La FAO est "gravement inquiète" par la surexploitation de certaines espèces de poissons pêchés en haute mer et appelle à une gestion plus "prudente" pour préserver les stocks, dans son rapport biennal sur la pêche publié lundi.
L'agence des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture indique que sur les stocks de poissons qui font l'objet de sa surveillance, 17% sont "surexploités", 7% sont "appauvris", et seulement 1% "en voie de reconstitution".
Si ces données sont à peu près stables depuis quinze ans, la FAO dit cependant avoir "de graves inquiétudes" concernant certaines espèces capturées partiellement ou exclusivement en haute mer - c'est-à-dire hors des juridictions nationales - comme "les requins océaniques qui sont de grands migrateurs".
Le merlu, la morue, le flétan, l'hoplostète rouge, le requin pèlerin et le thon rouge sont également en tête des espèces surpêchées, ajoute l'agence basée à Rome.
"Même si ces stocks (sous surveillance de la FAO) ne représentent qu’une petite partie des ressources halieutiques, ils sont des indicateurs clés de l’état" de l’écosystème océanique", selon le sous-directeur général de la FAO pour les pêches, Ichiro Nomura.
M. Nomura a appelé à une gestion "plus prudente et efficace des pêches afin de reconstituer les stocks épuisés et empêcher la diminution des stocks proches de leur rendement maximal".
En 2004, 95 millions de tonnes de poissons ont été pêchées en mer et 45,5 autres millions de tonnes ont été produites dans des élevages, pour une valeur marchande totale de 7,15 milliards de dollars (5,43 milliards d'euros).
105,6 millions de tonnes ont été consacrées à la consommation humaine, soit une moyenne de 6,6 kg par an et par habitant. Au final, le poisson a constitué quelque 20% de l'apport en protéines animales.
Le Chine reste de loin le plus grand fournisseur de poissons avec 47,5 millions de tonnes en 2004, dont 16,9 millions de tonnes pêchées et 30,6 millions issues de l'aquaculture.
L'anchois du Pérou est de loin l'espèce la plus pêchée, avec 10,7 millions de tonnes en 2004, devant le lieu jaune (2,7 millions de tonnes) ou encore le merlan bleu (2,4%).
Le poisson d'élevage continue à grignoter le marché et sa part a augmenté de 32,4% pour la seule année 2004.
© AFP Agence France-Presse
A mon avis il faut s'nquièter de TOUTES les espèces !