Le Parlement européen s’est prononcé hier en faveur d’une limitation réglementaire du nombre de poulets élevés par m2, à l’intérieur des bâtiments d’élevage intensif. La densité maximale est fixée à 38 kg/m2 (soit une vingtaine de poulets par m2). De plus un contrôle systématique des lésions aux pattes, dont sont fréquemment victimes les poulets de chair, va être mis en place à l’abattoir. De mauvais résultats pourront entraîner des réductions encore plus strictes des densités d’élevage.
Le Parlement a également exprimé le souhait d’interdire les importations de poulets de pays tiers, provenant d’élevages qui ne respectent pas des règles sur le bien-être animal comparable à celles qui seront adoptées par l’Union européenne.
Cette directive européenne ne règle pas véritablement les problèmes liés à la surpopulation mais à l'avantage de remplir un vide juridique, puisque, jusqu'alors, il n'existait aucune législation spécifique à l’élevage des poulets de chair. Toutefois, il lui reste à être avalisée par le conseil des ministres européens de l'agriculture, vraisemblablement au cours du printemps 2006.
L’Union européenne produit plus de 5 milliards de poulets chaque année. La majorité de cette production se fait de façon intensive, dans des hangars où sont entassées des dizaines de milliers d’oiseaux qui n’ont jamais accès à l’extérieur. La France, de son côté, élève plus de 800 millions de poulets chaque année, 80 % de cette production étant conduite de manière intensive.
En tout cas, cette décision arrive au moment où une récente étude montre que la population française est majoritairement préoccupée par le bien-être des animaux d’élevage et particulièrement celui des poulets de chair (à 49 %).
Cécile Fargue
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