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 Vache Sacrée

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arnelae
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MessageSujet: Vache Sacrée   Vache Sacrée EmptyLun 21 Mar - 18:54

Inde: Vache Sacrée


De toutes les surprises que l'Inde réserve aux touristes, celle de la vache sacrée est sans doute la plus connue et la plus amusante. Quoi de plus curieux pour un occidental que de voir ces vaches déambuler librement dans les rues, insensibles aux embouteillages qu'elles provoquent parfois.

On peut alors légitimement se demander pourquoi, dans un pays aussi pauvre, dont certaines régions sont encore victimes de famine, la vache n'est pas exploitée pour sa viande comme dans les riches pays industrialisés. Pourquoi le culte de la vache, commun à toutes les civilisations de l'antiquité notamment méditerranéennes (Apis chez les Égyptiens, le Minotaure et Io chez les Grecs), a-t-il perduré en Inde ? Pour les hindous, elle symbolise la vie, elle est celle que Krishna protège. Dans les campagnes la vache est considérée comme un membre de la famille et la naissance d'un veau est fêtée comme celle d'un enfant.

C'est cette question que Marvin Harris, un anthropologue américain, se posa dans les années 70. Il cherchait à montrer à travers divers exemples que les croyances et les traditions religieuses servaient souvent un but pratique. Il pensait que c'était les conditions matérielles de la vie quotidienne qui avaient un grand impact sur l'idéologie et non l'inverse. Il étudia donc cette curieuse tradition de la vache sacrée en Inde.

Harris remarqua que les bœufs étaient essentiels à l'agriculture indienne, qu'ils étaient le principal moyen de trait et de transport dans les campagnes. Il s'aperçut alors que le nombre de bœufs en Inde était largement inférieur à celui nécessaire pour satisfaire la demande. Le bœuf est donc un bien précieux. Pour un paysan indien, un bœuf malade est une catastrophe. Il devra soit en racheter un, soit en louer un autre, donc emprunter de l'argent et s'endetter. De nombreux paysans indiens ont été obligé de quitter leur campagne car ruinés ou incapables d'acheter un autre bœuf. De plus, un bœuf ne se fabrique pas à la demande comme un tracteur, il faut une vache pour lui donner naissance. Le propriétaire d'une vache possède donc le moyen de "fabriquer" et de vendre des bœufs. Les vaches indiennes sont très résistantes et elles se contentent de peu de nourriture. Elles mangent peu de végétaux réservés à l'homme, elles mangent surtout des déchets impropres à la consommation humaine. Il n'y a donc pas de concurrence entre vaches et hommes.
En occident les trois-quarts des terres cultivables sont utilisées pour la seule production de nourriture pour bétail. Si l'Inde appliquait la même politique, la part des terres cultivables réservées à la nourriture humaine se réduirait de telle sorte que le pays ne pourrait plus s'alimenter comme il le fait actuellement.

L'Inde est encore un pays en voie de développement en ce qui concerne l'agriculture. Elle n'a pas les moyens de développer une agriculture mécanisée qui serait d'ailleurs incompatible avec l'agriculture de type familial qui fait vivre quantité de personnes. L'utilisation d'engrais chimiques est donc très peu répandue. Les paysans utilisent donc des engrais naturels dont la bouse de vache fournie gratuitement et facilement utilisable. De plus, une fois séchée, la bouse sert de combustible pour le foyer familial. Sur les 700 millions de tonnes de fumier produites annuellement, la moitié est utilisée comme engrais, l'autre moitié comme combustible.
Bouses séchées
Diluée dans une grande quantité d'eau, la bouse est également étalée sur les sols. En séchant, cette pâte forme un revêtement qui protège de la poussière et de la chaleur. Le ramassage de la bouse est confiée aux basses castes et fait vivre bon nombre de personnes.

