Fourrure: label protecteur (13/11/2005) Une nouvelle proposition de loi, de la députée Defraigne, pour protéger les animaux. Des amendes à la clef! NAMUR Depuis quelques semaines, la Belgique et la France font l'objet d'une campagne d'information quant à la manière particulièrement barbare dont des animaux, notamment des chiens et des chats, sont massacrés dans l'optique d'en obtenir leur peau pour en faire des manteaux complets, des accessoires tels que des écharpes.... On y évoque l'écorchage au couteau des animaux qui commence par le ventre, tandis que l'animal gît sur le dos ou est suspendu à un crochet, la tête en bas.
Dans cette problématique de la fourrure animale, la Belgique a déjà fait de grands pas en ce qui concerne les phoques, les chats et les chiens. La députée, MR, Christine Defraigne, veut aller plus loin: «Nous sommes très vigilants à ce qui se passe en Chine notamment. J'entends modifier par une nouvelle proposition de loi, la loi du 14 août 1986 relative à la protection et au bien-être des animaux, en vue d'introduire l'étiquetage des peaux de tous les animaux.»
Actuellement, à l'instar des Etats-Unis et de certains pays d'Europe, telle que la France, il est interdit, depuis juin 2004, d'importer en Belgique des peaux de chiens, de chats et de phoques ainsi que leurs produits dérivés. En réalité, depuis cette date, l'importation de ces produits est soumise à une autorisation qui est systématiquement refusée. «Ma volonté est de mettre en place un label de qualité afin de responsabiliser les consommateurs de ces fourrures au travers d'un système d'étiquetage complet et précis.»
Comment? «Cet étiquetage devra mentionner le nom scientifique de l'animal ainsi que son nom commercial. Cette double mention évitera que le consommateur puisse se tromper sur le type d'animal utilisé pour fabriquer le produit acheté. Il mentionnera également le pays de provenance de l'animal ainsi que la méthode utilisée pour l'abattre.»
Selon la députée, la Belgique ne peut accepter que des peaux obtenues par des pratiques d'abattage particulièrement barbares, au mépris des normes élémentaires du bien-être animal applicable sur notre territoire, y soient importées et commercialisées. «Il faut déterminer les méthodes d'abattage qui conduiront à un refus d'importation, d'exportation, de commercialisation ou même de transport sur notre territoire des produits ainsi obtenus.»
Amendes de 26 à 1.000 EUR et un emprisonnement Afin que ces mesures soient efficaces, toutes infractions à ces nouvelles dispositions seront passibles des peines les plus élevées prévues dans la loi du 14 août 1986 relative à la protection et au bien-être des animaux, à savoir un emprisonnement d'un mois à trois mois et d'une amende de 26 à 1.000 euros ou d'une de ces peines.
Quelles sont les personnes concernées par cette amende? «Le fait de faire le commerce, en Belgique, de peaux ne mentionnant pas les noms scientifique et commercial de l'animal, son pays de provenance ainsi que la méthode d'abattage. Mais également le fait d'importer, exporter, commercialiser ou transporter sur le territoire belge des produits réalisés avec des peaux obtenues suivant un mode d'abattage réprouvé en Belgique», conclut le texte de Christine Defraigne.
Les porteurs et les importateurs de fourrure n'ont qu'à bien se tenir.
V. Li.
La Dernière Heure 2005
http://www.dhnet.be/dhinfos/article.phtml?id=133940
ou
http://tinyurl.com/duhgd
Au moins une femme intelligente au pouvoir!!!