Surpoids : le « syndrome de la modernité »
L’OMS a calculé que, sur terre, trois millions d’adultes étaient en surpoids, vivant dans des pays en voie de développement pour le tiers d’entre eux. Elio Riboli (Centre de la recherche sur le cancer de Lyon) : « Une heure de gym brûle environ 200 kcal, alors qu’un plat de pâtes apporte 450 kcal ». Xavier Leverve (Inserm, Bordeaux 2) : « L’organisme humain stocke de manière prépondérante les graisses, alors qu’il a besoin de glucose qu’il ne stocke pratiquement pas ». Ce déséquilibre entrée/sortie est favorisé par deux tendances : une sédentarisation massive et de multiples incitations à surconsommer. Claude Fischler (CNRS) s’est intéressé à la dimension culturelle du phénomène : les Anglo-Saxons revendiquent leur libre-arbitre face à l’offre pléthorique des industriels de l’agroalimentaire alors que les populations latines, française, italienne, « se sentent plutôt victimes des multinationales de la malbouffe qui tentent de les empoisonner à petit feu ».
Les Échos, 14/11