Les vaches, même mortes, servent encore puisque certaines castes utilisent leur peau pour en faire des objets en cuir. Quand elles meurent de cause naturelle, les vaches sont mangées par certains membres des basses castes. La tradition du culte de la vache assure donc que la viande arrivera dans l'assiette des plus pauvres et des plus affamés. Ce culte protège également les paysans de la tentation de tuer ou vendre leur bétail pendant les périodes de disette, car ce sacrifice leur permettrait certes de se sortir d'une mauvaise passe mais il ne leur permettrait plus de cultiver la terre ensuite.
À la lecture des études de Harris, certains économistes ont préconisé la réduction du nombre de vaches afin d'améliorer la productivité de lait et de bouse des meilleurs éléments. Le nombre diminuerait mais sans faire chuter la production. Mais pour garder les meilleurs éléments du bétail, il faut sacrifier les autres or les moins bonnes vaches appartiennent aux plus pauvres. Ceux-ci seraient alors obligé d'aller dans les grandes villes déjà surpeuplées pour chercher du travail.

Harris a donc démontré que l'amour de la vache n'est pas seulement spirituel mais qu'il s'inscrit dans une démarche matérielle logique. L'Inde utilise bien plus efficacement ses bovins que les pays industrialisés qui gaspillent une quantité d'énergie considérable. La valeur calorique de ce que consomme une vache occidentale est bien supérieure à la valeur calorique de sa viande.
L'Inde consommera peut-être un jour de la viande de vache mais actuellement, en dehors de toute considération religieuse, cette consommation serait sans effet bénéfique sur l'économie indienne. Le culte de la vache reflète donc sa réelle importance en tant que ressource.


Source: http://perso.wanadoo.fr/bharat/hindouisme/vache.htm
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MessageSujet: Re: Vache Sacrée   Vache Sacrée EmptyLun 21 Mar - 19:01

Quelques éléments historiques


Les fouilles en témoignent : les historiens situent la domestication de la vache au VIIe millénaire avant Jésus-Christ, à la fois au Proche Orient et en Europe orientale. Mais il faut attendre environ 3000 ans avant notre ère pour voir les premières représentations de chars à boeufs et de jougs à cornes.
Parce qu'elle nourrit les pommes, parce qu'elle l'aide dans son travail, la vache occupe tôt une place centrale dans le panthéon antique. Clef de voûte de l'univers, principe vital, mère de toutes choses, elle a un rang de déesse, de "vache sacrée" pour nombre de peuples.


En Inde

Plus que toute autre civilisation, l'Inde montre la voie ; le mot vache viendrait même du sanscrit Vaça désignant une génisse qui vêle pour la premier fois. Depuis le V siècle avant l'ère chrétienne, la vache (en fait un zébu) est sacrée. Les Hindous croient qu'elle est l'incarnation de tous les dieux du panthéon, c'est pourquoi le meurtre d'une vache est aussi grave que celui d'un brahmane. Dieu le plus vénéré, Krishna, appelé encore "le maître des vaches à la flûte", a été élevé au milieu des laitières. Dans le sud de l'Inde, des cérémonies et des temples leur sont consacrés.
Les dévots hindous désignent encore la vache sous le nom de Go, surgi de la mer de lait primordiale. En tant que sauveteur de la Terre, Vishnu s'appellera Govinda, c'est-à-dire vacher.
Avec 185 millions de têtes, l'Inde possède 15 % de l'effectif mondial des bovins; quelques milliers de bêtes seulement finissent à la boucherie. Les autres vivent une vie paisible en pleine ville ou à la campagne, assurés de finir leurs jours sur des pâtures municipales ou dans des "maisons de retraite pour déesses" comme le montrait un reportage de Frédéric Sultan dans l'émission "Faut pas rêver" (France 3) le 22 septembre 1995. Sont-elles inutiles ? Certes non puisque le lait est un élément de base de l'alimentation et que les bouses sont récupérées pour la construction des murs en pisé ou pour alimenter le four familial. "Tout homme qui ne croit pas à la protection de la vache, n'est pas un véritable Hindou", disait le mahatma Gandhi qui ajoutait : "En elle réside l'ordre divin".


