Depuis la fin avril, des centaines de phoques sont découverts morts sur le littoral caspien du Kazakhstan (832 selon le décompte des autorités, hier au soir). Si l’on pense "naturellement " à la pollution, il serait possible qu’il s’agisse d’une nouvelle vague de la maladie de Carré ou de la fonte prématurée des glaces qui, intervenant à la période de mise-bas, aurait perturbé la période des naissances.
Ce type de phénomène n'est pas vraiment une nouveauté et se serait déjà produit en 2000, selon le Caspian Environment Programme (CEP). A l’époque environ 12 000 phoques avaient péri de par une glace insuffisante et un regroupement des populations qui avait favorisé l’apparition d’épidémies mortelles.
Aujourd’hui, le phoque de la mer Caspienne est une espèce en sursis. Alors qu’on en comptait au début du XXe siècle entre 1 et 1,5 million, on ne dénombrait plus que 400 000 phoques (Phoca caspica) il y a vingt ans, pour 100 000 actuellement.
Située au Nord de l’Asie centrale, la république du Kazakhstan est bordée à l’Ouest par la Caspienne, une mer intérieure particulièrement sensible aux pollutions, dont la richesse des fonds en pétrole et gaz naturel n’arrange pas la problématique.
Pascal Farcy