le Soja: bon ou mauvais pour la santé?

Chacun d enous a lu des articles pronant les bienfaits du soja pour notre santé, mais aussi certains articles assez alarmants sur la "nocivité" de cet aliment... D'ailleurs, nous l'avions plus ou moins évoqués lors de diverses discussions.

Un jour annoncé comme salutaire pour la ménopause, le lendemain décrié comme facteur de certains cancers...

Qui faut-il croire? Le soja, bon ou mauvais? Et en quelles proportions??


Donnez votre avis!

Il me semble que la FSSA avait rendu public un rapport concernant le soja et ses dangers. Sincèrement, quand on sait que cette agence entretient des liens très étroits avec les grands groupes agro-alimentaires, j'ai du mal à lui faire confiance.

On nous dit : le soja à haute dose serait mauvais. Bien. Mais qu'en est-il du mcdo et de ses steacks aux hormones? Qu'en est-il des plats tous prêts saturés de sel? Qu'en est-il de ces confiseries dont débordent les rayons de supermarché? Et qu'en est-il des cosmétiques et produits de nettoyage à base de produits chimiques dangereux? Moi j'en mange beaucoup du soja, sous toutes les formes, et ce sans arrière pensée, c'est déjà plus sain que nombre de produits de consommation courante.

J'suis tout à fait d'accord avec Reznorette.

Pis de toutes façons, on ne mange pas QUE du soja !

Et les asiatiques, du soja, ils en mangent pas mal aussi, eux, et ne s'en portent pas plus mal.

De toute façon tout aliment consommé abusivement est dangereux...
La viande, tout comme les fruits, vous avez déjà essayé de ne manger que des abricots?

Il faut savoir consommer normalement, pis en étant végé, on ne mange pas QUE du soja ^^

fayfay a écrit:

Et les asiatiques, du soja, ils en mangent pas mal aussi, eux, et ne s'en portent pas plus mal.

Exact, mais ils n'en mangent que 75g par jour en moyenne. C'est suffisant pour équilibrer le taux d'hormones des femmes ménopausées (elles ne connaissent pas les soucis de la ménopause) et pour en tirer tous les bénéfices. Au-delà, c'est trop.

N'oubliez pas que le soja est un concentré d'hormones végétales (phyto-oestrogènes) et que c'est loin d'être innofensif pour le corps. Et, par ailleurs, le foie a beaucoup de mal à l'épurer.

Je consomme des steaks de soja, du tofu, de la crême de soja, des yaourts de soja et je souhaite remplacer le lait de vache par du lait de soja dans mes préparations salées.

Mais au final, je ne mange pas du soja tous les jours et en moyenne, je pense que je suis loin des 75 g par jour !

D'autant plus que le soja est facilement rassasiant et qu'utilisé sous forme de tofu, je n'en consomme qu'un demi "pain", soit 50 à 60 g dans un plat principal, à midi.
Quant aux steaks de soja, ils ne sont pas composés que de soja, ils contiennent des céréales, des légumes, des graines...

Le soja ne représente qu'une petite partie de mon alimentation !

Il faut varier. Ne pas manger que du soja. Je viens d'écrire sur le post à laits végétaux qu'avant mon cycle, une semaine, il m'est impossible de manger ou de boire du soja ---) insensibilisation de la bouche. une fois le cycle arrivé puis passé, plus de problème.
On peut trouver des proteines dans les différents mélanges de féculents/légumineuses etc... ou bien pour ceux qui ne sont pas allergiques dans le gluten de blé etc...
Ah oui, aussi les oeufs pour les non-vegans.

Carine a écrit:

Exact, mais ils n'en mangent que 75g par jour en moyenne. C'est suffisant pour équilibrer le taux d'hormones des femmes ménopausées (elles ne connaissent pas les soucis de la ménopause) et pour en tirer tous les bénéfices. Au-delà, c'est trop.

Rien qu'avec mon yaourt nature du petit déj, je dépasse ce quota...

Et il m'arrive très fréquemment de manger un tofu (100g) au cours de la journée, voir du tartimi, etc... en plus.

Depuis quelque temps je tente à réduire cette "consommation effrenée"...
mais pas évident, les galettes toutes prêtes, c'est une question de facilité...

avec 1 seul yaourt natue, on dépasse déjà??!!! Attends attends, tu peux préciser STP?

terraillon a écrit:

avec 1 seul yaourt natue, on dépasse déjà??!!! Attends attends, tu peux préciser STP?

Je répondais au post de Craine qui disait que les Asiatiques consommaient 75g de soja par jour.

Un yaourt faisant 100g, ça dépasse ce quota, même si je me doute qu'un yaourt n'est surement pas tant concentré que du tofu blanc, par ex. Mais bon, je ne connais pas les correspondances...

