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arnelae
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MessageSujet: Pour la recherche...   Pour la recherche... EmptyMer 10 Aoû - 22:02

Toujours plus de souris mutantes au service de la recherche

--par Paul Elias--
AP | 09.08.05 | 17:38

SAN FRANCISCO (AP) -- Des souris Schwarzenegger, dotées de gènes favorisant la croissance des muscles, d'autres accros à la nicotine ou immunisées contre la tremblante du mouton... Des millions de petits rongeurs génétiquement modifiés sont élevés dans les laboratoires pour servir la recherche médicale.
Depuis que les scientifiques ont achevé le séquençage du génome de la souris il y a trois ans, des spécimens mutants de plus en plus étonnants sont créés avec une relative facilité. Certains chercheurs travaillent même sur un projet de «souris Mathusalem», qui serait capable de vivre beaucoup plus longtemps que ses congénères.
Des souris génétiquement modifiées sont créées de manière routinière en
injectant ou en désactivant un gène lorsque les animaux sont encore au stade embryonnaire. La recherche médicale bénéficie du fait que leur coût est en baisse et qu'elles sont de plus en plus nombreuses.
L'homme et la souris sont quasiment identiques sur le plan génétique, ne
possédant que quelques centaines de gènes différents sur un total possible
d'environ 25.000. Le cancer chez la souris ressemble beaucoup à celui de
l'homme par exemple.
Le nombre de souris mutantes créées pour la recherche a crû de manière
spectaculaire ces dernières années. «L'espace est précieux» souligne
Terrence Fisher des Laboratoires Charles River à Wilmington (Massachusetts) la plus grande société américaine de souris génétiquement modifiées. La firme vend pas moins de sept millions de rongeurs dans le monde chaque année. «Ces souris sont des outils pour accélérer la recherche», assure M. Fisher.
Le Laboratoire Jackson, à Bar Harbor dans le Maine, compte l'éventail le
plus large de souris mutantes aux Etats-Unis, avec près de 3.000 spécimens différents. Il a livré deux millions de rongeurs aux chercheurs américains l'an dernier. La demande est si forte que cet organisme à but non lucratif a ouvert un nouveau centre d'élevage en Californie il y a quatre ans.
Les tarifs du laboratoire varient de 11 dollars (9 euros) pour les souris
destinées aux recherches sur le diabète jusqu'à 200 dollars (160 euros) pour celles qui sont dépourvues de système immunitaire et ont été élevées dans des chambres stériles. Alors que la principale activité du Laboratoire Jackson est la recherche sur le cancer, le négoce des souris mutantes représente un chiffre d'affaires annuel de 60 millions de dollars (48 millions d'euros), selon sa porte-parole Joyce Peterson.
De nombreuses associations aux Etats-Unis dénoncent les expérimentations animales mais les chercheurs utilisant les souris transgéniques rétorquent qu'en vertu de la législation américaine tous les médicaments doivent être testés sur l'animal. Mme Peterson affirme que le Laboratoire Jackson observe des recommandations fédérales en matière de traitement des animaux et n'a jamais été pris pour cible par les militants anti-expérimentation.
Presque toutes les souris génétiquement modifiées actuelles ne présentent
qu'un seul gène ajouté, soustrait ou modifié. Mais de nombreuses maladies comme le diabète ou le cancer sont provoquées par de multiples
dysfonctionnements génétiques.
«On se dirige vers cette voie avec les souris modifiées», souligne Mendell
Rimer, un neurologue de l'université du Texas. Il précise que des
manipulations génétiques sur plusieurs gènes sont déjà réalisées sur de
minuscules vers et il estime que ce n'est qu'une question de temps avant que les chercheurs n'annoncent des percées similaires sur les souris. AP

http://permanent.nouvelobs.com/sciences/20050809.FAP4713.html?1646
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MessageSujet: Re: Pour la recherche...   Pour la recherche... EmptyMer 10 Aoû - 22:09

