Réduire les essais sur les animaux en partenariat avec les entreprises sciences - 08/11/2005, 14:47
La réduction des essais sur les animaux est l´un des objectifs du nouveau «Partenariat européen visant à promouvoir les alternatives aux essais sur les animaux».
Les organisations professionnelles dans les secteurs des produits pharmaceutiques, chimiques, cosmétiques et biotechnologiques ainsi que la Commission européenne se sont mises d´accord sur cette approche à l´occasion de la conférence sur les alternatives aux essais sur les animaux «Europe Goes Alternative» qui s´est déroulée le 7 novembre à Bruxelles. La conférence a été organisée conjointement par le Vice-président de la Commission Günter Verheugen et le Commissaire Janez Potocnik.
La mise au point de nouvelles méthodes permettra non seulement de réduire les essais sur les animaux, mais aussi d´améliorer la compétitivité des entreprises européennes. La meilleure alternative commerciale au «test d´apyrogénicité sur le lapin», employé pour détecter la présence d´impuretés dans les médicaments, est un essai utilisant des cellules humaines qui représente un volume d´affaires de 200 millions d´euros au niveau mondial et qui permettrait de sauver la vie de 200 000 lapins par an.
Le Commissaire Günter Verheugen responsable des entreprises et de l´industrie a déclaré: «L´accord souligne que l´UE est à la pointe de la protection des animaux. Nous souhaitons non seulement réduire les essais sur les animaux, mais aussi y mettre fin à long terme. En outre, les méthodes alternatives sont autant d´innovations qui profitent à la compétitivité des entreprises européennes».
Les organisations professionnelles (CEFIC, EFPIA, COLIPA, EuropaBio, ECPA, AISE[1]), et la Commission sont convenues de la «déclaration des 3 R» qui définit un partenariat européen volontaire visant à réviser, réduire ou remplacer (3 R) le recours aux animaux. Une task force élaborera un programme d´action comportant des activités concrètes au cours du premier trimestre 2006. Ce programme visera à identifier les obstacles au progrès et proposera des solutions adéquates en vue de promouvoir le développement, la validation et l´acceptation réglementaire de méthodes alternatives.
Le programme sera réexaminé à intervalles réguliers et mis à la disposition du public.
Au nombre des projets visant à promouvoir le développement des 3 R dans le contexte des programmes cadres de recherche de l´UE figurent :
- les nouveaux essais in vitro destinés à remplacer les essais sur les animaux (avec des possibilités spécifiques pour les PME)
- l´atelier sur les débouchés économiques de la pharmacologie et la toxicologie in vitro
- l´évaluation de la qualité des méthodes d´essai actuelles
- les stratégies d´essai intelligentes pour les produits chimiques.
Plus de 10 millions d'animaux sont utilisés par an en Europe
Malgré tous les efforts déployés en Europe, quelque 10,7 millions d´animaux sont utilisés par an (2002). Plus de 50 % sont utilisés dans le cadre de la recherche et du développement pour la médecine humaine, la stomatologie et les études biologiques fondamentales, 16 % environ dans la production et le contrôle qualité des produits et dispositifs destinés à la médecine humaine, la médecine vétérinaire et la stomatologie et quelque 10 % dans l´évaluation toxicologique et d´autres études de sécurité. Sur ces 10 %, 0,25 % (+/- 2 600 animaux) ont été utilisés pour des évaluations toxicologiques et d´autres études de sécurité portant sur des produits/substances cosmétiques ou de soin.
Aujourd´hui, la science est en mesure d´affiner, de limiter et de remplacer les essais sur les animaux par des méthodes de cultures de cellules, des modèles informatiques et des extrapolations à partir de données existantes. Le principal problème que pose le remplacement total des essais sur les animaux est lié au fait que le passage à de nouvelles évaluations de la sécurité ne doit pas porter atteinte aux normes de protection élevée des consommateurs, des travailleurs et des malades. Aussi les essais sur les animaux sont-ils encore nécessaires dans le domaine des produits pharmaceutiques, de l´alimentation humaine et animale, des produits chimiques et cosmétiques, des dispositifs médicaux, des biotechnologies, etc. Les cosmétiques étant inutiles, le consommateur peut donc en théorie faire cesser l'expérimentation animale dans ce domaine...
Certains effets sur la santé humaine peuvent d´ores et déjà être évalués en utilisant des méthodes de substitution, notamment en matière de corrosion de la peau, d´absorption cutanée et de phototoxicité. D´autres effets sur la santé, telles que la toxicité systémique ou l´allergie cutanée, peuvent désormais être étudiés en utilisant moins d´animaux et en les exposant à des effets moins graves.
La vivisection" La grandeur d'une nation et ses progrés moraux peuvent se juger à la façon dont elle traite les animaux" disait Gandhi...
La vivisection c'est la dissection d'animaux vivants à des fins expérimentales. Ces expérimentations scientifiques ne servent pas forcèment des desseins nobles comme la recherche médicale et induisent bien souvent des souffrances inacceptables aux animaux. Les tests pratiqués sont peu connus, volontairement gardés secrets et dénotent parfois un sadisme et un mépris pour la vie imposés par des pseudo scientifiques sans scrupules.
Les animaux de laboratoire les plus communs sont les souris, rats, cochons d'Inde, hamsters, lapins, chiens, chats, tortues, singes, chevaux, ânes, chèvres, oiseaux et poissons.
Ils subissent des batteries de tests pour vérifier par exemple la toxicité de produits domestiques (savons, crèmes, parfums, shampooings, etc.), de produits chimiques destinés à la consommation (encres, peintures, détergents, lubrifiants, etc.), des pesticides, d'armes (nucléaires et autres).
Que pouvons nous faire ?La plupart des produits chimiques que nous utilisons quotidiennement sont polluants et dangereux sans qu'ils émanent d'un besoin évident.
Certains de ces produits sont testés sur des animaux... Le meilleur moyen d'empêcher ces atrocités et par la suite les pollutions générées (nuisibles pour notre santé) est d'éviter tant que possible l'achat de produits chimiques. Les cosmétiques en font partie.
Note :
[1] European Chemical Industry Council (CEFIC), European Crop Protection Association (ECPA), EuropaBio, European Cosmetic Toiletry and Perfumery Association (COLIPA), International Association for Soaps, Detergents and Maintenance Product Industry in Europe (A.I.S.E.) ainsi que European Federation on Pharmaceutical Industries and Associations (EFPIA)
En savoir plus
Enterprise and Industry - Conference "Europe goes alternative" - Alternative methods to animal tests - 7 November 2005 http://europa.eu.int/comm/enterprise/events/animal_tests/index_en.htm (en anglais)
Quelques photos sur les expérimentations animales http://www.artezia.net/animaux/vivisection/vivisection.htm
Références
Communautés européennes
Auteur : notre-planete.info (Christophe Magdelaine)
http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=755
à l'auteur de cet article!