Ca se passe à côté de chez nous ...

Une vacataire qui travaillait avant au Centre de tri des déchets (en gros une décharge) racontait qu'elle avait fait avec ses collègues des découvertes invraisemblables dans les bennes à ordures...
Des chatons vivants, un mouton entier mort plein de sang, un cheval découpés en morceaux ..............................

Alors pour les chatons, je le savais car j'avais lu ça sur un journal du coin, l'association pour les chats les avaient récupérés, fort heureusement. Le mouton, ça ne m'étonne pas, sauf que je ne vois pas l'intérêt de l'avoir tué si ce n'est pas pour le manger... Mais le cheval découpé en morceaux, là, ça me stotche !

Vraiment, tous les jours on apprend des horreurs, quand je pense que cela se passe à qq mètres de chez nous !!
Et dire qu'il y a des chevaux dans des propriétés aux alentours et aussi un centre équestre.
Mon conjoint me dit que c'est pour ne pas payer l'équarrissage qu'ils l'ont découpé

je suis choquée de ce que je viens de lire

moi ça ne me choque pas, je crois léa que tu n'as pas vu tous les apsects du problème.
quand on voit les lois sur l'abattage qui sont drastiques, payer l'équarissage ça coute un bras, et il y a de moins en moins d'abattoir et il faut souvent faire des centaines de kilomètres pour faire abattre ses bêtes, ça signifie les stresser en fin de vie. je me demande ce que je ferai à la place de ces personnes. stresser mon animal juste avant la mort et payer le transport et l'abattoir ou le faire moi même

oui daizzy tu souleves un point tres important. maintenant j'ai quand meme envie d'ajouter que mettre l'animal à la poubelle c'est franchement immonde.... je sais bien qu'on n'a pas le droit d'enterrer un animal, mais peut etre l'incinerer???? enfin je pense que le probleme ne peut pas etre resolu en une conversation de forum. malheureusement.

daizzy a écrit:

moi ça ne me choque pas, je crois léa que tu n'as pas vu tous les apsects du problème.
quand on voit les lois sur l'abattage qui sont drastiques, payer l'équarissage ça coute un bras, et il y a de moins en moins d'abattoir et il faut souvent faire des centaines de kilomètres pour faire abattre ses bêtes, ça signifie les stresser en fin de vie. je me demande ce que je ferai à la place de ces personnes. stresser mon animal juste avant la mort et payer le transport et l'abattoir ou le faire moi même

Certes je ne connais pas cet aspect de l'équarrissage, du coût qui semble élevé, etc... et c'est bien que des personnes comme toi qui ont étudié le sujet puissent donner cette version des faits.
Cependant, ce qui me choque c'est d'aller découper un tel animal. Franchement dans la même situation, j'ai forcément du terrain puisque j'ai au moins un cheval, eh bien je l'enterrerai dans ma propriété. C'est interdit, mais le fait de découper mes animaux morts aussi.
Par contre, toi tu te mets à la place de celui qui voit son animal dépérir, tu le tuerais ? oui, c'est un fait, je crois que je préfèrerai ça c'est sur plutôt que d'envoyer mon animal à l'abattoir, car c'est ce qui se produit quand un animal est en mauvais état et en fin de vie, les propriétaires l'envoient à l'abattoir pour équarrissage ??
Je ne m'étais jamais posée la question auparavant. C'est atroce.........

je crois que si j'avais un animal et qu'il était en fin de vie je préfèrerai le tuer moi même et le découper à la tronçonneuse plutôt que lui faire subir le stress du transport, malade et agonisant.

des vétos qui soignent autre chose que des animaux de compagnie 'de base', il y en a de moins en moins, et de moins en moins a la campagne. venir tuer un cheval c'est compliqué ça se passe à l'abattoir. en tuer un seul ça revient super cher, j'imagine qu'il faudrait pour cela le revendre au préalable à un boucher qui va vendre sa viande ensuite, pas facile d'imaginer son vieux cheval finir en steak.

tout ça pour dire qu'avec l'expérience que j'ai eue d'étudier les différents groupes qui prennent part au bien être animal, on se rend compte que parfois, en tant qu'"animalistes", il est bon d'essayer de se mettre à la place des "autres". ça a pas trop à voir avec le sujet mais si en fait, je suis allée parler avec des éleveurs conventionnels, on a parlé des nouvelles lois sur les cages pour les poules pondeuses, les mecs veulent pas passer et ne peuvent pas toujours passer aux nouvelles normes.