Quelqu'un sait par hasard?

Ne vous inquiétez pas, le tofu et le yaourt au soja sont fait à base de Tonyu, c'est à dire de graines de soja et d'eau, avec en plus pleins d'autres ingrédients (sucre, nigari...). Au final, il y a pas tant de soja que ça dans ces aliments.

Un yaourt au soja et 1/2 tofu par jour sont une quantité à ne pas dépasser.

Et la "crème fraiche" de soja présente t-elle les mêmes inconvénients ?

Ce qui compte au final c'est la quantité de soja brut absorbée dans une journée, donc tous les produits qui en contiennent (dont la crème) sont à prendre en considération.

Pour moi, ça ne change pas grande chose, comme je ne mange pas de produits à base de soja tous les jours, je ne pense pas atteindre les 75 g par jour.

Et si je dépasse légèrement un jour, si le lendemain je n'en mange pas, ça s'équilibre...

Mais où peut-on trouver la concentration des produits en soja ? Est-ce qu'il existerait une table qui récapitule ces valeurs ?

j'ai lu qu'en réalité ce serait surtout les gellulles d'isoflaves qui seraient nuisible,que les phyto oestrogène sont en quantité minime dans les aliments,et sinon le mieux serait de consommer fermenté (ex : tempeh)

http://biogassendi.ifrance.com/biogassendi/editobiofr11lait.htm

http://www.nutri-forum.com/index.php?p=aff_theme&id=39

Citation :

Mise au point après le rapport de l'Afssa
Le rapport de l'Afssa sur les phytoestrogènes a semé le trouble dans l'esprit des consommateurs d'aliments à base de soja. Or aliment et complément alimentaire n'ont pas du tout les mêmes teneurs en phytoestrogènes et ne revendiquent pas les mêmes allégations. Les aliments à base de soja qui entrent dans le cadre d'une alimentation diversifiée et équilibrée ne prétendent pas avoir d'action sur les symptômes de la ménopause.[...]
Numéro Nutrition qdm N°7816 du 06-Oct-2005

Le deuxième lien est très bien... peut-etre parce qu'il dit ce qui m'arrange! Moi, je prends en général 2 yaourts soja (faits maison, ça change quelque chose?) par jour et rarement tofu, alors bon ça doit etre OK pour moi.

Je me permets de vous citer le message de Maxence, très intéressant et très documenté:

Soja et oestrogenes

Bonjour,

Le sojà a connu il y a quelques années une campagne de dénigrement de la
part des vendeurs de produits animaux. La guerre économique n'a pas de
limite et ne craint pas de franchir les frontières du mensonge.

Ainsi, même l'AFSSA et l'INRA se sont confondues en contre-vérités afin
de sûrement protéger les revenus des lobbies qui transforment le sang et
le malheur des animaux en argent :
* le sojà serait capable de masculiniser les petites filles ou de
féminiser les petits garçons à faible dose...
* pourtant, ce "puissant composé" serait inefficace à forte dose pour
simplement atténuer les symptômes de la ménopause.
* Changeons simplement le nom des phyto-oestrogènes de sojà en
isoflavones (famille des polyphénols) et enrichissons le lait de vache :
ils deviennent alors des substances protectrices pour l'organisme...

Il y a un demi siècle à peine, les femmes connaissaient fort peu les
désagréments associés à la ménopause. Une approche causale s’est avérée
être liée à l’alimentation et à la différenciation des régimes
alimentaires adoptés par les femmes originaires d’Occident ou d’Asie.
Les femmes asiatiques présentent, nous le savons, peu de symptômes
associés à la ménopause car elles ont une consommation beaucoup plus
importante en phytoestrogènes.
De nombreuses observations ont été conduites et ont permis de constater
que l’œstrogène le plus puissant, voire le plus toxique, était
l’œstradiol et qu’il était 200 fois plus important en proportion chez
les femmes européennes que chez les femmes asiatiques qui consomment
régulièrement une forte quantité de produits dérivés du soja.
Les indiens maya, de leur côté, ne connaissent pas d’ostéoporose. Leur
alimentation est constituée d’une quantité importante de plantes riches
en phytoestrogènes. Ceux-ci protègent contre la diminution de la masse
osseuse.

Deux catégories de phytoestrogènes ont été bien étudiés, notamment ceux
dérivés du soja, du lin ou du trèfle d’eau. Le soja contient des
phytoestrogènes connus sous le nom d’isoflavonoïdes et le lin renferme
des phyto-lignanes.
La quantité de phytoestrogènes connus dans le monde végétal est
impressionnante et certains sont maintenant devenus familiers comme le
resvératrol, antioxydant puissant, que l’on extrait du pépin de raisin
ou la quercétine extraite de l’oignon ... tous disponibles en
suppléments nutritionnels outre-Atlantique.

