Voici ce que j'ai trouvé sur le blog de l'AVF
http://www.vegetarisme.fr/wordpress/?p=265
Le CIV nous « informe »… Bonjour les dégâts !
J’ai vu passer récemment deux informations d’un intérêt certain. Voilà le CIV, Centre d’information (tu parles !) des viandes, qui lance une campagne « Bien manger, c’est ton choix ! » dans les collèges et les lycées, campagne orientée vers la consommation de… devinez quoi ! Et voilà le ministre de l’Agriculture qui clame haut et fort aimer la viande et vouloir la défendre. Après le matraquage publicitaire d’Interbev dans la presse de décembre dernier pour voler au secours de l’élevage, on a le sentiment que le monde de la viande est pris de soubresauts.
Les soubresauts des animaux que la filière envoie à l’abattoir marquent leur agonie. Ceux du lobby de la viande n’en signent peut-être pas encore la fin, mais bien certainement une belle angoisse : et si les consommateurs se mettaient à devenir sensibles au discours végétarien… ?
Les sectateurs de la viande ont bien du souci à se faire, en effet. Tenez, côté santé, par exemple, où les informations s’accumulent. Rappelez-vous ; en 2007, le Fonds mondial de recherche contre le cancer publie un rapport dont la recommandation n° 4 dit qu’« une approche intégrée des preuves scientifiques montre que les alimentations ayant un effet protecteur contre le cancer sont principalement composées d’aliments d’origine végétale », et dont la suivante précise que « la population doit consommer en moyenne moins de 300 g de viande rouge par semaine [y compris le porc], dont une part minime ou nulle de charcuterie ». [(c’est ici)].
Quand on sait que la population française consomme en moyenne 1 250 g par semaine de viande rouge, soit 4 fois plus ( !) que la limite fixée [(c’est ici)], et que le porc est justement la viande la plus consommée, dont les 3/4 ( !) sous forme de charcuterie… [(c’est ici)] on comprend mieux la crainte des éleveurs de voir ce genre d’information se répandre.
Un an plus tard, l’OMS publie une étude portant sur les 15 pays de l’Union européenne (d’avant l’élargissement de 2004), montrant qu’une réduction de 1 % de l’apport alimentaire en graisses saturées (que l’on trouve principalement… devinez où !) permettrait d’éviter environ 13 000 décès par maladies cardiovasculaires par an, dont 1 144 en France. [(c’est ici)]. Imaginons une journée « 100 % végétal » par semaine dans notre beau pays, permettant de réduire idéalement de 14 % l’apport en graisses saturées (1/7, évidemment) ; cela ne conduirait-il pas à 16 000 décès en moins ?
Un an plus tard, rebelote, c’est la grande revue médicale The Lancet qui donne les résultats d’une étude montrant que 30 % – cette fois-ci – en moins de graisses saturées ferait diminuer de 15 % le fardeau des maladies cardiovasculaires. [(c’est ici)]. Si l’on tient compte du fait que ce fardeau, ce sont 180 000 décès par an en France, on voit (à vos calculettes !) que notre journée « 100 % végétal » nous épargnerait quelque 12 600 décès par an…
Ne chipotons pas sur le fait que votre huile de soja préférée contient elle aussi quelques lipides saturés. Un bon lundi « 100 % végétal » pour tout le monde et tout le temps, comme le prône l’AVF dans sa campagne un jour sans viande [(c’est ici)], et ce sont au moins 10 000 vies épargnées, et ceci dans le seul domaine des maladies cardiovasculaires qui, comme chacun sait, sont loin d’être les seules à affecter les mangeurs de produits animaux.
Alors, que le monde de la viande commence à avoir de l’urticaire, ça se comprend. Ce qui se comprend moins, c’est qu’on le laisse faire sa publicité dans les écoles, pour le plus grand dommage des enfants à qui des notions nutritionnelles dépassées seront ainsi inculquées. La philosophie semble être : vendons notre bouffe aujourd’hui et les maladies de demain, on ne sera pas là pour les voir ! Que cette attitude soit soutenue à un niveau gouvernemental est proprement scandaleux.Le CIV nous « informe »… Bonjour les dégâts !
