enfin des nouvelles du petit singe et sa petite histoire :
Un petit singe, les paupières cousues. Ce symbole de la vivisection a été affiché, partout en France, à l’automne 2003, par One Voice. Une campagne qui est intervenue alors que le gouvernement français s’oppose à l’Europe qui veut interdire, à partir de 2009, la vente de cosmétiques testés sur les animaux.
Industrie
L’industrie cosmétique française est l’une des dernières en Europe à encore réaliser de tests sur les animaux. Chaque année, 38 000 animaux sont tués en Europe pour mettre au point des produits de beauté. La France à elle seule sacrifie plus d’animaux que les quatorze autres pays de l’Union européenne. Les tests des cosmétiques et de leurs ingrédients sur animaux ont été bannis du Royaume-Uni depuis 1998.
Directive
La bataille porte sur la récente directive de la Commission européenne, approuvée après plusieurs années de négociations, interdisant, à partir de 2009, la vente en Europe des cosmétiques dont les ingrédients ont été testés sur les animaux. Elle mettrait un terme, enfin, à ces expériences. C’est, pour le bien-être animal, une des plus importantes mesures en Europe.
Demande d’annulation
À l’initiative de Nicole Fontaine, ministre déléguée à l’Industrie, la France vient d’entamer une action en justice. Elle a déposé une requête à la Cour de Justice européenne et demande que la directive soit annulée. Raisons invoquées : l’innovation serait stoppée, le commerce européen serait pénalisé, et selon L’Oréal, les techniques substitutives agréées n’assureraient pas, à elles seules, la sécurité des consommateurs (Le Monde, 25 août 2003).
Recours
Cette directive fait l’objet d’une deuxième vague d’attaques, cette fois à l’initiative de la Fédération européenne pour les ingrédients cosmétiques, nouvellement créée. Elle représente 70 sociétés en Suisse, Belgique, France, Allemagne et Italie. Cette coalition vient de déposer un recours devant la Cour de Justice visant également à annuler la directive.
Sondage
Face à cette offensive de l’industrie, One Voice a décidé de donner la parole aux Français. Du 8 au 14 octobre, une grande campagne d’affichage dans toute la France sur le réseau d’abribus Decaux a été organisée. L’objectif était d’informer les Français qu’une grande majorité d’entre eux, 64 % d’après un sondage IPSOS/One Voice, est opposée à l’expérimentation animale.
Symbole
Nous avons choisi Britches, un bébé macaque, comme illustration. Ce petit macaque a été libéré en avril 1985 du laboratoire de l’université de Riverside en Californie et soigné par un pédiatre. Britches n’avait jamais vu la lumière du jour.
Il tenait à peine dans deux mains jointes. À sa libération, le singe avait les yeux bandés. Sous ce bandage, ses paupières avaient été grossièrement cousues.
Traumatismes
Il avait également des lésions sur la tête, le visage et le cou. Un cordon électrique reliait son cou à une boîte en plastique qui était attachée à son cuir chevelu. Né dans un élevage de singes, séparé de sa mère le jour même de sa naissance et immédiatement isolé dans une cage froide et vide, le macaque souffrait de graves traumatismes.
Sanctuaire
Après une période de soins et de convalescence, à l’âge de cinq mois, Britches a rencontré sa mère adoptive, une femelle qui avait déjà élevé de nombreux orphelins. Depuis ce jour, il mène une existence paisible au milieu des siens dans un sanctuaire. Ses troubles comportementaux ont quasiment disparu. Malgré de nombreuses preuves, le laboratoire a nié toute expérience le concernant. En France, de jeunes primates subissent ce même type d’expériences, pour étudier la cécité.
source: one voice
au labo:
après libération: