Le développement durable... De la pollution !Le plastique est une matière stable qui se décompose très lentement (450 ans environ). Bouteilles d’eau, sacs de caisse, films plastiques… feront partie du paysage mondial pendant des centaines d’années -un legs aux générations futures ô combien symptomatique- si rien n’est fait.
La prolifération des déchets plastiques tue ou blesse de nombreux oiseaux, tortues et mammifères : la moitié des tortues marines échouées sur les côtes françaises meurent après ingestion de matières plastiques confondues avec de la nourriture.
Nombreux sont les nids qui aujourd’hui sont confectionnés avec des bouts de plastique, supports de bactéries et parfois coupants, qui mettent en danger la santé des oiseaux. Le plastique a également la particularité insidieuse de se décomposer en morceaux trop petits pour être récupérés lors de nettoyages et souvent invisibles à l’œil nu. Les micro-particules plastiques, se mélangeant facilement au sable et à la terre, altèrent les milieux à notre insu et risquent d’entrer dans la chaîne alimentaire animale et humaine par ce biais-là.
En outre, les caractéristiques du plastique (forme, solidité, couleur, etc.) sont dues à des additifs qui peuvent être toxiques (phtalate ou biphénol-A) induisant des troubles chroniques et endommageant l’environnement. Lorsqu’il est incinéré, le plastique génère le rejet de substances diffuses toxiques, facilement assimilables et accumulables dans le corps humain, pouvant provoquer le cancer, des malformations à la naissance et détraquer notre système hormonal et immunitaire.
En l’état actuel des connaissances, le tout plastique a donc des impacts dommageables à la fois sur l’environnement, les paysages et la santé. Pour affiner notre connaissance sur la multiplicité et la nocivité des impacts sanitaires et environnementaux de la dissémination des plastiques, une évaluation exhaustive doit avoir lieu, à la charge financière des producteurs mais coordonnée par les autorités publiques compétentes afin d’assurer neutralité, pluralisme et transparence des expertises.
La présence des matières plastiques dans l’environnement en général et dans le milieu marin en particulier, doit enfin être considérée comme une réelle pollution au même titre qu’une pollution chimique et pas seulement comme une nuisance; ceci témoignerait de la reconnaissance de la gravité des dommages liés au plastique.
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