si par exemple ils partent à la retraite 5 ans plus tard et qu'ils n'ont pas de repreneur de leur exploitation, comment payer alors qu'ils ne rentreront pas dans leurs frais? autant revendre a des grosses exploitations, mais ça non plus c'est pas bon et je pense que vous êtes d'accord avec moi.

pour les viandes bio, quand on sait que de moins en moins de gens veulent bien etre propriétaires d'un abattoir et que de moins en moins de gens veulent bien consentir à y bosser parce que c'est très dur moralement, et que se faire certifier abattoir bio ça coute très cher, on se retrouve avec des éleveurs qui doivent faire des centaines de km pour abattre leurs bêtes et qui préfèreraient bien le faire sur l'exploitation! ou qui voudraient bien passer du conventionnel au bio mais se disent qu'is préfèrent rester en conventionnel avec leurs méthodes d'élevage à eux qui en sont pas si mauvaises, pour e pas avoir à stresser leurs betes outre mesure s'ils doivent les envoyer à l'abattoir bio qui est bien plus loin que l'abattoir pas bio. et une viande stressée à l'abattage c'est une mauvaise viande au gout.

vous me direz on s'en fout du gout de la viande, mais c'est un fait qu'il y a des omnivores et des gens qui vivent de l'industrie de la viande.

je ne dis pas que je prends le parti des gens qui font partie de l'industrie de la viande, mais j'ai toujours plus ou moins essayé de penser en me faisant l'avocat du diable, en trouvant des raisons aux gens pour justifier leurs actes (ok, parfois y'a pas de raison mais laissons leur le bénéfice du doute!)

j'ai rencontré à bruxelles des gens du lobby des éleveurs de porcs bretons (ouai, vous voyez j'ai pris la crème de la crème, vous êtes d'accord que l'élevage de porcs en bretagne c'est chaud!), eh bien ces gens ont tout compris au système.ils m'ont reçue à bas ouverts (au contraire de certaines associations et lobbies animalistes qui sont pour la plupart puissants et n'en ont rien à faire de répondre aux questions ou de discuter, eux foncent et essayent par tous les moyens d'arriver à leurs buts, de façon parfois un peu limite mais j'en parlerai une autre fois, je suis remontée contre eux!), et ils m'ont aidé à comprendre lacomplexité de leurs revendications.
les directives qui émanent de bruxelles sont déconnectées parfois de la réalité.
dire "on va passer aux oeufs bio d'ici 2012", c'est joli et ça pourrait paraitre une victoire pour nous, mais est ce que c'est mieux si ça veut dire faire fermer des petites exploitations qui produisaient "à la manière du bio" sans vouloir payer pour la certification bio?
est ce que c'est mieux si, comme je le disais avant, es petites exploitations doivent fermer pour se faire bouffer parles plus grandes qui otn assez de sous pour passer aux nouvelles normes?
est ce que c'est bien pour les poules si, quand on dit X m² par poule, ça veut dire qu'on va changer les cages pour des cages à étage comme ça se fait déjà dans le nord de l'europe?

plus d'espace, ok, mais dans quelles réelles conditions de vie? est ce que c'est naturel pour les poules d'etre en étages les unes sur les autres?

qui décide de combien de poules on peut mettre dans les cages? les études pêchent aussi sur ce point là. on sait que les poules ont besoin d'être les unes contre les autres pour se tenir chaud.
je ne dis pas que je suis pour l'élevage intensif, attention! bien au contraire! mais personne aujourd'hui, que ce soit du côté des exploitants ou des chercheurs, ne sait exactement quelle devrait être la surface minimum pour qu'une poule se sente à l'aise. on a besoin de plus d'études, qu'on prenne bien plus au sérieux le bien être animal dans le monde de la recherche (parce que ça fait doucement rigoler bien sûr.)
tout ça en restant dans une logique productiviste, parce que c'est bien beau de monter sur ses grands chevaux et de dire vive les petits exploitants, mais ça coute cher de se débrouiller en petite exploitation, c'est une vie de faire ça, et se maintenir c'est pas facile!

je pense qu'on peut et qu'on doit changer beaucoup de choses, mais tout est imbriqué et aller parler aussi aux "ennemis", aux "opposants", etc... c'est une réelle force. c'est en discutant de ce qu'on peut faire qu'on peut trouver des solutions qui tiennent la route et qui conviennent à une grande partie des gens, et que peu à peu ça change, mais ça prend énormément de temps!

(désolée pour le pavé, je m'occupe je suis malade:)