Débat : implantation de cellules cérébrales humaines chez des primates

Source : CORDIS Nouvelles, le 05/08/2005 à 08h07

Un groupe de scientifiques et d'éthiciens a tiré la sonnette d'alarme
concernant des expériences impliquant l'introduction de cellules souches
cérébrales humaines issues d'humains chez des grands singes et des singes, particulièrement si cela doit entraîner la présence de neurones humains dans une grande partie du cerveau de chimpanzés. Des scientifiques ont refusé de recommander un arrêt de la recherche, ils ont au contraire proposé de réduire au maximum les risques d'incidents entraînant des dilemmes moraux potentiellement insolubles.

Aucune expérience de ce genre n'est actuellement prévue, mais il est
possible que ce type d'expériences fassent partie d'études sur les thérapies à base de cellules souches. Ces thérapies ont pour but de traiter des maladies à l'aide d'implantations de cellules souches capables de se
transformer en diverses cellules, y compris des cellules cérébrales.

Si les cellules souches sont prometteuses pour guérir des maladies affectant le cerveau humain, des thérapies potentielles devraient être testées sur des animaux. Une question délicate se pose toutefois : ces expériences iraient bien plus loin que des tests sur des animaux, étant donné qu'elles pourraient entraîner la création d'un esprit humain dans un organisme de primate non humain.

Un panel de plus de 20 scientifiques, philosophes et juristes a délibéré
pendant plus de deux ans sur les limites à imposer à ce type de recherche.
Ses conclusions ont été publiées dans l'édition du 15 juillet de la revue
Science consacrée à la recherche. Après avoir exprimé l'avis général selon lequel les primates ne devraient pas être utilisés du tout dans le cadre d'expérimentations, le groupe, dirigé par le Dr R. Faden, un éthicien
spécialiste en biomédecine de l'Université Johns Hopkins aux États-Unis,
s'est penché sur le type de recherche qui devrait être autorisé si les
expérimentations étaient requises par les autorités de réglementation.

Dans le futur "meilleur des mondes" des neurosciences, les chirurgiens
espèrent remplacer les parties perdues ou mortes du cerveau par de nouvelles cellules souches neurales saines cultivées en laboratoire. Tester cette thérapie tout d'abord sur des animaux permettra de voir comment ces cellules s'intègrent dans le cerveau. En général, les essais cliniques impliquent ou dépendent de tests préalables sur des rats ou des souris qui présentent des pathologies semblables aux maladies humaines. Toutefois, pour certaines maladies, particulièrement celles touchant le cerveau humain, les "cobayes" rongeurs ne fournissent pas dans la plupart des cas suffisamment d'éléments nécessaires similaires. Si des thérapies à base de cellules souches étaient développées pour les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, les autorités de réglementation pourraient exiger spécifiquement des essais sur des primates avant d'autoriser la poursuite d'essais cliniques sur des patients humains.

Le débat va certainement relancer la précédente polémique sur la question de savoir si les primates sont des modèles adéquats pour reproduire et développer des thérapies pour les maladies humaines, et notamment les pathologies du cerveau humain telles que Parkinson et Alzheimer, deux lignes de recherche prioritaires dans ce domaine. Le panel a décidé de mettre de côté cet ancien désaccord, choisissant de se concentrer plutôt sur la question de déterminer si les expérimentations à base de cellules souches et du cerveau posent de nouvelles questions éthiques uniques.

Les principales différences entre les humains et les autres primates
touchent le cerveau : le cerveau humain est quatre fois plus grand que celui d'un chimpanzé, par exemple, et les voies biochimiques sont uniques. Par exemple, l'expression des gènes dans le cerveau humain est tout à fait différente de celle de n'importe quel primate. Les humains se distinguent également des autres mammifères par le fait qu'il leur manque une molécule particulière de sucre à la surface des cellules, spécialement dans le cerveau, ce qui affecte sans doute profondément le développement et le fonctionnement du cerveau. En outre, le cerveau humain est enrichi de types de cellules spécifiques impliquées dans la communication, le langage, la compréhension et les fonctions autonomes, et les caractéristiques de la cognition humaine.

