Vigilance sur la viande de porc
Après la découverte les larves de trichine, un parasite, dans un lot de
viande de porc, le gouvernement recommande aux consommateurs qui
présenteraient des symptômes de consulter un médecin.
Sophie LUTRAND - le 18/01/2007 - 15h46
Tout le monde sait qu'il vaut mieux bien cuire la viande de porc si l'on ne
veut pas se retrouver avec un locataire dans le ventre. La règle a été
rappelée jeudi par le ministère de l'agriculture suite à la découverte
mercredi de cas de trichinella dans un lot de porcs originaires du
Finistère. Des larves de trichine ont été découvertes et pourraient provenir
d'un ou plusieurs animaux d'un lot de 400 porcs abattus le 8 janvier 2007
dans le Finistère.
Une partie de cette viande a été commercialisée à partir du 9 janvier mais
certains lots sont déjà consignés à l'abattoir par les services
vétérinaires. "40% de ces lots avaient été congelés et sont maintenant
consignés, 55% ont été transformés en pâté, rillettes ou jambon et ne sont
plus du tout dangereux car cuits. Restent 5% de viande de porc,
commercialisée en produit frais", selon la Direction générale de
l'alimentation, contactée par LCI.fr. Ces lots peuvent avoir été
commercialisés à l'échelle nationale et un plan de traçabilité est en cours.
Il est possible cependant que ces viandes aient déjà été consommées et c'est
pour cela que le communiqué du gouvernement stipule que "les personnes ayant
consommé de la viande de porc depuis le 9 janvier et présenteraient les
symptômes de la trichinellose "(vomissements, diarrhée puis fièvre, douleurs
musculaires voire œdème du visage qui peuvent donner suite à des
complications neurologiques et cardiaques) "doivent consulter un médecin
sans délai". Même si l'on peut mourir de trichinellose, le ministère
rappelle que des traitements très efficaces existent depuis les années 80.
Une première dans un élevage
"Il est possible que les parasites n'aient concerné qu'un seul animal et
surtout, il suffit de cuire cette viande à 63° pour que la trichinella soit
détruite immédiatement et 3 minutes à 58°, ce qui est quand même une faible
température de cuisson", note la DGAL. "Les consommateurs seront informés
localement, notamment par le biais d'affichettes apposées sur les lieux de
vente", indique le communiqué.
C'est le premier cas de trichinella constaté en France sur un animal
d'élevage "hors sol", c'est-à-dire en bâtiments. "On trouve généralement ce
parasite sur les cochons sauvages, les sangliers", remarque la DGAL. Une
enquête est en cours pour déterminer l'origine de la contamination.
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