L’avantage de ces phytoestrogènes est d’être antiœstrogéniques,
c’est-à-dire qu’ils vont permettre de garder, on peut dire, sous
contrôle, les œstrogènes de notre corps, empêchant leur conversion en
une forme d’œstrogène beaucoup plus forte et dangereuse comme le 17
bêta-œstradiol. Et c’est précisément ce 17 bêta-œstradiol qui est le
ferment des cancers hormono-dépendants comme celui du sein.
De plus, ces phytoestrogènes vont permettre la régulation des
“récepteurs œstrogéniques”, limitant l’accès de ce mauvais œstrogène à
une pénétration cellulaire profonde.
Enfin, ils inhibent l’aromatase, l’enzyme utilisée pour la conversion en
œstrogènes forts.

La viande et le lait d’animaux engraissés aux hormones représente un
phénomène œstrogénique particulier. Chez ces animaux, dont le régime est
enrichi hormonalement, on a constaté que le taux d’œstrogène était
augmenté plusieurs centaines de fois par rapport à ce que le corps
humain était capable de produire.
Il est donc logique de penser que, dans un avenir proche, une réelle
thérapie de remplacement hormonale ne sera possible qu’en tenant compte,
non seulement, des effets individuels particuliers à chaque
phytoestrogène mais, aussi, de leurs effets conjugués avec d’autres
hormones circulantes. Pour l’heure, nous n’en sommes qu’à l’obtention de
formes concentrées standardisées et purifiées de phyto-estrogènes.
Une conclusion provisoire de ces études comparées montre que les femmes
consommant de larges quantités de phytoestrogènes parce qu’elles
possèdent moins d’œstrogènes naturels, ont de plus faibles taux du
cancer du sein ou de l’utérus. Une bonne attitude préventive, avant
toute supplémentation, consisterait à vérifier le taux sanguin ou
salivaire d’œstrogènes circulants.

Les teneurs en isoflavones sont variables selon les produits :
- tofu : 79 – 674 µg/g
- lait de sojà : 34 – 175 µg/g

soit par exemple 17.5 mg d'isoflavones au maximum pour un steack de sojà
de 100g. Pour comparaison, l'apport en isoflavones chez les Japonais
dans le cadre d'une alimentation traditionnelle est de 25 à 90 mg.

Pour le soja :
http://www.ivu.org/avf/Articles/ReponseLeSojami.html
http://www.caducee.net/Fiches-techniques/EUFIC/soja.asp
http://www.caducee.net/breves/breve.asp ?idp=1&idb=2611
<http://www.caducee.net/breves/breve.asp%20?idp=1&idb=2611>
http://www.medisite.fr/Le-Soja-des-ressources.html
http://www.isoflavones.info/fr/

Contre le soja :
<http://www.hyperactif.org/pages/nutrition/soja.htm>http://www.businessweek.com:/2000/00_51/b3712218.htm?scriptFramed

Et le pire torchon que l'on puisse trouver. Les 2 auteurs sont Sally
Fallon and Mary G. Enig, PhD (une recherche sur le web de ces personnes
montrent de quoi elles tirent leurs revenus...) :
http://www.westonaprice.org/soy/soy_brochure_fr.html
Ces 2 professionnelles de la manipulation, de l'amalgame et de
l'argumentation fallacieuse prouverait facilement que consommer de l'eau
est dangereux pour la santé parce qu'on a vu des gens s'y noyer...

Rappelons que les pires études anti-sojà sont basées sur la
différenciation sexuelle chez les perroquets et des problèmes de santé
chez le rat... à qui l'on a pas du permettre de manger vraiment équilibré...

Ceci dit, il n'est pas souhaitable d'assurer ses apport en protéine à
partir d'une source principale : la variété est un atout santé.
Consommer une galette de tofu par jour ne me semble pas être excessif,
surtout si on varie la garniture et que l'on consomme des produits frais
tous les jours.

Je me rappelle des beaux lupins de mon enfance qui fleurissaient dans le
jardin de mon arrière-grand-mère. J'aimais bien récolter les gousses
pour en extraire les graines que je ressemais pour les fleurs toujours
plus belles de l'année suivante. A l'époque, je ne savais pas que le
lupin est très riche en protéines et en huile (mais je n'en ai encore
jamais mangé). Comme toutes les légumineuses, les graines de lupins
doivent subir des préparations particulières (trempage, extraction,
sélection génétique,...) pour être digeste et assimilable (préparations
normallement effectuées pour obtenir les produits préparés du commerce)

Amicalement,
Maxence