Le panel n'estime pas probable que le cerveau adulte d'un primate soit
affecté de manière significative par les cellules humaines. Cependant, le
groupe s'inquiète des résultats finaux si des cellules humaines étaient
introduites à des stades initiaux du développement animal. Et plus l'espèce simiesque ressemble à l'homme, plus le risque augmente d'avoir un passage vers une cognition de type humain. Si des cellules souches neurales devaient être injectées dans l'embryon d'un chimpanzé, ces cellules pourraient en fait élaborer certaines parties du cerveau, ce qui le rendrait plus proche de celui des humains.

Le Dr Faden explique que le groupe "n'exclut pas la possibilité que
certaines expérimentations pourraient potentiellement altérer le statut
cognitif ou émotionnel de l'animal dans des proportions qui pourraient
s'avérer problématiques d'un point de vue éthique". Le panel a recommandé de réduire au maximum la possibilité que ce type d'expériences puisse modifier le "statut moral" de l'animal en changeant ses aptitudes mentales.

Cf: http://www.futura-sciences.com/news-debat-implantation-cellules-cerebrales-humaines-chez-primates_6812.php
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MessageSujet: Re: Pour la recherche...   Pour la recherche... EmptyJeu 11 Aoû - 20:39

Le Poly de Zurich rend les singes dépressifs

Recherche - Une expérience sur des bébés ouistitis provoque un tollé. Qui a donné le feu vert? Explications.

antoine grosjean
Publié le 11 août 2005

Les singes de laboratoire de l'EPFZ sont déprimés. Et plus ils ont le
cafard, plus les neurobiologistes de l'Ecole polytechnique zurichoise sont,
eux, satisfaits. Car, justement, ils étudient la dépression. Pour ce faire,
ils rendent des bébés ouistitis dépressifs en les privant de leurs mères
entre trente minutes et deux heures par jour, durant leur premier mois
d'existence.

Les associations de protection des animaux s'émeuvent des souffrances
infligées à ces cobayes, les jugeant superflues: le phénomène de
l'«abandonnite» pourrait tout aussi bien être observé chez des enfants ayant vécu une telle expérience, argumente-t-on. «Angoissés, ces ouistitis restent traumatisés», affirme Susanne Scheiwiller, du Fonds pour une recherche sans essais sur les animaux. «Neuf mois après l'expérience, ils ont encore une pression sanguine surélevée et des troubles du comportement.»

Pour les émules de Brigitte Bardot, cela est d'autant plus intolérable qu'il
s'agit de recherche fondamentale, c'est-à-dire qu'aucune application
thérapeutique n'en découle directement. Autre grief: ce programme de
recherche est subventionné par le Fonds national suisse pour la recherche
scientifique (FNS), donc par les contribuables. Or, les motifs menant à
autoriser telle ou telle expérience sur les animaux restent inconnus du
commun des mortels, secret professionnel oblige.

Un système «soviétique»

La Loi sur la protection des animaux (LPA) stipule que les expériences qui
causent des douleurs ou des dommages, ou mettent les animaux «dans un état de grande anxiété», sont soumises à autorisation et doivent être limitées à l'indispensable. Pour mettre en balance l'intérêt scientifique d'une expérience avec la souffrance infligée, une échelle de gravité a été
établie, de 0 à 3.

Par exemple, l'euthanasie - courante et pratiquée de manière indolore -
correspond au degré 0. Elle ne nécessite donc aucune permission, mais doit quand même être annoncée. La déprime des ouistitis de l'EPFZ, elle, a été classée au niveau 2. Les amis des bêtes l'estiment pourtant plus grave.

«La souffrance psychique des animaux est toujours sous-évaluée», déplore Claudia Mertens, biologiste et membre de la Société protectrice des animaux de Zürich. A ce titre, elle siège dans la commission qui a étudié la ­demande d'autorisation de l'EPFZ pour les essais en question.