Le monde antique

On retrouve cet ordre divin en Mésopotamie, où les Assyriens vénéraient Ninhursag, la Grande Vache, déesse et vache céleste à la fois, mère du héros fondateur de leur dynastie, Gilgamesh,. Ne dit-on pas qu'à Sumer, le taureau Anu, dieu du ciel, qu'on adorait, était en réalité une vache, pour rappeler l'importance du principe féminin dans la création du cosmos?
L'Egypte ancienne nous a laissé d'importants témoignages sur la vache sacrée, fondement même du monde terrestre. Voici la vache Ahet, mère du soleil, voilà Hathor, la déesse-mère aux oreilles et aux cornes de vache; elle protégeait le pharaon qu'elle allaitait pour lui infuser par son lait la vie même des dieux. Les femmes qui souhaitaient un enfant portaient des amulettes la représentant.
Dans ce monde méditerranéen antique, taureaux et vaches hantent les imaginaires. L'un et l'autre, parfois confondus, incarnent la fertilité et la force. Sur les rivages de l'actuel Liban, les Phéniciens adoraient Baal et son épouse-vache Ashtart.


La Grèce

La mythologie grecque nous rapporte l'étonnante histoire du taureau blanc créé par le dieu des Eaux, Poséidon, pour Minos, roi de Crète; des amours de son épouse Pasiphaé avec le bovin naîtra le Minotaure, un monstre que seul Hercule pourra vaincre.
Mais la vache qui nous tient le plus à coeur est sûrement Europe, fille d'Agénor, roi de Sidon. Amoureux de sa beauté, Zeus, le père des dieux, métamorphosé pour la circonstance en taureau blanc s'était mêlé au troupeau d'Agénor, sur le rivage; on voit alors Europe jouer et nager sur le dos de son séducteur qui l'entraîne en Crète. De leur union naîtront trois fils, dont Minos.
Io, autre vache, lui fera concurrence dans le coeur des Grecs. Zeus tombera amoureux de celle qui est alors la fille d'Inachos, roi d'Argos, et la prêtresse d'Héra, la déesse dite "aux yeux de vache ". Afin de déjouer la jalousie d'Héra, il change Io en génisse blanche; mais Héra lui réclame l'animal et le fait garder par un géant dont les cent yeux me se ferment que par moitié. Jamais à court d'imagination, le père de dieux se change en taureau pour rencontrer son aimée et confie une mission à son fils Hermès : Libère-la, lui ordonne-t-il. Le protecteur du commerce va jouer de la flûte et raconter des histoires au gardien pour l'endormir puis le tuer. La légende contée par l'Iliade rapporte qu'Héra prit les yeux du géant et les sema sur des plumes de paon; puis, pour venger, elle envoya un taon pour harceler Il, qui s'enfuit à travers la Grèce, en donnant son nom au golfe ionien; elle franchit ensuite le Bosphore (terme qui signifie "passage de la vache") avant de parvenir en Egypte. C'est là que Zeus la rejoignit et lui donna un fils, Epaphos, dont le culte est identifié au dieu-taureau Apis. La belle Io instituera el culte d'Isis avant de devenir une constellation du ciel.


La Suisse et reine

S'il reste un pays d'Europe où les vaches sont sacrées ou pour le moins reines, c'est bien la Suisse. Après tout, les premières d'entre elles sont attestées à Sion dans le Valais, il y a 6'000 ans.
Véritable emblème national, la vache a été abondamment fêtée à l'occasion du 700e anniversaire de la Confédération helvétique en 1991. N'est-elle pas à l'origine de son essor économique au XVIIIe siècle quand les Suisses s'appuyaient sur le pastoralisme et la production de fromages pour forger leurs richesses ? "Nous sommes un pays à vaches", aiment à dire nos voisins d'outre-léman dont le moindre cortège folklorique est suivi par un troupeau avec cloches et rubans. Belles et souveraines, les vaches suisses sont les héroïnes des montées et des descentes de l'alpage rythmées par la musique du ranz-des-vaches, un hymne cher aux montagnards. Cet air, accompagné du cor des Alpes, exprime toute la ferveur de la célébration pastorale. Le pays de la Suisse, palpite particulièrement a cette dévotion que l'on peut retrouver au musé gruérien de Bulle, où sont exposés de nombreux tableaux appelés poyas. Ces peintures naïves montant la montée des troupeaux vers l'alpage ornent encore le fronton des fermes au royaume des vaches-reines.


Source: http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9899/mar02/hist1.htm
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MessageSujet: Re: Vache Sacrée   Vache Sacrée EmptyLun 21 Mar - 19:02

Voir aussi: http://www.pondichery.com/french/vaches_sacrees/vaches_sacrees.htm

http://monsite.wanadoo.fr/lepetitfada/page2.html



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