Tuerie de pigeons à Toulon
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A l'attention de :
Monsieur Hubert FALCO
Ancien Ministre
Sénateur-Maire de Toulon
Mairie de Toulon
Hôtel de ville - BP 1407 - 83056 Toulon Cedex
Monsieur le Maire,
Nous venons d'être informés de votre décision "d'eradiquer" tous les pigeons des parcs et jardins de Toulon.
Ces pauvres oiseaux seront gazés, on connait bien l'horreur de la mort par CO2 pour les oiseaux , dont voici une bonne documentation : http://cousin.pascal1.free.fr/gaz.html .
D'autre part, les pigeons sont réfractaires au virus H5N1 selon les scientifiques et Bernard Vallat, directeur général de l'organisation mondiale de la santé animale (vous trouverez le texte ci-joint en annexe).
De plus, l'inefficacité de ces captures a été prouvée, plus le pigeon est tué plus il se reproduit vite, donc ces tueries sont a renouveller sans cesse et ne servent qu'à engraisser les sociétés de dépigeonnage.
Actuellement en France une prise de conscience de ce phénomène fait jour, et de plus en plus de villes s'équipent de pigeonniers contraceptifs (Paris a décidé un programme d'installation).
Le pigeonnier contraceptif a fait ses preuves, le système est certes plus lent mais il a l'avantage d'être efficace et durable.
La population des villes souhaite majoritairement une régulation raisonnée et humaine de la population des pigeons.
Le pigeonnier peut aussi être associé à une graine contraceptive, voici toutes les infos sur notre site pigeonnier contraceptif :
http://cousin.pascal1.free.fr/index3.html
Nous souhaitons donc une autre politique de votre part en ce qui concerne la gestion des oiseaux des villes, pourquoi ne pas intégrer cet oiseau à tort si méprisé (malgré tous les services qu'il a rendu pendant les dernières guerres, en passant les messages et en sauvant des vies humaines), de plus le pigeon est un animal domestique issu de l'élevage (il y avait plus de quarante mille pigeonniers en France au 17 ième siècle), il est de ce fait incapable de trouver sa nourriture de lui-même.
Espérant que notre message sera entendu, et qu'une réponse nous sera appportée prochainement,
Je vous prie d'agréer, Monsieur Le Maire, mes respectueuses salutations.
Nom :
E-mail :
TEXTES JOINTS :
Bernard Vallat, directeur général de l'organisation mondiale de la santé animale
"L'épizootie peut désormais diffuser à l'échelon mondial"
LE MONDE | 24.02.06 | 15h13 . Mis à jour le 24.02.06 | 15h13
Faut-il parler d'"épizootie" de grippe aviaire due au virus A (H5N1) ou, dès maintenant, évoquer une "panzootie" ?
Nous assistons à une évolution rapide de la situation caractérisée par la transformation progressive d'une épizootie en panzootie. Les derniers enseignements fournis par les spécialistes ne laissent plus place au doute. A l'exception de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, qui ne semblent pas concernées par les migrations d'oiseaux aquatiques en provenance de zones infectées, le reste du monde est directement exposé. L'épizootie de grippe aviaire peut diffuser désormais à l'échelon mondial.
Le continent américain ne serait donc pas protégé ?
Différentes pistes permettent de redouter la contamination des oiseaux du continent américain. Cette hypothèse doit impérativement être prise en compte par l'ensemble des responsables des organisations nationales et internationales chargées de cette question sanitaire.
Que sait-on du rôle des oiseaux migrateurs dans la dissémination du virus ?
Toutes les données dont nous disposons sont convergentes : seuls les oiseaux aquatiques sont concernés par ce portage. Les oiseaux "terrestres", comme les passereaux ou les colombidés, ne semblent pas a priori pouvoir être touchés.
Pourquoi ?
Il n'est jamais simple de comprendre pourquoi un agent pathogène qui dispose d'un arsenal génétique donné dispose de tel ou tel spectre de pathogénicité. Le virus A (H5N1) a montré qu'il ne pouvait pas infecter le porc et très difficilement les pigeons alors même qu'il pouvait atteindre le tigre et le chat. Si des oiseaux terrestres étaient atteints, nous serions alors dans un contexte nettement plus défavorable et inquiétant. Cela compliquerait notablement les systèmes de confinement des volailles d'élevage que l'on commence à mettre en place et qui visent à prévenir les contacts, directs ou indirects, avec les oiseaux sauvages.
Les professionnels de la filière avicole doivent-ils envisager de vivre durablement avec cette épée de Damoclès virologique ?
Tout le laisse penser. Le virus est désormais présent en Afrique et, de ce point de vue, nous nous installons dans la durée. Tant que nous n'aurons pas accumulé des données scientifiques sur le statut virologique des oiseaux aquatiques et migrateurs sauvages, nous aurons du mal à cibler et à hiérarchiser les actions qui doivent être menées. C'est dire l'urgence qui doit être accordée aux actions scientifiques concernant ces oiseaux, ne serait-ce que pour mieux orienter les politiques de confinement qui pourraient, à l'avenir, être programmées de manière saisonnière plutôt que permanente.
Ces outils de veille épidémiologique n'existent pas aujourd'hui ?
Certains de ces outils existent. En France, il y a le réseau Fagir qui fait que les chasseurs collaborent avec l'Office national de la chasse et participent à l'analyse des cadavres d'animaux sauvages. Mais ces outils n'ont pas été orientés spécifiquement vers le risque de grippe aviaire. L'urgence est donc de les redéployer dans ce sens pour disposer de systèmes d'urgence.
Face à la menace d'une panzootie, pourquoi ne pas recourir au plus vite à la vaccination ?
Cette question est particulièrement importante. Des vaccins inactivés, qui ont fait la preuve de leur efficacité, existent. Mais il faut aussi savoir que la vaccination généralisée impose des contraintes, à commencer par l'immobilisation des oiseaux vaccinés et la nécessité d'une double injection vaccinale, la seconde devant être pratiquée au moins quatre semaines avant la consommation par l'homme de la viande de l'animal.
Plus généralement, et compte tenu de la courte espérance de vie des volailles d'élevage, il importe de prendre en compte les conséquences économiques inhérentes à une telle initiative vaccinale. La vaccination peut a priori être utile dans les pays les plus touchés, mais il faut aussi savoir que cette même vaccination peut n'être qu'une solution d'ultime recours dans les pays qui ne peuvent plus contrôler la situation par les mesures d'abattage et de confinement des élevages.
J'ajoute que le fait de ne pas vacciner permet d'identifier au plus vite l'émergence de l'épizootie et donc de prendre les mesures sanitaires qui s'imposent.
Est-ce à dire que vous n'étiez pas favorable aux mesures de vaccination décidées par la France et les Pays-Bas ?
Au vu des règles sanitaires internationales de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), je ne peux soutenir ces décisions. Si j'avais été, comme il y a quelques années, directeur général de l'alimentation au ministère français de l'agriculture, j'aurais tout fait pour qu'une telle décision ne soit pas prise. J'estime que les pays de l'Union européenne auraient pu faire l'économie d'une telle mesure et attendre. Pour autant, je reconnais que des mesures dérogatoires s'imposaient quant à la vaccination des oiseaux des zoos et des parcs ornithologiques.
La vaccination des oiseaux d'élevage peut-elle poser des problèmes à l'exportation ?
Officiellement, ces problèmes ne surviennent que lorsque la vaccination est mise en oeuvre dans les pays dont la faune domestique est touchée. Mais, en pratique, les choses peuvent être différentes.
Propos recueillis par Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 25.02.
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