Le caractère indispensable d'une expérience et son degré de gravité donnent lieu à d'intenses débats au sein des commissions cantonales qui conseillent les offices vétérinaires cantonaux chargés d'octroyer les autorisations. Les commissions sont composées de chercheurs et de défenseurs des animaux.
«Chaque point fait l'objet d'un compromis», confie Denis Duboule, professeur au Département de zoologie de l'Université de Genève et membre de la commission genevoise.

«On regarde par exemple si la même expérience serait réalisable avec moins d'animaux. Si les scientifiques veulent pouvoir continuer à faire des
expériences sur les animaux, ils doivent aussi savoir renoncer à certaines
manipulations moins indispensables.» Lui-même pratique des expériences,
essentiellement sur des souris.

Contrôles inopinés

Les commissions ont un véritable pouvoir de police. Elles ont accès aux
laboratoires, à la documentation et aux animaux, et peuvent effectuer des
contrôles inopinés. Le professeur Duboule qualifie ce système de
«soviétique», avec ses contrôles permanents, ses apports «interminables»
et une comptabilité qui coûte cher, mais il en admet l'utilité: «Cela oblige
les chercheurs à mieux motiver leurs expériences.» On ne badine pas avec la souffrance de nos «amis» à poils...

--------------------------------------------------------------------------------

Expériences à la hausse

Les organisations de défense des animaux demandent que les expériences
correspondant au degré 3 soient interdites, au moins dans la recherche
fondamentale. «Il n'est pas possible actuellement d'abolir toutes les
expériences sur les animaux», concède Susanne Scheiwiller. «Mais il faudrait développer - chaque fois que c'est possible - des méthodes de substitution, avec l'aide du gouvernement.»

Pour les scientifiques, le progrès passe forcément par l'expérimentation
animale. «Surtout dans la recherche fondamentale», souligne Denis Duboule. «C'est cela qui permet de comprendre le fonctionnement d'une maladie. De toute façon, la limite entre la recherche pure et les essais en vue d'applications thérapeutiques est très ténue.»

500 000 cobayes

Après une chute drastique du nombre d'expériences sur les animaux depuis 1983 (-75%), on observe une sensible hausse depuis cinq ans (+3,6% entre 2003 et 2004). Les autres pays européens connaissent la même tendance, dont la principale raison est le boom du génie génétique. Cette augmentation concerne davantage la recherche fondamentale, les universités et hôpitaux que l'industrie pharmaceutique, qui pratique quand même les deux tiers des expériences.

Au total, près de 500 000 animaux ont servi à des expérimentations en 2004 en Suisse - essentiellement des rongeurs (90%), mais aussi des oiseaux, des poissons, des bovins, des chevaux, des chats ou des chiens. 190 000 animaux ont servi à des expériences non soumises à autorisation. Les singes représentent moins de 0,1% des bêtes utilisées, mais ils sont davantage soumis que la moyenne à des essais du plus haut degré de pénibilité.

D'une manière générale, les trois quarts des expériences sont classées aux degrés de gravité 0 ou 1 (sur une échelle de 3), mais le nombre de cobayes soumis à des contraintes de degré 3 a augmenté de 25% en une année. En 2003 et 2004, aucun animal n'a été utilisé pour tester des cosmétiques. Trois autorisations ont été refusées (contre 874 accordées), et l'Office vétérinaire fédéral a fait recours contre une autorisation. (ang)

http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/enjeux/singes__11_8_.html
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MessageSujet: Re: Pour la recherche...   Pour la recherche... EmptyDim 14 Aoû - 12:21

Grande convoitise pour les singes de Maurice

Les méthodes d’élevage scientifiques des singes ont fait de Maurice une
référence en la matière. Le nombre des singes exportés ne fera qu’augmenter dans les années prochaines car le business est aussi assez juteux.