Posté par André le 12 février 2010
J’ai vu passer récemment deux informations d’un intérêt certain. Voilà le CIV, Centre d’information (tu parles !) des viandes, qui lance une campagne « Bien manger, c’est ton choix ! » dans les collèges et les lycées, campagne orientée vers la consommation de… devinez quoi ! Et voilà le ministre de l’Agriculture qui clame haut et fort aimer la viande et vouloir la défendre. Après le matraquage publicitaire d’Interbev dans la presse de décembre dernier pour voler au secours de l’élevage, on a le sentiment que le monde de la viande est pris de soubresauts.
Les soubresauts des animaux que la filière envoie à l’abattoir marquent leur agonie. Ceux du lobby de la viande n’en signent peut-être pas encore la fin, mais bien certainement une belle angoisse : et si les consommateurs se mettaient à devenir sensibles au discours végétarien… ?
Les sectateurs de la viande ont bien du souci à se faire, en effet. Tenez, côté santé, par exemple, où les informations s’accumulent. Rappelez-vous ; en 2007, le Fonds mondial de recherche contre le cancer publie un rapport dont la recommandation n° 4 dit qu’« une approche intégrée des preuves scientifiques montre que les alimentations ayant un effet protecteur contre le cancer sont principalement composées d’aliments d’origine végétale », et dont la suivante précise que « la population doit consommer en moyenne moins de 300 g de viande rouge par semaine [y compris le porc], dont une part minime ou nulle de charcuterie ». [(c’est ici)].
Quand on sait que la population française consomme en moyenne 1 250 g par semaine de viande rouge, soit 4 fois plus ( !) que la limite fixée [(c’est ici)], et que le porc est justement la viande la plus consommée, dont les 3/4 ( !) sous forme de charcuterie… [(c’est ici)] on comprend mieux la crainte des éleveurs de voir ce genre d’information se répandre.
Un an plus tard, l’OMS publie une étude portant sur les 15 pays de l’Union européenne (d’avant l’élargissement de 2004), montrant qu’une réduction de 1 % de l’apport alimentaire en graisses saturées (que l’on trouve principalement… devinez où !) permettrait d’éviter environ 13 000 décès par maladies cardiovasculaires par an, dont 1 144 en France. [(c’est ici)]. Imaginons une journée « 100 % végétal » par semaine dans notre beau pays, permettant de réduire idéalement de 14 % l’apport en graisses saturées (1/7, évidemment) ; cela ne conduirait-il pas à 16 000 décès en moins ?
Un an plus tard, rebelote, c’est la grande revue médicale The Lancet qui donne les résultats d’une étude montrant que 30 % – cette fois-ci – en moins de graisses saturées ferait diminuer de 15 % le fardeau des maladies cardiovasculaires. [(c’est ici)]. Si l’on tient compte du fait que ce fardeau, ce sont 180 000 décès par an en France, on voit (à vos calculettes !) que notre journée « 100 % végétal » nous épargnerait quelque 12 600 décès par an…
Ne chipotons pas sur le fait que votre huile de soja préférée contient elle aussi quelques lipides saturés. Un bon lundi « 100 % végétal » pour tout le monde et tout le temps, comme le prône l’AVF dans sa campagne un jour sans viande [(c’est ici)], et ce sont au moins 10 000 vies épargnées, et ceci dans le seul domaine des maladies cardiovasculaires qui, comme chacun sait, sont loin d’être les seules à affecter les mangeurs de produits animaux.
Alors, que le monde de la viande commence à avoir de l’urticaire, ça se comprend. Ce qui se comprend moins, c’est qu’on le laisse faire sa publicité dans les écoles, pour le plus grand dommage des enfants à qui des notions nutritionnelles dépassées seront ainsi inculquées. La philosophie semble être : vendons notre bouffe aujourd’hui et les maladies de demain, on ne sera pas là pour les voir ! Que cette attitude soit soutenue à un niveau gouvernemental est proprement scandaleux.