Faute d'autorisation nécessaire, le maire de
Laventie (62) a finalement renoncé à l'organisation d'un combat de coqs à l'occasion des Journées du Patrimoine. Une bonne nouvelle qui ne doit pas faire oublier la cruauté de cette pratique, toujours légale en France, et dénoncée par la Fondation 30 Millions d’Amis au même titre que la corrida.C’est
grâce à la faveur d’un simple manquement administratif qu’un combat de
coqs n’a pas pu être organisé lors des Journées européennes du
patrimoine (15 et 16/9/12). Alors que la municipalité de Laventie, dans
le Pas-de-Calais, avait annoncé sa tenue à grands renfort d’articles
dans la presse, la préfecture a souligné qu’aucune demande
d’autorisation ne lui était parvenue, comme le nécessite la législation.
Si les associations de protection animale se réjouissent de cette
annulation, dont la Fondation 30 Millions d’Amis, elles soulignent la
perpétuation d’une « tradition » contestée : les combats de coqs sont en
effet interdits en France, sauf « dans les localités où une tradition
ininterrompue peut être établie » en vertu de la loi du 8 juillet 1964
[c’est cette même exception à la loi qui autorise les corridas dans
certaines régions, NDLR]. La région du Nord-Pas-de-Calais est ainsi la
seule en France métropolitaine a pouvoir organiser de tels combats*.
« Spectacle écœurant » Ces affrontements brutaux entraînent des lésions
très graves chez les gallinacés, pouvant aller jusqu’à la mort, dans de
grandes souffrances. Sous couvert de tradition et de divertissement, des
oiseaux s’entretuent sous les regards amusés de spectateurs. Pour Reha
Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, il s’agit tout
simplement «
d’un spectacle écœurant, bien éloigné du tempérament doux et pacifique dont ces animaux font preuve ». Atterrée par cette pratique, elle poursuit : «
Comme l’a dit Arthur Schopenhauer, l’homme a transformé la Terre en un enfer pour animaux ».
Comme l’a dit Arthur Schopenhauer, l’homme a transformé la Terre en un enfer pour animaux
Reha Hutin Mépris du code pénalSi la décision de la préfecture a mise à mal
l’entreprise du maire, la partie est loin d’être gagnée. En effet,
l’édile vient d’annoncer la création d’un nouveau gallodrome sur sa
commune, en dépit d’une disposition du code pénal qui l’interdit
strictement et sans ambigüité. Quant au tribunal administratif de Lille
(59), il a rejeté le recours formulé par une association de protection
animale pour interdire les combats de coqs à Laventie... sans même juger
utile de faire connaître sa motivation (14/9/12) ! Selon l’AFP**, la
région Nord-Pas-de-Calais compterait plus d'un millier de coqueleurs et
une cinquantaine de gallodromes légaux.
http://www.30millionsdamis.fr/acces-special/actualites/detail/article/5076-un-maire-renonce-a-lorganisation-de-combats-de-coqs.html?utm_source=news1002&utm_medium=newsletter&utm_content=maltraitance&utm_campaign=newsletteroctobre