Définition: Le spécisme est à l'espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe : la volonté de ne pas prendre en compte (ou de moins prendre en compte) les intérêts de certains au bénéfice d'autres, en prétextant des différences réelles ou imaginaires mais toujours dépourvues de lien logique avec ce qu'elles sont censées justifier. (définition adoptée par la Fédération Anti-Spéciste et les Cahiers Anti-Spécistes)
En l'occurence, les intérêts des individus sont hiérarchisés en fonction de leur espèce. En pratique, l'espèce humaine, parce qu'elle est humaine et uniquement pour cela, s'arroge tous les droits sur les espèces non humaines, uniquement parce qu'elles ne sont pas humaines. Les intérêts de vivre ou mourir, de souffrir ou non, des animaux non humains comptent moins aux yeux des humains que leurs propres intérêts de simple plaisir ou commodité. Ainsi un humain mange-t-il des animaux parce qu'il aime bien leur goût et qu'il trouve pratique ses recettes habituelles, même si pour ces motifs dérisoires l'animal mangé est torturé physiquement et mentalement, privé de liberté et de plaisir, assassiné.
La disproportion d'intérêts de l'un et de l'autre est proprement hallucinante. Mais le système continue parce que l'individu humain est habitué à ne pas remettre en question ses prérogatives d'espèce, son droit du plus fort. Le mouvement antispéciste (ou d'égalité animale, ou de libération animale, les tenants de telle ou telle appellation m'excuseront de ne pas faire de l'intitulé mon combat principal) invite à nous interroger sur nos comportements et idéologies spécistes (exemples de spécisme : chasse, poissonnerie, expérimentation animale, zoo, cirque, cuir, fourrure, animalerie, boucherie, corrida, pêche, abattoir...)
Extrait de: http://www.interdits.net/98-2000/antisp.htm