Mary-Ann et Owen Griffiths dans leur élevage de singes où toutes les
précautions sont prises pour éviter la contamination.
Nazir Jaffar a le bout de l’auriculaire de la main droite presque sectionné.
Une profonde cicatrice témoigne de la férocité de la morsure dont il a été
victime.

«Les dents des singes sont extrêmement coupantes. Malgré tout mon
expérience, je me suis fait mordre», dit cet homme de 33 ans qui place
depuis voilà plusieurs années des pièges à singe dans la nature, à Midlands et dans la région de Montagne-Blanche.

Le business lui rapporte gros. «J’ai construit plus de la moitié de ma
maison avec l’argent obtenu de la vente des singes que je capture»,
affirme-t-il. Et il ne compte pas abandonner malgré certaines déboires.

«Souvent, on me vole mes pièges avec les singes qui s’y trouvent. L’autre
jour, j’avais oublié de nourrir les singes capturés. Ils se sont battus à
l’intérieur des cages et quand j’ai ouvert, j’ai été mordu et ils se sont
enfuis.»

Debout fièrement devant une cage contenant six singes, dont une guenon et ses petits, Jaffar dit qu’il a placé une quinzaine de pièges dans
différentes régions du centre de l’île.

Il part chaque jour à bicyclette vers 4 heures du matin pour vérifier ses
pièges et enlever les animaux pris. Il embarque alors les singes capturés
dans des sacs en jute (bal gouni) pour les transporter chez lui.

Méthode artisanale qui lui a valu des morsures. Mais l’affaire rapporte
gros. Environ Rs 1 000 minimum par singe à Jaffar. Mais ce que Jaffar ne
sait pas, ce que des éleveurs payent cash entre Rs 3 000 à Rs 6 000 par
singe, dépendant de l’état et l’âge de l’animal.

Et le prix de l’animal à l’exportation : «A few thousand dollars», nous dit
un exportateur qui ne veut pas préciser les chiffres.

Mais on sait que les trois exportateurs de singes du pays donnent 70 dollars au National Park pour chaque singe exporté. Ainsi, le National Park obtient en moyenne Rs 12 millions chaque année avec l’exportation des singes.

Le commerce des singes est donc devenu un marché juteux. Et des éleveurs se bousculent en ce moment aux portillons, car le singe mauricien est en ce moment très recherché par les laboratoires étrangers.

Un laboratoire américain n’a-t-il pas payé cash Rs 500 millions pour acheter 40 % de l’actionnariat Noveprim, l’élevage de singes du groupe mauricien CIEL l’année dernière ?

Depuis cet événement, le gouvernement s’est retrouvé devant deux demandes de permis pour des fermes d’élevage de singes.

C’est, paraît-il, la méthode d’élevage qui a fait de Maurice une référence
en la matière et donné lieu à une ruée pour les macaques du pays.

Un environnement nickel et aseptisé

Ce marché juteux donne aussi lieu à des braconniers en tous genres. Ils sont ainsi plusieurs milliers à travailler dans l’ombre, loin du regard des
autorités avec leurs «bal gouni».

Les éleveurs, eux, ont préféré jusqu’ici travailler dans le secret le plus
total. La ferme Bioculture des Griffiths a cependant levé le rideau. «Nous
jouerons maintenant la transparence», dit Owen Griffith. La raison de ce
revirement se trouve dans le fait qu’une photo montrant un singe ensanglanté dans une cage circule en ce moment sur Internet.

«Regardez comment ils traitent les singes à Maurice», dit en substance la
légende accompagnant l’horrible photo.

Owen Griffith affirme que cette photo ne montre pas un singe venant de
Maurice. Selon lui, ce primate a été exporté d’un des pays asiatiques qui
élèvent et exportent en masse des singes, sans trop se soucier des normes.

Mais à Maurice, le monde des éleveurs accrédités surprend le visiteur par sa propreté et l’absence totale des odeurs qu’on s’attend à trouver dans un tel lieu.

