France - Chasseurs et mansuétude des autoritésOn sait que le dimanche 21 janvier dernier, près de l'Ile d'Albe à Muron
(Charente-Maritime), une inspectrice de la Fondation Brigitte Bardot, âgée
de 30 ans, a été agressée verbalement par quatre personnes - dont deux
chasseurs armés de fusils à plomb - au moment où elle se promenait avec son chien. Un des chasseurs tira sur l'inspectrice avec son arme alors qu'elle faisait demi-tour pour s'enfuir. La jeune femme a été blessée légèrement dans la nuque, sur le bras et dans le dos. Elle a eu un arrêt temporaire de travail de 10 jours.
Le chasseur qui a tiré a été arrêté et place en garde à vue pendant 24
heures. Rêlaché, il sera poursuivi pour violences volontaires avec arme.
Si la jeune femme n'avait pas pivoté pour s'enfuir, si elle faisait encore
face aux agresseurs, le résultat aurait pu être plus grave. On pourrait donc poser les questions suivantes:
Etant donné la dangerosité de son acte, les charges retenues contre le
chasseur qui a tiré ne sont pas un peu légères?
Lui a-t-on retiré son permis de chasse et son arme?
Ses copains seront-ils poursuivis pour leur participation à l'agression
verbale?
En cette affaire, les autorités paraissent avoir adopté une attitude
conciliante. Les médias, quant à eux, ont fait preuve d'une discretion
presque absolue. Mais si l'inverse était arrivé, quelle aurait été leur
réaction? Si c'était l'inspectrice de la Fondation Bardot en compagnie de
ses amis qui avait agressé verbalement un chasseur isolé et ensuite l'avait blessé avec une arme, quelle aurait été l'attitude des autorités et des médias?
16.2.2007
"Les chrétiens et les animaux"
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