribution de ce prix est "un incident malheureux". Si le produit arrive en France, "nous demanderons que la réglementation s'applique", dit-elle. Autrement dit, qu'il ne s'appelle pas foie gras.
Eduardo Sousa, le patron espagnol, nous a répondu qu'il était "reconnaissant aux Français" pour le prix attribué. Il joue l'inoffensif : sa petite entreprise n'a pas les capacités d'exporter, et tente d'arriver à un accord avec des producteurs français renonçant au gavage. Il fournirait les foies, ils assureraient l'élaboration. Mais il n'a aucun doute, il produit du foie gras "authentique" puisque obtenu "avec le consentement de l'animal".
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