Un environnement nickel, aseptisé et javelisé où tous ceux qui entrent,
doivent porter masque et bottes pour éviter de contaminer les singes en
cage.

«Les singes asiatiques sont porteurs du virus de l’herpès, ce qui n’est pas
le cas des singes de Maurice. Nous traitons nos singes pour toutes les
infections mineures qu’ils auraient pu contracter dans la nature et nous
prenons d’énormes précautions pour éviter des contaminations ici dans les
cages», dit Mary-Ann Griffiths.

Et les précautions ne concernent pas uniquement la contamination. Beaucoup de soins et de recherches pour éviter que les guenons ne s’engraissent pas trop dans les cages, qu’elles allaitent bien leurs petits, que chaque groupe soit constitué d’un mâle dominant séparé des autres dominants, que lors des exportations, des singes du même groupe se trouvent dans les mêmes cages.

«Si ou mette deux mâles dans même la cage, zotte pou laguere et blese
zotte», nous avait expliqué Nazir Jaffar. Narain L… de Chemin-Grenier, qui a vu des mâles nouvellement capturés s’entretuer dans une cage confirme.

Là, on se rend compte que ne pourra être éleveur de singes qui le veut.
L’investissement n’est pas tout, car on n’élève pas des singes comme on
élève des poulets.

«Le choix des singes pour les différentes cages, les aménités placées dans
ces cages se fait avec l’aide d’un expert en comportement des primates qui travaille à plein temps chez nous», dit Owen Griffiths.

«Et l’alimentation est calculée sur des bases scientifiques, parce que ces
singes ne bougent pas autant que dans la nature», explique Mary-Ann Griffith qui précise qu’elle n’a pas recours à des trappeurs indépendants pour capturer des singes pour son élevage.

Maurice a, en ce moment, 14 000 singes en élevage, contre 100 000 en Chine.
L’île exporte environ 7 000 singes annuellement alors qu’on estime que la
population de ces macaques dans la nature est d’environ 60 000.

On doit s’attendre à une multiplication de cette exportation avec la
réputation que se fait Maurice. Et une multiplication de braconniers en tout
genre qui échappent à tout contrôle en ce qui concerne la capture et
l’alimentation de ces macaques avant la vente.

Air Mauritius ne transporte plus les singes

Les mouvements de défense et les sociétés protectrices des animaux sont si actifs que les gouvernements étrangers, les laboratoires et les compagnies mêlées de près ou de loin prennent des précautions. Ainsi Air Mauritius a cessé de transporter les singes des éleveurs mauriciens à la suite des pressions des groupes britanniques.

Les importateurs des singes vérifient eux-mêmes avant d’importer pour éviter qu’on vienne manifester devant leurs locaux.« Nous exportons vers les états-Unis et la Grande-Bretagne. Le gouvernement britannique et les
laboratoires délèguent régulièrement des inspecteurs pour constater de visu les conditions d’élevage. Les Britanniques viennent d’annuler
l’accréditation de la Chine qui a environ 100 000 singes d’élevage. La Chine ne peut plus exporter vers la Grande-Bretagne et cherche aujourd’hui à copier la méthode d’élevage de Maurice », explique Owen Griffiths.

Rs 40 millions pour une ferme

« Pour mettre sur pied une ferme pouvant élever environ 1 500 singes, il
faut investir entre Rs 30 à 40 millions », explique Owen Griffiths, directeur de Bioculture qui est un des plus importants éleveurs et exportateurs de singes à Maurice. Ces singes seront vendus aux éleveurs qui ont des permis pour l’exportation de ces animaux vers des laboratoi-res américains et européens. De fait, la plupart des laboratoires exigent des singes d’élevage uniquement et non des singes capturés dans la nature.

Raj JUGERNAUTH
http://www.lexpress.mu/display_article.php?news_id=48024

Pauvres petites bêtes destinées aux laboratoires! C'est scandaleux et révoltant! Pour la recherche... Grrrr391 Pour la recherche... Encoler3 Pour la recherche... Colerefl
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