La Chasse au phoque vouée à disparaître Les chasseurs de phoques des Iles-de-la-Madeleine peuvent commencer à
chercher une alternative à cette activité économique ou préparer leur départ
de leur coin de paradis. En effet, l'Europe condamne les produits canadiens
issus de la chasse aux phoques. Le lobby de la protection des animaux a été
jusqu'à présent beaucoup plus fort que celui des chasseurs de phoques.
Le Parlement européen a donc atteint le nombre de signature requis pour
l'adoption d'une déclaration qui condamne la vente de produits canadiens
issus de la chasse aux phoques. L'adoption d'une loi suivra sous peu.
Il reste donc peu d'espoir pour les chasseurs de phoques qui perdront là un
important marché d'exportation. Une loi interdisant totalement l'importation
de produits du phoque en Europe va donc remettre en question la rentabilité
et donc l'existence d'une telle activité économique. La déclaration que les
députés du Parlement ont signée avec une très forte majorité précise que la
chasse aux phoques dans le nord-ouest de l'Atlantique est un carnage et que
cela a assez duré. Cette déclaration n'est pas une loi, mais elle le
deviendra sous peu. Il s'agit d'une décision politique qui ne tien pas
compte de la réalité. Le Parlement européen devrait aussi à ce titre
condamner les produits du bœuf, du porc et du poulet car ces animaux
subissent un carnage institutionnalisé dans leur propre agriculture. Ils
devraient également condamner la production du foie gras pour carnage sur
les oiseaux qui se font exploser le foie. C'est beaucoup plus cruel et sans
doute douloureux pour l'animal. Devant cette déclaration injuste du
Parlement européen, le Parlement canadien devrait adopter une déclaration
condamnant la vente de produits européens issus du gavage des oies pour
commencer en menaçant également d'en faire une loi qui éventuellement en
interdirait toute importation.
Les européens n'ont vu que les images transmises par les activistes de
défense des animaux qui datent, bien souvent, des années soixante-dix pour
se faire une idée. Durant l'hiver 2006, leurs vedettes sur le retour (Bardot
et Sir Paul) sont venus casser les pieds des canadiens entourés de centaines
de journalistes qui n'ont pris qu'un côté de cette réalité sans aller
interroger les chasseurs et communautés vivant de cette chasse. Sans doute
les considéraient-ils comme des barbares ne méritant pas le droit de
réplique ou même le droit de parole.
La Commission européenne entre en jeu maintenant, il s'agit d'une autre
entité politique qui pourra donner du poids à cette déclaration injuste et
incomplète. Le Parlement va demander à la Commission de rédiger une loi
contraignante pour les États membres.
Il est souhaitable qu'il y ait au moins un débat au sein de la Commission
européenne. Si cette dernière condamne la chasse aux phoques, elle devra
condamner les activités de chasse et d'exploitation agricole qui font
souffrir les animaux et les faire cesser également. La Commission évitera
ainsi le deux poids deux mesures, elle évitera une injustice flagrante et,
éventuellement, une guerre commerciale qui ferait autant de tort au Canada
qu'à l'Europe.
D'ici là, les lobbyistes canadiens doivent convaincre les parlementaires
européens d'abandonner cette idée. Il faut changer l'image de cette chasse
et la montrer telle qu'elle est devenue. Il faut montrer aux européens que
les canadiens n'ont pas l'exclusivité de la chasse envers les espèces
sauvages et domestiques. Combien d'européens savent comment se fait le foie
gras. Et même s'ils le savent, peuvent-ils seulement supporter l'image de ce
gavage sur ces animaux ? Les lobbyistes et le gouvernement canadien n'ont
pas fait assez pour contrer l'attaque médiatique des activistes de la
protection des animaux. Plutôt que de dénoncer leurs contradictions et de
faire une campagne média d'information, tous ont préféré envoyer une
sénatrice méconnue (la sénatrice libérale Céline Hervieux-Payette) devant
les médias. Visiblement, elle ne faisait pas le poids.
Même si la partie semble vouée à l'échec, plusieurs mois pourraient
s'écouler avant que le projet de loi soit déposé au Parlement européen. Il
reste donc du temps pour une dernière chasse aux phoques avant de plier
bagage et de fermer une région : celle des Iles-de-la-Madeleine. Il n'y a
plus de morues, la chasse aux phoques ne sera plus rentable, il ne restera
que le tourisme et les rentiers pour faire vivre les îles. C'est fort peu
pour la population actuelle. D'ici quelques mois, gageons que plusieurs
s'expatrieront en Alberta pour trouver du travail. Il faut se rendre à
l'évidence, la chasse aux phoques est vouée à disparaître d'ici tout au plus
une année. La fondation Brigitte Bardot et Cie. Peuvent se réjouir.
Source
J'espère qu'on se réjouit pas trop vite et que cette pratique va vraiment disparaître et cette fois-ci
définitivement.
Pourtant je suis pessimiste, je me dis que même si d'ici 5 ans, la cahsse aux phoques est interdite, d'ici 1, 2 ou bien 3 décennies, elle reprendra de plus belle. Si la population de phoques augmente...
Pour les animaux, il n'existe hélas pas de moratoire définitif ou non-bafoué.